Et moi, qu'aurais-je fait à l'époque ?

Bonjour,

Je ne sais pas non plus ce que j'aurais fait...

Voici ce qu'on fait mes parents : Ma mère employée des PTT, avait 22 ans en 1939 et militait dans les Croix-de-Feu du colonel de La Roque. Donc maréchaliste jusqu'au début 1942 où elle a été prise dans une rafle à Paris dans de 20ème arrondissement dans le cadre des "rafles du Vel'Div." Ayant eu la chance d'avoir des papiers en règle et plus de chance encore de n'être pas juive, elle a fini par être relâchée après qqjours.

Ayant cependant assisté aux tourments dont étaient victimes des malheureuses famille raflées :"non là ce n'est plus possible de suivre une bande de salauds pareils". Voilà la phrase qu'elle m'a souvent répétée pour me conseiller à la méfiance devant les propositions d’embrigadement de la jeunesse d'où qu'elles viennent !

Après cette date elle à quitté Paris pour aller rejoindre de la famille en province.
Au même moment, mon père fraichement évadé de son camp de prisonnier faisait route "à pinces" de nuit à travers la France pour la retrouver. Ce qu'il a fini par faire après biens des tracas et après avoir failli être repris plusieurs fois.

Ils se sont alors terrés tous les deux dans un petit village de Seine et Marne elle un peu angoissée, lui avec ses vrais-faux papiers et ont vu avec soulagement arriver les premiers camions américains en 1944. Moi, arrivé entre-temps, j'étais là aussi, mais ça je ne m'en souviens pas bien!

Ce que j'aurais fait en 1939, je me suis souvent posé la question : à dire vrai, je n'en sais fichtrement rien !

Bien à vous.

Faisons un rapprochement un peu facile : si la police vient arrêter, au petit matin, la sympathique famille d'immigrés qui habite l'appartement voisin du vôtre parce que le père, parfaitement en règle par ailleurs, a perdu ses papiers et a été incapable de les présenter à un contrôle, vous vous levez pour protester contre leur explusion du pays ou vous restez tranquillement chez vous parce que ce n'est pas votre affaire .

Pour ma part je n'aurai pas pu ignorer l'intervention et continuer comme si rien ne s'étais passé,meme si cela n'aurai rien changé j'aurai protesté et hurlé encore plus sachant qu'ils etaient en régle.Quitte à me prendre quelques coups au passage...mes ses plus fort que moi je haie l'injustice

Alors, qu'aurais-je fait à l'époque ? Dans mon cas actuelle pas mariée pas d'enfant je pense que j aurai était dans la résistance car c'est dans mon tempérament j'aurai voué une telle haine envers l ennemie je n'aurai pas pu m'empecher de vouloir venger toutes ces personnes innocente qui n'avait rien demandé ,alors oui j'aurai aidé comme j'aurai pu mes caramades juste pour le besoin d'aider,de se sentir utile et avoir la conviction d'etre du "bon coté"et meme si le pire serai arrivé mon seul regret aurai était de savoir mes parents triste

Collaboré avec l'ennemie ou dénonçé? Je peux dire non avec conviction,vous allez dire : malgres la famine,des enfants à nourir?
et bien désolé de ce qui va suivre mes si il aurai fallu ,je me serai plus facilement fait fille de joie que collabo...

Bonjour,

Je me suis souvent posé la question, qu'aurais-je fais?

Aujourd'hui on sait quel côté était le bon et quel était le mauvais. Il est "facile" de dire j'aurais été du bon côté.

Avec la même éducation, la même culture, ..., l'un pouvait être dans la LVF, la SS, collaboré financièrement, …, et l'autre dans les FFL ou la résistance ou être attentiste.

Mon père est né en Lorraine, son père était de l’intérieur et sa mère de la frontière Allemande. Ils ont été expulsés mais lui pouvait rester. Les autorités allemandes lui garantissant qu’il ne servirait pas sous l’uniforme Allemand. Ayant une grande confiance dans le vainqueur, il est parti et a servi dans l’armée de Vichy. Des cousins à lui ont servi sous l’uniforme Allemand.
Il aurait fait confiance au vainqueur, il se serait retrouvé à un moment sous le casque Allemand au lieu de Français. Il aurait été marié avec des enfants, …, quel aurait été son choix ?

Donc dire ce que j’aurais fais ? Bah là je crois que je ne saurais jamais.

A+
JP

[fbonnus]

On ne peux dire effectivement ce que l'on aurait fait. Toutefois, en écoutant mon caractère, avec mon côté rebelle et colérique, j'imagine sans pouvoir trop me tromper, que je n'aurais pas tardé à rejoindre la résistance .... mais si ma tante en avait ça serait mon oncle, cela reste qu'une supposition ...

Amicalement

On ne peux dire effectivement ce que l'on aurait fait. Toutefois, en écoutant mon caractère, avec mon côté rebelle et colérique, j'imagine sans pouvoir trop me tromper, que je n'aurais pas tardé à rejoindre la résistance .... mais si ma tante en avait ça serait mon oncle, cela reste qu'une supposition ...

Amicalement

...mais qu'aurait elle donc pu avoir ta tante

Encore un code ??

[fbonnus]

Si vous disposez d'une bonne machine enigma, cela devrait être facilement décodable ....

Si elle en avait, elle ne serait plus tante...Quoique. OK..

Et moi, qu'aurais-je fait à l'époque ?

Voilà une question qui m'angoisse au plus au point ...

En premier lieu, j'aurais essayé de survivre.

Après en fonction de la situation (âge, profession, situation géographique, etc) et de mes opinions politiques, j'aurais évalué les possibilités ou pas de faire quelque chose. M'est avis qu' "avec ma gueule de métèque", je n'aurais pas fait long feu ... De facto, je n'aurais pas été du côté des Allemands.

Je pense aussi à tous ceux qui ont retourné leur veste au cours du conflit, par intérêt ou par conviction : les vichysto-résistants, les communistes et les résistants de la dernière heure. Ce fut vraiment une période trouble où le plus facile était sûrement aussi de ne pas choisir son camp.

D'un autre côté, les résistants ou combattants (dans ma famille proche ou lointaine, et mon entourage), se sont engagés tôt et très jeunes dans la lutte active, sans vraiment se poser de questions, comme une évidence. Ce qui me pousse à penser que ce sont vraiment aussi les circonstances, heureuses ou malheureuses, qui ont déterminé le destin de chacun à cette époque.

Mais bon, trouillard comme je suis, le meilleur scénario aurait été de faire de la paperasse à Londres pour la France libre pendant toute la guerre, le pire d'être déporté et mourrir dans un camp, et le plus probable de subir l'occupation en attendant la fin de la guerre comme la plupart des Français ...

Donc oui, une question à laquelle il est certainement impossible de répondre objectivement.

Bonjour,

J'apprécie ton analyse cher Goustaf car dire c'est bien mais faire c'est mieux et tu croix de fer mieux en appelant un chat, un chat, un chat gris comme les souris grises, meilleure façon de se confondre pour mieux fondre sur elles et les croquer.

Plus sérieusement Gustav, j'aime bien ce que tu as écrit, tout à fait crédible, réaliste.