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Le soulèvement de Varsovie et Staline

Après l'opération Barbarossa, les forces de l'Axe contraignent l'URSS au repli.
Après une série de succès, l'Allemagne s'enlisera progressivement puis cédera à Stalingrad et à Koursk.
MODÉRATEURS: alfa1965

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de stug  Nouveau message 08 Mar 2005, 20:10

Je ne connais pas trop le sujet et je vais dès ce soir lire ce que je possède.
Mais monb avis est le suivant, je suis très respectueux de l'armée rouge et de la défunte U.R.S.S mais je pense que les russes ont quand même laissé Varsovie se consummée sous leurs yeux. En effet ils étaient aux portes de la ville aux environs du 19 août 1944 et il aura fallu attendre le 17 janvier 1945 pour que les russes daigne libérer Varsovie.
C'est mon avis et sans aucune source je plonge dans mes livres et peut-être que ceux-ci me donneront un tout autre avis.
Stug.


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Igor  Nouveau message 08 Mar 2005, 21:42

Philippe Masson, dans son Histoire de l'armée allemande, écrivait la même chose que les auteurs précédemment cités. A savoir que l'armée russe avait besoin de reprendre des forces après sa puissante offensive. De plus, je crois qu'une contre-attaque allemande devant Varsovie avait définitivement brisé l'élan russe (à confirmer).


 

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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Savinien  Nouveau message 08 Mar 2005, 22:43

Cela ne change pas grand chose à la déloyauté de l'URSS face à la Pologne . Je pense notament aux milliers de polonais disparu en Russie .

Larminat ton texte parle d'aide russe aux insurgé, tu pourrais aprofondir STP ?

Bien entendu cela est tout à fait plausible- après tout la propagande anticommuniste n'était pas le seul fait des nazis- mais et afin de clore définitivement le sujet, des archives soviétique ont'elles été dévoilées à ce sujet ?


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 09 Mar 2005, 01:02

Le massacre de Katyn me suffit amplement pour douter des bonnes intentions russes aux portes de Varsovie...


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Savinien  Nouveau message 09 Mar 2005, 02:08

Disons que l'on peut faire un compromis ; ils devaient s'arrêter et ils ont choisi le bon moment !


 

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de piat  Nouveau message 10 Mar 2005, 17:50

Pour ceux qui comprennnent le Polonais
http://wilk.wpk.p.lodz.pl/~whatfor/
Pour les autres , les photos exposées ouvrent des horizons inconnus aus maquetistes et aux fanasix amateurs ( dans le style : comme avoir des figurines avec du cam SS sans SS ).
"Bonne lecture "


 

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de MENATOR  Nouveau message 11 Mar 2005, 10:48

Il y a multes facteurs géopolitiques pour expliquer la politique de Staline vis à vis des polonais lors du soulèvement de Varsovie.
On pourrait commencer pour le massacre de katyn.
Lorsque la région fut libéré par les russes, Staline délégua une commission qui conclut sur la responsabilité des allemands.
Le gouvernement provisoire polonais basé à Londres ne put accepter cette version et mis un terme aux relations avec Staline. (relations qui pourtant avaient permis la libération des prisonniers polonais de Russie et leur incorporation dans 8eme armée d'Italie)
Staline créa donc un autre gouvernement provisoire avec des polonais communistes.
On avait donc deux gouvernements provisoires opposés, de plus il y avait une troisième composante qui était l'armée de l'intérieure commandé par le général Bor-Komorowski en contact avec Londres.
La situation politique à la veille de l'insurrection était bien complexe.

Les responsabilités de l'échec:

.Le général Bor-Komorowski responsable de l'Armée de l'Intérieur a ordonné le soulèvement sans un accord officiel de Londres.
les polonais de Londres lui laissèrent endosser la responsabilité de son action.
Nous connaissons maintenant la situation militaire avec l'essouflement de l'offensive russe et l'arrivée de renforts allemands. Les attaques que les polonais ont perçu de l'autre rive de la Vistule et qui ont accéléré le déclenchement de l'insurrection n'était pas le fruit d'une offensive russe visant le coeur de la Pologne mais bien d'une contre-attaque allemande.
L'insurrection était donc voué à l'échec sans une aide extérieure.

.Staline porte la plus grand part des responsabilités:
Il a refusé les parachutages alliées de vivres et de munitions durant le mois d'Aout et lorsque l'Armée Rouge a dédié le faire c'était à la mi-septembre alors que la résistance était aux aboies.
Il a interdit au 1er front biélorusse de forcer le passage de la Vistule alors que beaucoup d'experts s'accordent pour dire que cette action était envisageable. Je parle d'une attaque sur Varsovie pour atténuer la pression allemande et non d'une offensive sur la Pologne car il est clair que l'armée de Rokossovski en était dans l'incapacité.

La raison:
C'était l'avenir politique de la Pologne qui se jouait dans cet épisode, c'est pour cela que Bor-Komorowski a anticipé les ordres de Londres, il voulait pouvoir créer son propre gouvernement dans le giron de celui de Londres avant ce qui croyait être l'arrivée des russes. Pour Staline, la présence d'une force clandestine organisée reconnaissant le gouvernement polonais de Londres était un obstacle à la mise en place d'un état de type communiste en Pologne.


 

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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 11 Mar 2005, 15:16

Après la mort de Sikorski dans un accident d'avion, un dénommé Mikolajczyk devint le leader polonais et mit Churchill et Roosevelt dans l'embarras en demandant la restauration des frontières de la Pologne de 1920 dès qu'elle serait libérée. Il était évident que cette demande irriterait Staline et a probablement pesé dans la balance quant à la décision de stopper l'avancée russe aux portes de Varsovie.

Quant à l'insurrection:
Le plan général s'appelle Borza, Orage. Le commandant en chef est, sous le nom de général Bor, ce colonel Koromovski qui, au moment de passer en Hongrie, a écouté la voix intérieure qui le retenait sur le sol de la patrie. Le gouvernement polonais de Londres le laisse juge du moment de passer à l'action. Aucune garantie n'a été obtenue du Kremlin, mais l'armée rouge arrive aux portes de la capitale, après avoir conquis la moitié de la Pologne de 1938. Insurrection maintenant ou jamais. Déjà les Allemands s'en vont. Leurs journaux ne paraissent plus. Leurs locaux sont fermés. Leurs ressortissants prennent d'assaut les derniers trains. Leurs soldats traversent en débandade les ponts de la Vistule, certains poussent devant eux une vache, dernier ersatz de la cuisine roulante. Devant ce spectacle de défaite, une allégresse provocatrice enfièvre la population de Varsovie. Si Bor ne donne pas l'ordre d'inserruction, elle éclatera d'elle-même. Au reste, la radio soviétique ne cesse d'appeler les Polonais aux armes, leur enjoint d'attaquer partout et par tous les moyens l'ennemi exécré.


Bor est impuissant à s'emparer des ponts de la Vistule mais contrôle certaines parties du grand quartier ouvrier de Wola. Il a de plus réussi à s'emparer d'une quantité d'armes ennemies dont, exploit digne de mention, deux chars Tigres. Il informe Londres qu'il peut tenir jusqu'à l'entrée de l'armée soviétique à Varsovie.

Cependant, Model veille aux aguets et se fait menaçant avec la réunion des 4e et 19e Panzer, les paras de la Hermann Goering et la division Wiking. Il anéantit le 3e corps blindé soviétique, mais avec une infanterie limitée et un manque de carburant, son offensive s'arrête et on le réclame au nord pour protéger la Prusse-Orientale où la menace s'aggrave. Il ne laissera derrière qu'une division d'infanterie très usée et quelques éléments de la 19e Panzer.

Staline reste cependant sur sa décision et refuse même le secours demandé par l'armée secrète : " De quelle armée me parlez-vous ? Qu'est-ce qu'une armée qui n'a ni artillerie, ni tanks, ni aviation ? " Ce même homme qui exhortait les Polonais à se battre à pied, à cheval, à poings nus, lésine sur les mots avec sa définition d'armée. L'ennemi du parti sera éliminé comme à Katyn, mais cette fois, l'Allemand se chargera du "travail".

L'aviation soviétique qui était maîtresse du ciel avant l'insurrection est soudainement invisible. De petits groupes de Stukas peuvent alors incendier la ville en toute impunité. 2 avions britanniques se sont tapés 1 100 miles à l'aller et 1 100 miles au retour pour parachuter du ravitaillement. Churchill s'indigne, s'impatiente. Il demande le droit d'utiliser l'aérodrome de Poltava pour ses avions ravitailleurs au même titre que les bombardiers alliés qui pilonnent l'Allemagne, refus stalinien.

Alors, Larminat, j'espère avoir un peu mieux étoffé mon plaidoyer pour qu'il convienne à ton post :wink: Et j'en viens à la conclusion que Staline a délibérément laissé l'insurrection polonaise se river le nez, demeurant fidèle à sa politique concernant la Pologne.

Source: Encyclopédie Larousse*Paris-Match de la Seconde Guerre mondiale.


 

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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Aki  Nouveau message 22 Mar 2005, 01:24

In Historia magazine, num 78.

Le 4 août, Churchill demande a Staline de venir en aide aux insurgés. Staline refuse, refus qu’il renouvelle d’ailleurs le 12, lorsque le premier ministre britannique revient à la charge. [..]Le 20 août alors que les stocks diminuent dans la capital polonaise, Churchill et Roosevelt adressent un appel conjoint a Staline, appel qui se heurte une fois encore à un non catégorie, motivé par le fait que l’armée de l’intérieur est passée a l’action sans consulter l’armée Rouge.
Le gouvernement britannique est a ce point irrité par l’attitude de l’URSS que, lors de la réunion du cabinet de guerre qui se tien le 4 septembre, on vas même jusqu'à envisager d’interrompre les convois de l’Arctique à moins que l’armée rouge n’intervienne a Varsovie.[…]
L’union soviétique n’a jamais méconnu l’éventualité d’un soulèvement à varsovie. Du reste, sa radio n’a jamais cessé d’appeler les habitants de la capital polonaise a l’insurrection en raison des avantages militaires considérables que pourrait en retirer l’armée rouge. On comprend donc mal pourquoi Staline a répété a plusieurs reprise que le soulèvement l’a pris par surprise. Au surplus, le 9 août, alors qu’il est en conférence au Kremlin avec Mikolajczyk, premier ministre polonais, il lui promet que l’aviation soviétique apportera toute l’aide possible aux insurgées. Il ressort d’ailleurs de cette conversation que l’armée rouge avait naguère envisagé de prendre Varsovie le 6 août.[…]
Puis, à partir du 14 septembre (soit six semaines après le début du soulèvement), des avions soviétiques commencent à « jeter » des vivres et des armes sur Varsovie ( les Russes n’emploient pas de parachutes), ce qui explique qu’une grande partie des armes soit détériorée au moment de la prise de contacte avec le sol.[…]
Mais il y a pire : des détachements de l’armée de l’intérieur qui ont pris part à l’opération « Tempête », à l’est de la Vistule, essayent , après en avoir fini avec les allemands, de venir soulager Varsovie. L’armée Rouge les cerne et les désarme. Nombre d’officier et de soldats seront d’ailleurs internés dans les camps de prisonniers en Russie.
Le refus de Moscou de se joindre aux anglo-américains pour garantir les droits des combattants de l’armée de l’intérieur se justifie par le désire des soviétiques d’avoir les mains libres pour arrêter ces hommes et les enfermer dans des camps en Union Soviétique.[…]
En fin de compte, cette attitude révèle les intentions profondes de Moscou à l’égard de la pologne.

Colonel IRANEK-OSMECKI. […]En 1939, il est affecté à l’état-major général, puis en 1940, il arrive à Londres et passe au service chargé de la lutte militaire clandestine. Il retourne à deux reprises en Pologne, en 1940-1941 d’abord, puis en 1943 (cette fois, il est parachuté : son précédent voyage s’était accompli par voie de terre). Il travaille au QG de l’armée intérieur.[...] Il participe au soulèvement de Varsovie, en 1944, et conduit la délégation polonaise qui négocie la capitulation.[…]


Quand on voit le sort des pilotes polonais, qui ont combattu dans la RAF, a la fin de la guerre, on se dit que Staline était une vrai ordure. Pareil d'ailleur pour les leaders republicain espagnole. Au goulag!


 

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