Post Numéro: 33 de le pitaine 20 Juin 2013, 18:59
Je reviens sur l’épisode de Limoux en comparant les deux récits issus du même auteur dans deux ouvrages différents.
Je cite l'auteur, Lucien Maury, qui revient sur l'épisode de Limoux dans son livre "le maquis de Picaussel"
Lucien Maury alias Frank: « Le maquis de Picaussel de l’Aude au Danube». Imprimerie Nouvelle. Quillan, 1975. Pp.233 + annexes.
"Le 22 au matin, un détachement motorisé, rejeté vers le Sud, se présente par la nationale 623, à la corne Nord de Limoux (entre le virage de la route de Lauraguel et le stade de l'Aiguille actuel), pour forcer le passage. Il est stoppé par une mitrailleuse des FTP locaux postée au carrefour de l'Aiguille et prenant en enfilade la direction de Lauraguel. Deux sections du maquis de Picaussel et de Salvezines, l'une traversant l'Aude à gué et l'autre manœuvrant par les hauteurs surplombant la sortie Nord-ouest de Limoux, encerclent le convoi allemand.
Pertes ennemis: 4 tués, 2 blessés, 54 prisonniers, 3 camions capturés chargés d'armement et de matériels divers"
Pour comparer :
Lucien Maury: "La résistance audoise", 2 tomes, comité d'histoire de la résistance du département de l'Aude, 1980.
« Le 22 août 1944 vers 5 heures du matin, une colonne allemande (cinq camions) se présente au bout de la ligne droite sur la N623, celle qui arrive à Flacian le long du stade de l’aiguille, venant de Castelnaudary et Lauraguel. Là, des éléments de la Cie FTP n° 4308 (légaux de Limoux, F.T.P. sédentaires de la ville commandés par Henri Caunes et Joseph Salinas « Bélion ») étaient postés au carrefour de cette N 623 et la N 118, armés d’une mitrailleuse Browning. Au bout de cette ligne droite un virage serré avec aux abords, une colline dominant le pont du Cougaing (cote 265). Les FTP ouvrent le feu, ce qui permet aux éléments du maquis de Picaussel cantonnés au lycée St Joseph, d’être alerté et ainsi, de pouvoir intervenir en soutient avec une section et un groupe de mitrailleuse. Celle-ci ouvre le feu une fois atteint la bonne distance, ce qui permet aux allemands de se replier près d’une ferme située dans le coude du virage de la N623. Le ferme est atteinte par une autre section du maquis de Picaussel (section Siffre et Brun) tandis que la première atteint une hauteur proche et dominante (cote 260) les camions du convoi. En même temps, le chef du maquis de Picaussel, alors à Limoux dans sa famille, est alerté et se rend sur les lieux, avec les éléments du commando américain privé de leur chef, tué dans les gorges d’Alet le 17 août. Ces derniers se portent sur la cote 265, qu’il ne fallait surtout pas laissée aux allemands, car elle dominait le secteur. Les allemands se sont divisés en deux groupes, dont l’un à été prit à la ferme et le deuxième tente en rempart dans les vignes, d’atteindre la cote 265. Stoppés par le tir plongeant de deux Browning, alors que les FTP de Louis Bahi et les sections du capitaine Olive une fois les camions allemands atteins, tentent de prendre à revers les allemand qui progressent vers la cote 625. Puis, des silhouettes grises se dressent, bras en l’air, au total se seront 54 hommes dont deux officiers qui seront pris ce jour là. Le soir du 22 août, Limoux est dégagé de toute menace. »
Le parcours de Roger « Norodom » :
« Du 20 août 1944 au soir, au 22 août 1944 dans l'après midi j'ai séjourné au sein d'un Maquis qui partant de la région de Quillan, a fait une brève escale à Limoux, pour s'installer à Bram, que j'ai quittée dans l'après-midi du 22 août 1944, pour rejoindre Castelnaudary où j'ai pris le train pour Toulouse. » Ma présence en ces lieux a fait suite à mon évasion entre Trèbes et Fontiès-d'Aude, dans la soirée du 19 août 1944 (à la tombée de la nuit). J'étais encore détenu par la Milice, sur l'un de leurs camions, dans la longue colonne composée de véhicules de l'armée allemande et de véhicules transportant des miliciens, qui avaient quitté Toulouse au cours de l'après-midi du 19 août 1944. Je reviendrai sur cet épisode. Au sujet de l'unité allemande qui parcourait la haute vallée de l'Aude avant le 19 août, je n'en sais rien ».
Je reviendrai sur cet épisode
je serai très intéressé de connaître votre histoire à ce moment là ?
pourquoi les miliciens vous ont arrêté ?, comment vous estes vous évadé ?, qu'avez vous fait après votre départ de Bram ? ...etc
je pense que ce serait extrêment intéressant de connaître enfin un témoignage...
2° régiment de Dragons
"da materiam splendescam"
(condé-dragon 1635)