RoyalTiger a écrit:La question royale, problème d'après-guerre, trouve probablement son origine dans la campagne de discréditation entamée par les autorités françaises dès la capitulation belge (28 mai 1940).
Dès cet instant, les gouvernements français et britanniques n'ont eu de cesse que d'expliquer la défaite de 1940 par "le lâche abandon" du Roi des belges. Ces accusations infondées (qui venaient bien à point pour justifier la terrible incompétence des états-majors alliés à redresser la situation) ont eu un impact très important sur les populations belges et françaises.
A cette calomnie, reprise par certains ministres belges en fuite, le Roi ne pouvait répondre: il était non seulement prisonnier avec ses troupes, mais avait été déclaré "dans l'impossibilité de régner" par son gouvernement.
Simultanément, le peuple belge eut à reprocher à Léopold III de n'avoir pas fait aussi bien que son père en 14-18 (Albert Ier, roi-chevalier résistant aux assauts germains sur l'Yser).
On ne tire pas sur une ambulance, et c'est pourtant ce qui s'est produit.
Leopold III fut, bien avant l'invasion du 10 mai, un souverain avisé, soucieux de maintenir son pays à l'abri de la guerre.
En maintenant une armée forte, en fortifiant les lignes de défense, en gardant envers et contre tout sa politique de neutralité, il n'échoua que de peu: avec un chef d'état autre qu'Hitler (peu enclin à respecter la parole donnée et avide de conquêtes), il y serait peut être parvenu.
Merci pour cette judicieuse mise au point Royaltiger.
Cela méritait d'être dit.
Le courage et la résistance du Roi Léopold III et de l'Armée Belge en 1940 méritent d'être mis en évidence.
Beaucoup de contributeurs à ce forum ignorent l'importance de la résistance de l'Armée Belge - ne fut-ce-que pendant 18 jours, vis à vis de la toute puissante Wehrmacht - lors de ces jours sombres de l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale
Amicalement et toujours prêt à répondre à des questions
Prosper