Paul Reynaud, partisan honteux de l'armistice...

[dynamo]

On peut d'ailleurs s'interroger sur la position de Gamelin à ce sujet.
S'il avait été maintenu, est ce que contrairement à Weygand, il aurait été partisan de la solution du repli en AFN ?

C'est en effet ce que Gamelin a prétendu plus tard dans ses mémoires...

[dynamo]

Oui.
Lorsqu'il accepte d'envoyer dans le Nord une division des Alpes et "aurait" refusé de rapatrier deux divisions d'AFN au motif qu'il faudrait peut être en renvoyer d'autres...

C'est pourtant simple : Reynaud ne croyait pas à la possibilité de continuer le combat en AFN. Il a laissé de Gaulle s'engager sur cette voie, sans jamais le soutenir vraiment. Et puisqu'il n'est pas parvenu à son armistice franco-britannique, il préfère passer la main...

Curieux tout de même qu'un homme de cette envergure change si simplement d'opinion en 48 heures !....
Le 14 juin au soir, Reynaud continue à préparer le passage en A.F.N. des recrues et du personnel des dépots. Après accord avec sir Ronald Hugh Campbell ambassadeur d'Angleterre, il décide d'envoyer le général de Gaulle à Londres, le lendemain, pour présenter nos besoins en tonnage, évalués à 500 000 tonnes en quinze jours.

Il a eu gain de cause de Gaulle ?
Quant à son jugement sur la possibilité de continuer le combat en A.F.N.... y croyait-il, lui qui dans le tome 1 de ses mémoires, dévoile une auto-interrogation
<< ... poursuivre la guerre? oui, certes... mais dans quel but et dans quelles limites? >>

On peut d'ailleurs s'interroger sur la position de Gamelin à ce sujet.
S'il avait été maintenu, est ce que contrairement à Weygand, il aurait été partisan de la solution du repli en AFN ?

C'est en effet ce que Gamelin a prétendu plus tard dans ses mémoires...

Gamelin n'était plus le commandant en chef des armées depuis le 17 mai 1940.
Il n'était donc pas en mesure de porter un jugement sur la situation militaire, au même titre que Weygand. Un éventuel jugement de sa part sur la possibilité de poursuivre les combats sur le sol français ou Outre-mer, n'était pas à la portée d'un général acquis à la stratégie défensive.

Au lu de cette évocation de Gamelin "le téméraire" on est en droit de se poser la question de savoir qui juge t'on ici... Reynaud ou Weygand ?
Si "à la limite" certains ont assez d'applomb pour expliquer une alternative à l'armistice, est-il opportun sur ce fil de débattre sur la possibilité de poursuivre les combats en France ou ailleurs ?... mais peut-être vois-je trop loin !.

[dynamo]

Au lu de cette évocation de Gamelin "le téméraire" on est en droit de se poser la question de savoir qui juge t'on ici... Reynaud ou Weygand ?
Si "à la limite" certains ont assez d'applomb pour expliquer une alternative à l'armistice, est-il opportun sur ce fil de débattre sur la possibilité de poursuivre les combats en France ou ailleurs ?... mais peut-être vois-je trop loin !.

Bonsoir Roger,
l'armistice a déjà fait l'objet de furieux débats ici et sur d'autres fora, mais tu peux ouvrir une nouvelle discussion avec une bonne formule introductive.
Nul doute qu'on sera nombreux à participer...

@ dynamo

Bonsoir Patrick,

C'est très aimable de ta part de me proposer la réouverture d'un sujet sur l'Armistice.
Mais vois-tu, je ne suis guère inspiré par une bonne formule introductive.
Ce sujet très épineux, implique une parfaite connaissance des réalités de l'époque, non seulement de la situation militaire sur le terrain, mais surtout de l'état mental des hommes dont je ne pense pas qu'ils aient eu la motivation nécessaire pour continuer à s'accrocher.
Et surtout, j'ai rencontré trop de témoins pour que rien de ce que j'ai pu recueillir n'ait pu s'éloigner de ma mémoire....
Alors, obéissant à une règle de sagesse qui préconise que lorsque l'on a un doute sur la possibilité de tenir une discussion contre vents et marées, il est préférable de s'abstenir...
Ce sera mon choix.

Amicalement et bonne nuit...
Roger

[dynamo]

Je comprends.
Bonne nuit Roger.
Amicalement.

Pour détendre l'ambiance, qui d'entre vous a lu " l'appel du 17 juin", récit uchronique d'André Costa ( 1980) , à ne pas confondre avec les interventions historiques de Pétain et de Tillon...
Un petit bijoux du "what if" mais solidement renseigné en données historiques et plein d'imagination !

[fbonnus]

@ dynamo

Bonsoir Patrick,

C'est très aimable de ta part de me proposer la réouverture d'un sujet sur l'Armistice.
Mais vois-tu, je ne suis guère inspiré par une bonne formule introductive.
Ce sujet très épineux, implique une parfaite connaissance des réalités de l'époque, non seulement de la situation militaire sur le terrain, mais surtout de l'état mental des hommes dont je ne pense pas qu'ils aient eu la motivation nécessaire pour continuer à s'accrocher.
Et surtout, j'ai rencontré trop de témoins pour que rien de ce que j'ai pu recueillir n'ait pu s'éloigner de ma mémoire....
Alors, obéissant à une règle de sagesse qui préconise que lorsque l'on a un doute sur la possibilité de tenir une discussion contre vents et marées, il est préférable de s'abstenir...
Ce sera mon choix.

Amicalement et bonne nuit...
Roger

Je comprends cher Roger, et ta modestie t'honore.
Mais tes connaissances sont très précieuses, ce que te demande Patrick n'est pas de tenir une discussion contre vents et marées mais de nous exposer ton vécu, ton savoir, et qu'il en découle une discussion aucours de laquelle tu pourras recadrer ou préciser les écrits des participants.

Est-ce que dans ce sens tu serais partant. Je veux bien m'improviser "animateur" du débat si tu veux, ce sujet me tenant particulièrement à cœur et m'intéressant au plus haut point.

A te lire

Amitiés

De Gaulle demande le remplacement de Weygand par Huntziger. Reynaud acquièsce puis diffère...

Le 15, Darlan obtient de le voir et signale qu'il n'a pas les moyens quant aux transports pour 500 000 hommes. Toutefois, Darlan indique qu'il peut immédiatement faire embarquer 30 000 hommes de Bordeaux et du Verdon. Aucune mesure ne suivra. Villelume, son "autre" conseiller militaire, est pour l'armistice.

En fait, Reynaud l'écoute bien plus que de Gaulle. Quant à ce dernier, Reynaud l'envoie en effet plusieurs fois à Londres : une manière de s'en débarrasser ?

Quant à Gamelin, il était "out" bien entendu. Il évoque la poursuite de la guerre en AFN, après la Libération : ces déclarations ne valent pas un clou !