Post Numéro: 64 de Metopimazine 20 Fév 2013, 00:02
Bonsoir à tous.
Pas de service militaire pour moi. J'aurais du partir à la fin de mon sursis, c'est à dire en 1997, je suis de la classe 1991, je pense, étant né en 1971. j'avais fait mes "3 jours" au quartier général Frère à Lyon en 1991 ou 92, j'étais déjà en 4ème année de médecine. J'ai fait scrupuleusement les 2 journées complètes mais on m'a laissé rentrer dormir chez moi le soir. J'ai passé tous les tests psychotechniques avec docilité et à la dernière heure de la dernière journée, on m'a dit que ça n'était pas la peine puisqu'étant étudiant en médecine, j'étais EOR d'office (c'est ce que j'ai compris en tous cas). Bref, plus de nouvelles jusqu'en 1997 ou 98.
En France, les médecins passent 1 mois à Libourne et subissent un concours à la fin de ce mois qui les classe pour leur permettre de choisir leur affectation. J'ai eu un fils en 1998 et, sans rien demander, j'ai été réformé comme soutien de famille. Du coup, pas de mois à Libourne et pas d'affectation comme médecin dans une base quelconque. Par contre, j'ai eu le plaisir d'accueillir des amis de ma promo lyonnaise que j'ai hébergé pendant leur mois de classe Libournais puisque j'habitais Bordeaux à l'époque. Leur hantise c'était un genre de cross chronométré dans les vignes de St Emilion. J'ai été interne aux urgences de l’hôpital de Périgueux en 1995-96. il y avait une caserne de gendarmerie, je crois, à proximité. Ils avaient une habitude très curieuse le vendredi. C'était leur jour d'entrainement apparemment. Le soir vers 17-18 heures, nous voyions arriver un camion militaire avec 5 ou 6 hommes en treillis à l'intérieur, entorses de cheville en général. Ils remplissaient leur camion et à la fin de l'entrainement nous amenaient leurs blessés aux urgences.
Celui qui s'était blessé à 9h le matin attendait jusqu'à 18h. je me souviens aussi quand j'étais en première année en 1989 à la faculté de médecine de Lyon Grange-Blanche et que j'ai découvert les élèves de l'école de santé des armées, qu'on appelle les Santar. Ils se mettaient aux 2 premiers rangs, casquettes sur leur bureau et faisaient tout (cris, chansons paillardes, chahuts divers) pour couvrir la voix du prof et lui faire quitter l'amphi (ils avaient déjà les cours). En deuxième année, tout s'est arrangé et on est devenu copains. Ils étaient très populaire auprès des étudiantes parce qu'ils étaient très bien payés dès leur première année, nourris, logés et blanchis.
Ils donnaient des soirées dans leur école de Bron et des pièces de théâtre. J'ai été aussi externe, vers 92 ou 93, dans un service de neurologie à l’hôpital Desgenettes et j'avais été impressionné par la qualité de leur installation et de leur personnel (ils dépendaient du ministère de la défense, apparemment plus riche que le ministère de la santé). Il y avait les interne ESSA, contents, et les internes appelés, bien moins contents puisque la solde était ridicule par rapport aux salaires hospitaliers ou à ce qu'ils auraient pu gagner en remplaçant. je me souviens d'un soldat blessé au Liban, au cerveau, qui avait un syndrome frontal et ne parlait qu'en imitations sur le mode des guignols de l'info, ce qui était quand même bien curieux à observer.
Voila, je n'ai pas été moi-même militaire mais j'ai quand même quelques histoires de soldats, sans rapport avec la WW2 c'est vrai, à raconter.