Post Numéro: 15 de JARDIN DAVID 11 Nov 2012, 10:42
Encore une fois, gare au HS ...
Je ne suivrai pas du tout la logique univoque décrite par Pierre. Et je vais m'en expliquer, en polyphonie.
A la tête de l'Etat, ce n'est pas un pantin, sauf à imaginer un PETAIN sénile et manipulé en permanence => dans ce cas, me dire par qui, et en conclure que le vieillard fût irresponsable donc non condamnable.
Dans notre cas et jusqu'en 1943-1944, PETAIN bénéficiait d'une cote d'amour exceptionnelle, à faire frémir pas mal de démocrates. Au suffrage universel, il aurait "pété les compteurs". Mais que faire même avec une "majorité silencieuse" de 75 % quand l'opposition (extrême gauche, gaullisme, franc-maçonnerie) ne désarme pas et que le contexte est celui d'un pays d'occupation ? Je ne pense pas qu'une recherche de pseudo consensus façon EELV eût été une méthode appropriée dans le cas de 1940.
La constitution ne fut pas mise au panier, les errements de la IIIème, si. Il y a dictature, c'est à dire que dans un moment de crise, le pouvoir doit être concentré, comme à Rome, ... et finalement comme à Londres avec l'organisation gaulliste. Dans le cas de Vichy, une constitution nouvelle est en préparation, le texte presque finalisé nous est connu.
Les lois répressives correspondaient à une situation de crise, antisémitisme hexagonal en plus (cf fil concernant le livre de MICHEL).
L'Administration est TOUJOURS aux ordres, même (Aïe, HS) en 2012.
Pour les exécutions sans jugement, je n'en connais pas avant 1942, sauf bien entendu les exploits du colonel FABIEN et ses amis démocrates.
Et en conclusion, je ne pense pas qu'il est, de façon générale, "très facile" (dixit) de diriger un pays dont la seule préoccupation des citoyens consiste à trouver de quoi se nourrir. Les "vraies" révolutions ne sont à craindre que dans un contexte de privations et de famines. L'Allemagne de 1945 l'avait bien compris. Hélas. Les ventres pleins (ou pas trop vides) râlent, piaillent, revendiquent, génèrent de pseudo alternances démocratiques.... mais ne montent pas aux barricades. Toute ressemblance avec des faits HS serait fortuite et non souhaitée, bien entendu.
Une fois de plus, attention à ne pas confondre le Vichy de 1940, celui de 1942 et l'autre dictature, fort différente, par procuration de 1944. Ce qui n'exonère pas non plus des fautes, car il y en eut, et des grosses. Mais pas que.
On peut aussi en revenir au cas de l'administration.
JD
"Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi" (Le Cid)