Reportages de Guerre n°3 Afrikakorps

Malheureusement non, ils sont tous en Anglais.

Il y a bien le fameux "Les généraux du désert" de Correlli Barnett, mais il date déjà des années 60. En Français, on n'a guère que des récits du SAS et du LRDG...

A moins que Nicolas n'accepte une des mes propositions d'articles sur la 8th Army

L’aura de la 8th Army est sans pareille au sein des armées britanniques de la Seconde Guerre mondiale, mis à part le 21th Army Group qui débarque en Normandie en 1944. Auréolée de la victoire d’El Alamein, acteur essentiel de l’épopée de la guerre du désert, elle n’est pas une armée semblable aux autres. De l’été 1940 à novembre 1942, elle constitue en fait l’unique armée britannique confrontée sur terre à la Wehrmacht. Le théâtre des opérations où elle est engagée, le désert, participe également à son originalité. Le mythe, dicutable en partie, d'une guerre sans haine tient également un rôle certain. De ce fait, elle occupe une place particulière dans l’imaginaire collectif britannique.

Rappelons quand même que la 8th Army a été surclassée tactiquement par le DAK pendant deux années, même si certains faits d'armes sont notables : les Australiens à Tobrouk, les Sud-Africains à El Alamein début juillet 42, la 4th Indian Division à l'oued Akarit, les FFL à Bir Hacheim, les 6 pounder de "Snipe" à El Alamein, les armées "privées" (LRDG, SAS et autres ILRS...).

L'intérêt que suscite l'Afrika Korps ne peut être remis en cause et il semble bien compréhensible.

Plus que les Britanniques, les grands oubliés de la guerre du désert sont les Italiens.

Ne boudons cependant pas ce magazine qui nous offre de beaux clichés inédits.

Benoît Rondeau

Re
J'ai lu quelque part, que la VIIIème Armée était appelé "l'armée invaincue"...
Si c'est vrai, c'est pas rien quand même... Alors que l'AK, elle, l'a été !


Lee Enfield

Les défaites de la Western Desert Force (puis 13th Corps) rebaptisée 8th Army à l'automne 1941 sont nombreuses.

Outre le revers de mars-avril 41 (sauf à Tobrouk), "Brevity" et "Battleaxe" sont de véritables défaites et si "Crusader" est la grande victoire d'Auchinleck, elle s'effectue "à l'arrachée" et la 8th Army est fait monte d'une indéniable infériorité tactique (y compris face aux Italiens comme à Bir el Gobi).

Enfin, la défaite de Gazala qui s'achève par la prise de Tobrouk est un désastre sans précédent. Mersa Matrouh est la dernière victoire de Rommel (la plus surprenante sans doute).

La 8th Army l'emportera par la suite, mais la victoire de Monty doit beaucoup à sa supériorité numérique (certes, Monty est le général qu'il faut pour une armée britannique guère à l'aise dans une guerre mobile).

Mais Montgomery n'a pas les talents qui permettent de le ranger parmi les grands généraux (si ce n'est par la gloire acquise). Si Rommel a finalement perdu toutes ses campagnes (en tout cas l'Afrique et la Normandie), on le compte en revanche parmi les grands tacticiens (je pense d'ailleurs qu'il est meilleur du point stratégique que ce qu'on veut bien dire, notamment à la veille du Débarquement).

Les Germano-Italiens vont se monter pleins de ressources lors de la retraite de Libye, sur la ligne Mareth et encore à Enfidaville, en Tunisie. Quant à la campagne de Sicile puis celle d'Italie, je les trouve globalement plus à l'avantage des 7th et 5th US Armies.

Benoit

Bonjour;

Je n'enchainerais pas, cela risquerait de tomber sur les clichés "Monty le nul et le Grand Rommel"...

Faudrait que je retrouve le bouquin où j'ai lu ça sur la VIIIème, pour voir pourquoi on parle d’invincibilité de cette armée et pourquoi on ne parle pas des défaites dont tu parles.

Lee Enfield

Re-bonjour,

Juste un mot pour finir. Monty n'est pas "nul", loin de là : la préparation morale, psychologique et tactique de la 8th Army à El Alamein le prouve, ainsi que sa réactivité au cours de la bataille. Mais cela ne fait pas de lui un "grand" pour autant.

Benoît Rondeau

[alfa1965]

Une chose aussi a attiré mon attention, l'inimitié entre Kesselring et Rommel, qui se poursuivra en Italie avec des plans opposés concernat le défense de l'Italie.
ALEX

Une chose aussi a attiré mon attention, l'inimitié entre Kesselring et Rommel, qui se poursuivra en Italie avec des plans opposés concernat le défense de l'Italie.
ALEX

Exact !
Rommel était pour un repli immédiat vers le nord de l'Italie, Kesselring pour une défense pied à pied. Il me semble.

Bonsoir,

Tout d'abord merci pour ce débat de grande qualité. il est toujours très réjouissant de voir ce type d'échanges s'épanouir à l'occasion d'une publication à laquelle on a participé.

Pour avoir terminé un ouvrage qui sortira à la fin du mois sur la bataille d'Alamein, je ne peux qu'abonder dans ce qu'a écrit Benoît. J'ajoute que cet ouvrage traitera à parité des deux armées engagées, avec de nombreuses photos tirées d'album d'anciens combattants Alliés (qui sont bien plus rares que du côté allemand, tout simplement car la photographie était un hobby très répandu chez les jeunes en Allemagne dans l'entre-deux guerres). Et ce sera écrit en français (du moins je m'y emploie ). Notre ami Lee ne pourra donc pas éviter de le lire...

En ce qui concerne l'inimitié entre Kesselring - Rommel, ce n'est pas une nouveauté. Il faut préciser qu'elle vient surtout du caractère insupportable du renard du désert, vraie star capricieuse et ombrageuse.

Elle commence peu après l'arrivée d'Albert "le souriant" en Méditerranée. En Italie en 1943, il n'y a plus réellement de rivalité mais deux choix stratégiques différents : défendre la péninsule le plus au Sud ou limiter l'effort à l'essentiel, la plaine du Pô. Hitler tranchera en retenant le plan de Kesselring mais en désignant Rommel à la tête des forces en Italie pour l'appliquer (sic). Kesselring a alors très mal géré la déportation des italiens dans son secteur, déclenchant un soulèvement à Naples qui oblige la Wehrmacht à abandonner la ville après de durs combats contre les italiens et sous la menace des Alliés. Mais le pessimisme et les exigences du württembergeois vont amener Hitler à changer d 'avis et à confier finalement l'Italie à Kesselring.

CM

[alfa1965]

Il ne faut pas se tromper l’attitude débonnaire de Kesselring, il a été jugé à Venise pour son implication dans l'exécution des 335 Italiens aux fosses Ardéatines et d'autres massacres de civils dans la péninsule.
ALEX

Bonjour,
De quel fonds photos proviennent elles ?
Nicolas

.....
Pourquoi ?
CM

La question reste posée...



CM