François Delpla a écrit: (...) avant que le diable ait dépêché son avocat titulaire, je voudrais faire observer à la cour que ce texte émane d'un corps constitué juif. En conséquence, il peut être lu à Vichy comme le plaidoyer d'un groupe de pression, qui présente son cas sous le meilleur angle possible pour obtenir aide et assistance.
Mouais !
- Et les protestations du pasteur Boegner, représentant de la communauté protestante ? Manifestement un groupe de pression au plaidoyer pas très catholique !
- Et Mgr Gerlier, archevêque de Lyon ? Aie, ça ne marche plus ! Les catholiques ont déjà obtenu aide et assistance. Qu'à cela ne tienne ! Robert Brasillach s'en occupe. Dans Au pilori du 10 octobre 1942, Brasillach réclame " la tête de Gerlier, cardinal, talmudiste, traître à sa foi, à son pays, à sa race".
- Et Mgr Saliège ? Encore un catholique ! Le même Brasillach écrit : Mgr Saliège vénère le prépuce en conserve de Léon Blum
Plus précisément ! Le 2 septembre 1942, Laval déjeune en compagnie de Oberg. Les informations et les protestations qui lui parviennent sur le sort des Juifs sont inquiétantes. Oberg et Laval conviennent d'une version officielle :François Delpla a écrit:La réaction du pouvoir destinataire, en fonction des plis qu'il a pris depuis 1940, risque d'être quelque chose comme : " bon, c'est ce que disent les Juifs, les Allemands disent qu'ils les mettent au travail dans des conditions décentes, la vérité doit être quelque part entre les deux. De toutes façons, nous ne pouvons que freiner de notre mieux, et le faisons."
Il fut convenu que le président Laval répondrait à l'avenir, à de telles questions, que les Juifs de la zone non occupée livrés aux autorités de l'occupation seraient transférés dans des lieux de travail situés dans le Gouvernement général.