Post Numéro: 26 de Chef Chaudart 22 Jan 2012, 19:00
L'affaire est complexe et nous en savons fort peu de choses...
Je signalerais à François que la théorie d'un complot d'appeasers a été avancée... par des conspirationnistes, qui voyaient même la conjuration menée par un chef important: Sa Gracieuse Majesté en personne! La fermeture d'une partie des archives Anglaises jusqu'en 2017 pouvant signifier que l'on cherche à protéger la monarchie d'un scandale. Je n'ai pas gardé les sites sur lesquel ça apparaissai, car ça me semblait un peu gros.
Au-delà de toutes les hypothèses envisagées quant à la finalité du vol de RH vers l'Angleterre, je retient un élément que je trouve pertinent pour accréditer le fait que ce voyage n'avait pu être effectué qu'avec le consentement d'AH en personne : à l'heure où le parti nazi contrôle tout en Allemagne sous le regard et l'approbation de la clique du "premier cercle", où toutes les infos remontent vers le "chef" j'imagine mal qu'un mec comme RH, aussi proche d'AH fut-il, ait pu entreprendre sans son accord un tel raid sans que, dès les premiers kilomètres effectués en direction de la Mer du Nord , il ne fut abattu par la luftwaffe !
Non, je ne pense pas que ce soit un argument: la Luftwaffe surveille tout ce qui vient d'outre-manche, beaucoup moins les vols "intérieurs". Et Hitler ne surveille pas TOUS les gestes de son "Dauphin". S'il prend l'envie à Hess de partir en avion, personne ne peut réellement l'en empêcher, sauf ordre d'Hitler lui-même (mais il faut qu'il anticipe cette possibilité). Et, une fois décollé, il est très difficile d'intercepter un avion rapide, à l'époque. Il faut le suivre sur une distance assez longue, placer les intercepteurs sur son chemin à la bonne altitude. C'est possible, si l'avion est suivi très tôt, mais cela signifie qu'Hitler le sait quasiment dès le décollage et pas plusieurs heures après, quand l'avion a quasiment atteint son but.
Mais était-elle celle d’offrir une paix aux anglais ?
La perception que j'ai de ce peuple teigneux et bagarreur ne m'incite pas à les voir se contenter d'une paix acquise sous contrainte après avoir reçu des tonnes de bombes sur leurs villes.
Et AH lui-même y croyait-il ?
De fait, l'Angleterre a été bien près de signer cette paix à l'été 1940. Seul Churchill va stopper les "appeasers" et décider de combattre jusqu'au bout, à grands risques. En 1941, la situation en GB est différente: l'Ile n'est plus menacée d'invasion, les appeasers ont été écartés. Mais, vu de chez Hitler, rien ne dit que les Britanniques n'accepteraient pas de signer la paix, pour peu que les conditions soient favorables. Une fois le "grain de sable" Churchill éliminé, s'entend. D'où les approches Allemandes. Et Hoare qui comble leurs voeux! Il leur rapporte qu'un "parti de la paix" existe en GB, que les députés vont renverser WC et que lui, Hoare, est pressenti pour le remplacer, avec les pleins pouvoirs, afin de négocier la paix! C'est exactement ce que désire Hitler!
Des questions restent néanmoins ouvertes, à laquelle je ne puis répondre: je pense que ce discours et d'autres ont allèché Hess, qui, je le pense également, a été chargé de suivre les possibles ouvertures Britanniques par Hitler. Hess conçoit le projet de se rendre en GB, afin d'appuyer le "parti de la paix" de tout son poids. A-t-il reçu de "ses amis Anglais" des assurances sur la sécurité d'un émissaire Nazi, qui volerait pour la GB afin de s'entretenir directement avec les conjurés? Est-ce lui qui décide de remplacer cet émissaire au dernier moment, ou était-ce lui qui était prévu dès le départ? Ou décide-t-il simplement de forcer le destin en allant voir, à l'improviste, celui qu'il croit être l'âme du complot, le Duc de Hamilton? Tout cela avec l'accord du Fuhrer, ou de sa propre initiative?
...never give in, never give in, never, never, never, never-in nothing, great or small, large or petty - never give in except to convictions of honour and good sense. Never yield to force; never yield to the apparently overwhelming might of the enemy.