Post Numéro: 6 de screaming eagle 30 Aoû 2011, 18:19
Les déserteurs allemands n'étaient pas reconnus comme des réfractaires aux régimes nazis, mais plutôt comme des traîtres de guerre, ils ont été réhabilités par le Bundestag en 2009 comme l'indique cette article du monde.
L'Allemagne et l'Autriche débattent de la reconnaissance des "traîtres de guerre"
LEMONDE.FR avec AFP | 06.09.09 | 10h03
Soixante-dix ans après le début de la Seconde guerre mondiale, le Bundestag s'apprête à adopter mardi une loi réhabilitant ceux condamnés sous le nazisme comme "traîtres de guerre". Le projet de loi, soutenu par les cinq partis représentés au (le parlement allemand, marque l'aboutissement de dizaines d'années d'efforts par les victimes et leurs familles. En 2002, le parlement avait révoqué toutes les peines prononcées contre les déserteurs et objecteurs de conscience, mais pas celles contre les "traîtres de guerre".
Les tribunaux militaires nazis ont prononcé quelque 30 000 condamnations à mort pour désertion ou trahison en temps de guerre, et environ 20 000 personnes ont été exécutées, selon les historiens. Environ 100 000 personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement. Ces sentences ont été prononcées pour des cas de désertion, d'actes de résistance au régime, d'aide aux juifs, et même pour de simples remarques critiques à l'égard des nazis formulées en privé et rapportées aux autorités.
Une campagne est également en cours en Autriche pour réhabiliter les quelque 1 200 à 1 400 Autrichiens condamnés à mort par les nazis pour désertion, et obtenir que leur soit ériger un mémorial comme celui inauguré à Cologne. Une exposition ouverte à Vienne intitulée "La Justice de l'époque ... militaires et civils devant les tribunaux de la Wehrmacht", revient sur le sort de déserteurs et de juges autrichiens qui n'ont pas connu exactement le même sort après la fin de la Seconde Guerre mondiale. "Nous demandons l'annulation des verdicts des tribunaux militaires nazis, le règlement rapide des demandes de prise en charge des victimes de ce régime et un témoignage officiel du respect pour les déserteurs par le biais d'un mémorial", demande Thomas Geldmacher, responsable de l'exposition. "Les déserteurs sont au cœur du mensonge autrichien après 1945 car si l'Autriche avait effectivement été, comme on l'a dit officiellement, la première victime de l'Allemagne d'Hitler alors la Wehrmacht aurait été une armée d'occupation et la désertion un acte d'obligation civile", a-t-il souligné devant la presse.