Daniel Laurent a écrit:Bonjour,JARDIN DAVID a écrit:Sans dériver dans une analyse purement politique (qui devient vite un peu intéressant), c'est justement la conclusion de Daniel qui ne me convient pas ! FABIEN n'était pas un résistant en 1940.
Ma conclusion ne citait pas Fabien mais "des" communistes.
Pour resumer vite fait, la Pacte de non-agression germano-sovietique a divise le PCF, la direction stalinienne s'y accrochant mais de nombreux membres ne le comprenant pas, d'ou le fait, avere, que "des" communistes sont entres en resistance des 1940, des membres de base comme certains dirigeants comme Charles Tillon, fondateur des FTP, ce qui lui a valu quelques aleas a la Liberation, style proces de Moscou a Paris.
Je rappelle, au passage, que les echanges polemiques entre Francis Deleu et moi-meme au sujet de son "Appel" situe la date a laquelle il a ete emis entre le 17 juin 1940 (version PCF) et fin juillet 40 (version deleusienne*), soit, de toute facon, bien avant Barbarossa.
* Francis, je dis fin juillet 40 de memoire, mais si c'est fin aout 40, corrige sans sortir l'artillerie lourde, car cela ne change pas grand chose, c'etait avant juin 1941.
C'était la belle époque où il était possible de s'étriper joyeusement en ne subissant les foudres des modérateurs que quelques jours plus tard (sans effet), suivis de verrouillage …. quitte à relancer le débat sous un nouveau "topic".
Problème ! Nous sommes hors-sujet !
Tout de même, pour les curieux, parmi les multiples échanges, proposons-en deux :
- Ici même : viewtopic.php?f=25&t=13843
- Sur LdG : http://www.livresdeguerre.net/forum/min ... sujet=1022
Pour éviter une prospérisation, concentrons-nous sur le thème de ce débat : les circonstances de la mort du colonel Fabien.
Les thèses de l'attentat :
1. La synarchie et les cagoulards à la solde du grand capital souhaitaient éliminer un probable fauteur de troubles sociaux.
2. Le PCF pour deux raisons plausibles et pourtant contradictoires :
- a) éliminer un candidat trop remuant au poste du Comité Central alors qu'on se bousculait déjà au portillon.
- b) enrichir le panthéon du martyrologue des résistants communistes.
3. Le Kominterm : sachant que le frère du colonel Fabien avait trouvé "refuge" à Moscou en compagnie notamment de Maurice Thorez, seul Staline sait ce qui se mijotait dans les cuisines du Kremlin.
4. Le général de Gaulle qui ne souhaitait pas s'encombrer d'un second colonel (Rol-Tanguy suffisait à sa peine)
5. l' I.S. pour foutre la pagaille.
6. la vengeance d'une maîtresse éconduite.
7. La mairie de Paris qui souhaitait donner un nom significatif à la "Place du Combat" (au XIXe siècle s'y déroulait des combats d'animaux). En 1945, ça ne fait plus très sérieux.
8. La RATP pour les mêmes raisons : rebaptiser la station de métro "Combat" en station "Colonel Fabien".
9. ET SURTOUT - ce que personne n'a remarqué à ce jour - l'ombre du bras maléfique du maître du Reich.
NB. Une certitude : Daniel Laurent n'y pour rien [*]
[*] Sources : archives de la mairie de xxxx, section Etat Civil, Registre de la Population, actes de naissance. Aucun acte de naissance au nom de Daniel Laurent ne figure dans les registres d'avant 1944 (sauf substitution par une main malveillante ce qui n'est pas exclu)
Voilà de quoi inspirer le courant historiographique dit "conspirationniste" qu'il soit de gauche, de droite ou de nulle part pourvu que ça mousse (en espèces trébuchantes dans toutes les bonnes ou moins bonnes librairies)
La thèse de l'accident par imprudence aura ma préférence. Le colonel Fabien avait une réputation de "fier à bras", courageux jusqu'au péril de sa vie (ainsi que celles de ses compagnons d'armes) et franchissant trop souvent la frontière qui sépare l'audace de l'imprudence voire de l'inconscience du danger.
Un exemple anecdotique:
Fin décembre 1943, Fabien et son adjoint (Pierre Durand) sont chargés du transport vers Langres des archives ultrasecrètes de l'état-major FTP "inter-région". En cours de route, lors d'une halte dans une auberge occupée par une foule de soldats allemands, Fabien, avec son culot habituel, s'adresse à l'officier allemand et lui demande s'il ne pourrait pas les emmener jusqu'à Langres. L'officier accepte. Pierre Durand se souvient de la panique qui s'est emparé de lui en montant dans le camion. Les deux résistants portaient sur eux les archives secrètes mais également un pistolet à la ceinture qui aurait pu être aperçu lors d'un faux mouvement.
Cordialement,
Francis