Bonjour à tous les lecteurs assidus,
Il est devenu rare que je m'adonne à des romans de guerre, dont j'étais pourtant friand comme ado, et il est très inattendu que j'en mette en ligne dans l'auguste comunauté que nous constituons. Mais celui-ci en vaut la peine, car tout en étant de la fiction, il repose sur des faits historiques très réels, et il dépeint avec une froide précision l'atmosphère de l'époque, dans l'Angleterre en guerre, après la défaite éclair de 1939-40, puis seule aux prises avec la Bataille de l'Atlantique, puis rejointe enfin par l'Amérique, pour former avec l'URSS le "triumvirat" de la victoire finale. Le "roman" se concentre sur les hommes, les marins de la Royal Navy, dans leur lutte jour et nuit pour la survie dans l'Atlantique nord, guettés et pourchassés par la KM et la LW, et écrasés par la météo.
Tout est dans le titre, qui n'a nul besoin de traduction, et dans quelques lignes de l'introduction [traduction libre ndlr]: "
Ce récit, un récit long et véridique, est celui d'1 océan, de 2 bateaux, et de quelque 150 hommes. Le récit est long car il rend compte d'un combat brutal et prolongé, l'un des pires de toutes les guerres. Il décrit 2 bateaux, car l'un a été coulé, et a donc dû être remplacé. Il met en scène 150 hommes, parceque ce nombre se prête facilement à un récit. Et surtout, c'est 1 récit vrai, car ce sont les seuls qui en valent la peine."
L'histoire est celle d'un escorteur anti-sousmarin, accompagnant les convois britanniques de et vers l'Amérique, puis la Russie. Peu de technique, peu de faits d'armes, mais la dure routine de veille, de repos, d'attaques à repousser, de la vie en vase clos, des incidents quotidiens dans l'univers fermé d'un petit navire balloté par les flots glacés et la tempête, parfois à Gibraltar, mais surtout entre l'Islande, l'Ecosse, et Murmansk. Un tout petit épisode romantique égaye le récit, qui n'en sonne que plus vrai.
A lire par tous ceux qui maîtrisent la langue d'Albion, dont la sobriété et la concision se prêtent mieux que toute autre à la relation d'évènement tragiques.
Publié en format poche de 502 pages, par Pocket Books, réédition de Alfred Knopf, 1951.
Bien amicalement,
Alain