La Roumanie avait récupéré des territoires "pour services rendus" bien qu'ayant signé un armistice en 1916, sèchement battue elle avait repris la lutte tardivement en 1918, lors de l'effondrement de l'Autriche-Hongrie. Elle avait gagné la Transylvanie et le Banat à l'ouest, mais aussi la Bucovine à l'Est. Elle vivait dans la hantise d'une arrivée des troupes de l'armée Rouge. Dans cette atmosphère quelqe pe paranoïaque, des mouvements nationalistes avaient éclos. Pour affronter "l'impitoyable marée juive moscovite qui n'allait pas tarder à se déverser" un étudiant Corneliu Codreanu fonda la Légion de l'Archange Michel. Si l'apparence l'assimilait aux fasci, elle était loin d'en avoir la consistance. Sa mystique était portée sur l'amour de la terre et son programme la lutte contre le judaïsme ennemis du pays. Mouvement sectaire religieux plus que formation politique, elle vouait un culte du chef, pas de manifestation de masse, mais des processions telles que des croisés dans la lutte contre les Juifs.
A l'inverse des fascistes, ses membres étaient originaires des campagnes, la Roumanie étant un pays agricole. Il existait un prolétariat dans les villes, mais je le rappelle la légion était "rurale".Ils portaient une chemise verte. L'assassinat politique était monnaie courante. Codreanu réussit à se faire élire au parlement roumain en 1937. La Garde de Fer était la branche politique alors que la Légion sa colonne vertébrale. Le roi Carol fit organiser l'arrestation puis le meurtre de Codreanu lors d'une "tentative" d'évasion. Le général (puis maréchal) Antonescu fit dissoudre la Garde de Fer.
Synthèse (un peu rapide, je le conçois) tirée du livre d'Ernst Nolte : les mouvements fascistes. Calmann-Lévy