Bonjour,
Merci Christian pour votre évocation de l'article dans "Libération"
article dont je n'apprécie pas le titre "Oradour-sur-Glane : un auteur poursuivi par des Malgré-nous"
L'auteur en question, Robert Hébras, rescapé du massacre, avait publié son ouvrage en 1994 et modifié le texte en 2004.
Le troisième tirage fin 2008 reprenait le texte original, d'où le tout récent procès de Strasbourg.
Votre indication m'a permis d'en retrouver deux autres, plus détaillés, datant d'aujourd'hui même:
L'Alsace.fr : "Oradour Procès autour d'un ouvrage qui fait polémique"
Le Républicain Lorrain : "Le drame d'Oradour toujours à vif en Alsace"
A la lecture des extraits d'interventions qui apparaîssent dans ces articles,chacun réagira selon sa sensibilité...
Personnellement, sans détailler ma réflexion sur la culpabilité ou pas, le bénéfice de circonstances atténuantes ou pas... je me limiterai à rappeler ce que j'ai écrit le 8 mars 2009
HISTOIRE D'UNE GUERRE >> LA RESISTANCE >> "Le massacre d'Oradour sur Glane"
<<Si la Das Reich était apparue dans sa configuration initiale composée de Waffen SS aguerris, connaissant leur formation à la barbarie, il serait plus simple de comprendre... seulement...
à son arrivée en France, à partir de février 1944, au retour de sa campagne en URSS, la Das Reich avait subi de lourdes pertes, perdu 2/3 de ses officiers, la moitié de ses sous-officiers.
Elle avait reçu des nouvelles recrues amassées en Allemagne, dans les pays annexés par le Reich et aussi des Français (n'oublions pas, oh combien! que 13 alsaciens étaient présents à Oradour)>>
NB: ce chiffre 13 est le nombre de "malgré-nous" présents sur le banc des accusés au procès de Bordeaux en janvier 1953.
..... <<Ces nouveaux arrivants, en majorité très jeunes, n'avaient pour la plupart pas eu le baptême du feu...
Alors, il a été expliqué que leur incorporation s'inscrit par le rituel ou le sang, qu'un acte de sang va les incorporer dans la communauté des Waffen SS qui est basée sur 2 éléments fondamentaux, le sang et la violence... ahurissant!...
Mais enfin, même soumis à une discipline de fer, comment ont-il pu obéir aux ordres qui leur enjoignaient de tuer... des enfants, des bébés!...
Pour ma part, qui comme vous tous ai beaucoup de peine à comprendre leur affreux comportement, je pense que l'odeur du sang et de la poudre, les explosions, le feu, les cris, les ont plongé dans un inquiétant état d'énivrement et d'inconscience, état qui ne leur attribue en rien des circonstances atténuantes.
Il faut noter que le lendemain à Nieul, des témoins qui ignoraient les détails du massacre d'Oradour avaient remarqué (comment?) que certains soldats paraissaient très émus, certains pleuraient et que notamment des alsaciens se plaignaient que leurs chefs les obligeaient à participer à des actes de barbarie... peut-être un relâchement après l'état d'ivresse?>>
Cordialement,
Norodom