Post Numéro: 121 de norodom 28 Juin 2010, 19:39
Bonsoir,
Ouille!... j'ai du mal à suivre... que de chemin parcouru ... hélas!.. trop souvent sur des chemins de traverse.
Vincent me met dans l'embarras...
"La question Fallait-t-il continuer est de toute manière conditionnée sous l'angle de la mémoire gaulliste (depuis l'Antiquité ce ne sont que les vainqueurs qui écrivent l'Histoire) et toute personne qui dirait non aurait moralement tort aujourd'hui....."
Ne pas saisir, m'inquiète d'autant que umesemanini semble avoir compris. Peut-être en est-il d'autres?, ce qui aggraverait mon cas... Tant pis-pour moi, je me résoudrai à accepter ma médiocrité d'analyse.
".....il m'a semblé que la question avait été détournée dans un sens plus juste : Pouvait-on continuer ? Sur le plan militaire, je rejoins l'avis exprimé par Pierre plus haut, en s'y prenant plus tôt, l'embarquement des forces françaises aurait été possible, une coopération étroite avec l'Angleterre et l'aide américaine à terme aurait pu aider la France à repartir du bon pied depuis les colonies "
J'ai souligné l'essentiel....
Où donc y a t'il eu détournement?
Il m'apparaît évident que si on décide de continuer, la condition nécessaire c'est de le pouvoir...
Juin 1940 débute...Si on décide un embarquement plus tôt, disons avant l'entrée des allemands dans Paris, le 14 juin, c'est-à dire avant la fin des combats, n'est-ce pas?
Il faut donc quitter le champ de bataille, fuir devant l'ennemi... moi, j'appelle celà déserter
Je ne m'étends pas sur l'espérance d'une coopération anglaise... Dunkerque suffit à comprendre... et j'ajoute que déjà, le 15 mai, le cabinet britannique s'était opposé à un engagement accru de la RAF sur le théâtre des opérations
(chacun sait que "charité bien ordonnée commence par soi-même")
Avant celà, Vincent nous a cité Legentilhomme, Catroux, Noguès... peut s'y ajouter Magendie... bref autant de généraux, au loin, bien à l'abri du désastre sur le sol métropolitain, qui pouvaient bien, après le 18 juin, proclamer haut et fort, leur ralliement à de Gaulle...
Notez que Noguès avait précédemment donné l'ordre formel de se rallier à Pétain...
Catroux avait attendu trois mois pour rejoindre l'Angleterre.
Quelques lignes sur le mini-débat sur les motivations des éventuels prétendants au combat, selon leur âge...
Les remarques de Jardin David sont justes...
Le constat fût fait le 20 octobre 1944, date de l'option à prendre pour continuer dans la 1ere armée française... beaucoup de chargés de famille rentrèrent chez eux.
Sur la "canditature" vers les FFL, je vous cite une anecdote...
En septembre 1944, en opération dans le Centre-Est et l'Est de la France, j'avais un adjudant-chef de l'armée régulière, lequel était présent sur les champs de bataille en 1940.
Je lui avais fait part de mon étonnement, que très-peu de soldats dans son cas, soient présents parmi nous... Il me fit cette réponse << parceque, eux... ils savent! >>
J'approuve la citation de François Delpla "il est un peu facile d'accuser le troufion de base de manque de combativité"... c'est clair!
Et puisque François Delpla, nous fait l'honneur de participer à notre discussion...
Vas-y Roger...
François, s'il vous plaît, sur la question initiale, ou plutôt sur les deux, quel est votre avis?
Merci!
Cordialement,
Roger, alias Norodom