Bonsoir à tous,
Voici un mix des réponses glanées sur le net qui peut servir de résumé :
8 JUILLET 1940 La voiture 2419D de la compagnie des wagons-lits (wagon de l'armistice de 1918), halée par une longue remorque et par la route, arrive à Berlin. Le wagon est exposé, quelques temps, au pied de la porte de Brandebourg puis, emmené au Tiergarten, le jardin d’acclimatation de la capitale, pour être offert à la curiosité du public.
1942 il est remisé dans un dépôt de la Reichbahn où il restera jusqu’en 1944.
JANVIER 1945 (PROBABLEMENT) Le « wagon trophée » arrive en gare d’Ohrdruf en Thuringe, réduit, imaginé par Hitler, au centre de l’Allemagne, placé sous la haute autorité des SS, et où les massifs de Thuronger Wald et de Harz sont truffés d’usines souterraines. Le wagon de « Rethondes », en gare d’Ohrdruf attend, sans grande surveillance, puis il est remorqué en direction de Crawinkel, près d’un champ de manoeuvres où, d’après certains
témoins, dont un déporté faisant partie d’un kommando récupérant des traverses de chemin de fer, il est incendié, probablement sur ordre, par les SS.
==> Ohrdruf était le kommando S3 du camp de Buchenwald, il est donc probable que c'est l'unité SS en charge de ce camp qui s'est occupé de le brûler.
Quelques reliques subsistent de l’incendie : des lettres de bronze, la plaque de la Compagnie internationale des wagons-lits, deux rampes d'accès en laiton. Elles ont été rendues au musée de l’Armée en 1995. J'ai lu sur le site du musée de l'armistice que les vestiges du premier wagon sont désormais visibles dans la salle 1940 du musée de l'armistice.
La destruction du wagon trophée, pour certains auteurs, dont le dictionnaire historique Perrin, s’ils semblent être d’accord sur le lieu (la Thuringe) pensent, néanmoins, qu’un bombardement allié en est la cause. Mais l’article très documenté paru dans « Le Déporté » de décembre 1997, attribuant aux SS la responsabilité de l’incendie emporte notre adhésion. Il faut se replonger dans les semaines précédant la fin de la guerre. Par ordre et par nature, les SS sont animés d’un haine de destruction. Les archives, et tout ce qui peut faire preuve, sont détruits dans les camps de concentration et dans les kommandos. Les malheureux déportés sont décimés au cours des marches de la mort. Alors imaginer qu’il se soit trouvé une autorité SS voulant aussi faire disparaître un véhicule mythique, est tout à fait vraisemblable.
==> Je serai curieux de voir l'article en question...
Depuis le 16 septembre 1950, c'est la voiture 2419D réaménagée à l'identique et meublée avec le mobilier d'origine que l'on peut voir dans la Clairière de l'armistice.