Quel symbole plus fort de l'enfance que les sucreries ? Tout le monde sait que les Américains en avaient plein les poches à la Libération. Ce qu'on sait moins, c'est que le goût de certaines d'entre elles peut encore se ressentir actuellement !
Mon père avait trois ans à la Libération de son village début février 45 (eh oui dans le Haut Rhin c'était tard, dans le nord de l'Alsace c'est encore plus tard : bon réveil aux normands et autres parisiens qui pensent que toute la France est libérée en août 44). Donc pas de souvenirs en vue.
Ou plutôt presque pas : il n'est pas, mais alors pas du tout, amateur de bonbons. Sauf... un certain type de bonbons d'origine américaine, constitué d'une cacahuète enrobée de chocolat et de sucre de toutes les couleurs, vendus dans des paquets jaunes et dont le nom est constitué de deux lettres avec le signe & entre les deux. Pourquoi cet intérêt pour cette atrocité anti-diététique ? Ils lui rappellent le goût des bonbons que distribuaient les Américains à la Libération.
Donc je ne manque jamais une occasion de me gaver de ces petites saletés sucrées, non seulement parce que j'adore ça, mais aussi et peut-être surtout parce que c'est pour moi une grande expérience historique...
Bon appétit !
Seb.