Daniel Laurent a écrit:Alors, comment expliquer l'ordre de Weygand de debut juin ?
Il masse tout ce qu'il a en une ligne unique, sans esprit de recul, se fache tout rouge quand il s'apercoit que ses generaux lui desobeissent en donnant des ordres de recul en bon ordre et cela demandera une demi-journee de bagarre a ces derniers pour "arracher le morceau".
Quel ordre ? Celui de se battre jusqu'au bout sans esprit de recul ? Eh bien , oui : c'est logique. Si le front est percé, il faut contre-attaquer, si possible en prenant l'ennemi de flancs. Je crois que vous vous illusionnez beaucoup toi et François sur la personnalité de Besson... Le 15 juin, ce dernier s'écrira : "Quand va-t-on arrêter cette boucherie ?"
Qu'avait-il donc en tete en donnant cet ordre et ajoutant "Puisse la pensée des souffrances de notre pays insuffler en vous la ferme résolution de résister. Le destin de la nation et l'avenir de vos enfants dépendent de votre détermination" (phrase a remettre dans le contexte de son ordre de non-recul quoiqu'il advienne) ?
C'est du sous-Joffre. Il ne faut pas sur-expliquer.
Ne cherchez pas de reponse militaire, il n'y en n'a pas. L'explication est politique. Weygand a compris que la Bataille de France est perdue, ce en quoi il n'a pas tort, et estime qu'il faut arreter les frais le plus rapidement possible.
Ben, si. Il y a une réponse militaire : le général Beaufre (alors capitaine à l'état-major) a été témoin des évènements et s'en est exprimé.
Weygand, incontestablement patriote, pense que, des que la France aura baisse les armes, les Britanniques suivront. Autant donc sauver les meubles et avoir le courage de negocier avec Hitler tant "Que la France avait une armee".
C'est deja tout l'esprit de Vichy qui est la. L'enfer est decidement pave de bonnes intentions...
Oui, mais on ne peut l'accuser d'avoir saboté notre défense. Il ne s'est pas élevé au niveau de Foch. Sans doute par défaitisme inconscient.