si ça t'intéresse in livre ( peut-être un peu technique ) édité par l'amicale
des anciens guerilleros en France. juin 2000
" le temps des cerises "
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les Espagnols au maquis des Glières
Cinquante-six Espagnols rejoignirent le camp de Glières dès les premiers appels. Affectés par le gouvernement de Vichy à des " compagnies de travail " en haute montagne, ils avaient subi pendant deux ans la vie dure de suspects. Lorsqu'on décida de les déporter en Allemagne dans des camps d'extermination, ils purent disparaître à temps et former des groupes de maquisards. Ils évitèrent toujours de tirer contre les forces de police française par respect de l'hospitalité (d'ailleurs bien rude) que nous leur offrions. Aussi eurent-ils quelques scrupules, à Glières, en entrant dans la lutte ouverte, et ils dirent à Tom : " Nous nous faisons un plaisir de combattre les Italiens ou les Allemands ; mais nous ne voulons pas tirer sur des Français. Seulement, si on vous attaque, nous vous défendrons.
Ils formèrent la section Ebre, qui fut l'une des meilleures grâce à sa docilité et à sa discipline. De longues années de souffrances en exil leur avait donné une extrême endurance. Ils avaient l'art de vivre avec peu de choses, de s'installer avec presque rien, d'organiser des veillées où ils chantaient les chansons de leur pays en faisant danser des marionnettes.
Après le repli, qui leur coûta six tués et cinq prisonniers, ils reformèrent un maquis sous le commandement de Vera Miguel et prirent une part active à la libération.
Source : Jourdan-Joubert L., Helgot J., Golliet P., Glières, Haute-Savoie : première bataille de la Résistance 31 janvier-26 mars 1944, Annecy, Association des rescapés des Glières, 1994