Post Numéro: 40 de pantherfibel 07 Aoû 2009, 19:26
Ok je vais essayer de faire cours et sans trop de débordement ...
L'avènement de l'AMX30 à été fait suivant une nouvelle doctrine définie par l'Etat-Major qui pronait une "guerre de mélée" et non une guerre de position : il fallait s'imisser au sein des colonnes blindées "rouges" du Pacte de Varsovie pour en casser leur formation et ainsi éviter un choc frontal des forces en présence. Par conséquent, les bureaux d'étude de l'AMX mirent à profit les leçons de la WW2 d'une part et celle liées au problème de la mobilité des systèmes d'arme antichar que l'on développa suivant diverses directions : du plus lourd comme l'AMX50 au plus léger comme l'AMX13 (*) en passant par l'introduction de missiles filo-guidés SS-10, SS-11 et Entac. Un compromis fut trouvé pour les deux premiers cas : L'AMX30 qui allie puissance de feu (sans équivalence à l'époque de sa mise service en juin 1967 et ce, grâce à l'obus G) et sa mobilité. La grande nouveauté résidant dans le feu nucléaire et les armes chimiques. L'AMX30, là encore, innove avec un dispositif de mise en surpression et un kit complet de franchissement de coupure humide (la doctrine pour les divisions blindées "modèle 1967", était de cacher les chars au fond de l'eau durant l'emploi du feu nucléaire tactique), chose qui n'éxitait pas sur 90 mm M47 Patton-1 qui est étroitement issu du 90 mm M26A1 Pershing, et encore moins sur l'AMX13, à cause de sa tourelle oscillante fermée par une simple bâche. Parallèlement la fonction antichar monta en puissance avec les missiles filo-guidés qui furent rapidement déployés au sein des forces terrestres comme héliportés (La France est à ce titre, un précursseur dans le domaine de la formation d'hélicoptères de combat à fonction spécifiquement antichar).
(* l'Etat-Major de l'Armée française comptait sur un matériel de transition en attendant la livraison de ses AMX30 en suggérant de réarmer une partie des AMX13 initialement armés du CN75/50 EFAB, avec une artillerie de 90 mm DEFA)
La R.F.A. suivie la même voie pour le développement du Leopard 1 (après dissolution du "groupe de travail du char futur") puis, plus tard pour celle du Leopard 2.