Introduction :
Dans les guerres contemporaines, les chiens furent utilisés à de nombreuses tâches : la détection des mines, la détection de l'ennemi, comme chiens de pistage, ainsi que comme chiens de liaisons, de recherche de blessés et enfin de défense civile. Egalement chargés de découvrir les bombes à retardement ou les victimes dans les décombres.
Durant la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis et l'Allemagne furent grands consommateurs de chiens militaires. Les Etats-Unis dressèrent près de 40 000 chiens dès leur entrée en guerre, dont 85% étaient des chiens d'attaque et des chiens-sentinelles.
Puis, très vite, une association patriotique : " dogs for defence " mit 125 000 chiens à la disposition de l'armée américaine. Sur le front du Pacifique, ils servirent d'éclaireurs aux " Marines " et furent utilisés également la détection de l'ennemi.
Les Allemands étaient très amateurs de chiens militaires. Ils furent environ 500 000 durant la seconde guerre mondiale qui avaient été soigneusement recensés. Chaque animal possédait sa fiche individuelle, sur laquelle figuraient ses capacités et sa catégorie d'emploi. Parmi ces chiens, 120 000 étaient destinés à la Wehrmacht et 30 000 à la police allemande. Ces derniers participaient à la recherche des agents alliés parachutés et des aviateurs abattus. Aux frontières, ils permettaient l'arrestation des évadés. Les sociétés canines civiles étaient en relation étroite avec l'armée pour la vente des chiens, surtout de bergers allemands mais également de dobermans, de rottweilers ainsi que d'airedales.
Leur prix moyen était fixé par l'autorité militaire chaque année. Les chiens étaient dressés dans des chenils militaires. L'armée allemande les utilisa aux basses oeuvres du IIIème Reich : surveillance dans les camps et répression contre les prisonniers. Ils jouèrent les rôles les plus variés dans les armées hitlériennes, des campagnes d'Afrique aux camps de la mort. L'Allemagne en offrit plusieurs milliers à ses alliés, à l'Italie, et le Japon.
Les chiens-mines soviétiques.
Pendant la guerre l'armée du "petit père des peuples" a eu l'idée d'entrainer des chiens à plonger sous les chars.
Pour son infortune le brave toutou était équipé d'un harnais explosif duquel dépassait une tige de bois ou de métal. Cette tige déclenchait l'explosion qui touchait une partie vulnérable du char(le bas de caisse) et envoyait médor au paradis des chiens.
Je ne sais pas s'ils ont obtenus des succès en opération ,mais toujours est il que sur le champs de bataille les chiens pouvaient être désorientés et se diriger vers des chars amis.
De plus les allemands pour se prémunir du danger décidèrent que tous les chiens russes étaient enragés et se mirent à les abattre en nombre.
L’ensemble du dispositif pesait entre 12 et 18kg.
JUDY, enregistrée comme prisonnier de guerre
Cette chienne, née à Shanghai en 1936, se retrouve à bord d'un navire de guerre de la Royal Navy au début de la SGM. Elle y montre un don exceptionnel qui la rend fameuse dans toute la marine: elle averti de l'approche imminente des avions japonais, bien avant les hommes de quart ou les servants de batteries AA.
Quand le navire sur lequel elle opère est coulé par l'aviation japonaise, elle est recueillie avec une grande partie de l'équipage par un bâtiment nippon. Elle devient le seul animal à être officiellement enregistré comme prisonnier de guerre et à être interné dans le même camp que ses compagnons d'infortune.
A la libération des camps, elle est adoptée par un certain Franck Williams qui la ramène en Angleterre où elle est décorée de la Victoria Cross*. Sa citation précise: "Pour son courage et sa résistance magnifique dans les camps de prisonniers japonais, Judy a aidé à maintenir le moral des détenus et également à sauver beaucoup de vie par son intelligence et sa vigilance."
Judy meurt en Tanzanie fin 1950. En 2006, son collier, sa décoration et sa photo sont exposés à Londres au musée de la Guerre dans le cadre d'une exposition sur les animaux dans les conflits.