Bonjour Pierre,
En fait, il ne s'agit pas directement de la hauteur ni de la hauter, mais du temps ...
Un obus anti-aérien est, en gros, un obus explosif (ou un obus à sous-munition) conçu pour éclater
un certain nombre de secondes après le tir ...
Dans la pratique, il y avait une (parfois 2) couronnes sur la "fusée" vissée sur le nez de l'obus,
et c'est cette "fusée" devait le faire éclater à un moment bien précis ...
La trajectoire parabolique étant connue à partir du moment où la haussse du canon était réglée,
le reste dépendait d'abaque, fournie au commandant de tir.
En gros, l'obus devait exploser quelques centaines de mètres avant la distance estimée de l'avion
afin de saupoudrer cette partie du ciel d'éclats meurtriers, ou bien au contraire très près, afin que
l'effet de souffle de plusieurs dizaines de kg d'explosif crée une onde de choc capable de briser ses ailes ...
En l'absence de "doc", difficile de choisir entre ces 2 hypothèses !!!
Mantenant, concernant le livre de Pierre H. Clostermann, il faut aussi, avant d'en parler, comprendre
dans quelles circonstances il a été écrit ...
A l'époque, 1946/47, il visitait de nombreuses familles de FAFL, et souhaitait donner au travers de son livre-témoignage
un aperçu de ce qu'avaient vécu ses frères d'armes ... Il est aujourd'hui avéré que certains épisodes
de son "Grand Cirque", écrit à partir des notes de son propre journal, ont été modifiés par lui-même dans ce but.
Dans la dernière version de son "Grand Cirque", parue en 2000/2002, il corrige ainsi lui-même certains faits ...
Miantenant, dans tous les interviews qu'il a donnés, il explique qu'il a toujours préféré faire passer l'émotion
qu'on ressenti ces hommes, et le sens de leur engagement et de leur esprit de sacrifice ...
Néanmoins, il avoue à demi-mot que certaines parties de son récit ont été re-constitués à partir de discussions
qu'il a eues après-guerre ... De même qu'il conserve "pour eux" certains des ses combats avec J. Remmlinger.
Quand aux tirs de 380mm sur ce Junkers, son témoignage serait très utile s'il puvait être recoupé avec d'autres ;
Mais, en l'absence d'autres récits, il convient à mon grand regrêt d'utiliser le conditionnel, malgré le très
profond respect que j'éprouve pour lui ...