Bonjour
Voici deux documents extraits de ce livre:
http://www.flickr.com/photos/mlq/3381933118/et les pages 427 et 428 de ce livre:
http://www.flickr.com/photos/mlq/3383942511/"Les défenses allemandes
La complexité et l'ampleur des défenses de Carpiquet, connues au mois de mai 1944 par le service de renseignements, méritent qu'on s'y arrête en détail.
Il est à noter toutefois que ces défenses avaient été modifiées en juillet.
En face du village, dans les champs de blé, entre la route de Marcelet et le chemin de fer, l'ennemi a installé, dans un espace de moins d'un mille carré, six canons de 75 mm dans des tourelles de béton et d'acier, douze canons anti avions mobiles de 50 mm et trois projecteurs. Les soldats peuvent se réfugier dans quinze petites casemates en béton et quatorze tranchées. Ces défenses sont divisées en quatre positions, chacune étant entourée de fils barbelé et de champs de mines. Elles sont protégées par plusieurs mitrailleuses.
A l'entrée même du village, cinq mitrailleuses sont déployées le long des haies, en arrière d'une longue rangée de barbelés. A droite de la route, en face des hangars de l'aérodrome et de deux grands blockhaus, se trouvent deux obstacles antichars et trois fusils antiaériens, dont un installé sur un toit.
Tout à fait au nord du village, la traverse de chemin de fer est bloquée par du barbelé et une mitrailleuse. Dans le village même, l'ennemi a construit une dizaine d'obstacles antichars en des endroits bien choisis, ainsi que des huttes et des abris en béton.
Entre le village et l'aérodrome, se trouvent aussi plusieurs autres obstacles antichars, trois canons de 50 mm et trois mitrailleuses de D.C.A., le tout entouré de barbelés et de minés et protégé par quatre mitrailleuses. Là encore, on trouve deux abris en béton et un projecteur.
En face même de l'aérodrome, situé au sud du village, l'ennemi avait placé huit mitrailleuses dans les haies autour d'une série d'abris en béton, ainsi que d'autres obstacles antichars, du barbelé et des mines.
Autour des hangars, au sud de l'aérodrome, l'ennemi compte vingt mitrailleuses, merveilleusement bien disposées, neuf canons de 50 mm, deux mortiers de 80 mm, une mitrailleuse anti avions, trois projecteurs, une quantité d'obstacles antichars dispersés ici et là, deux grands blockhaus et plusieurs abris en béton. Ici encore, ces défenses sont entourées de barbelé et de mines.
Au sud-est du village, autour des bâtiments de l'administration et des baraques militaires, douze canons de 50 mm, la plupart dans des abris de béton, six canons de 75 mm et une dizaine de mitrailleuses sont disposés autour, et au milieu, d'une accumulation fort complexe de barbelés, d'obstacles antichars et de champs de mines s'étendant jusqu'au chemin de fer et à la route de Bretteville-sur-Odon.
Les troupes occupant cette formidable défense peuvent communiquer entre elles par un réseau de lignes téléphoniques qui se répandent vers les postes de commandement et se terminent à Verson, plus au sud.
Les soldats peuvent aussi se mouvoir d'un endroit à l'autre au moyen d'un réseau de tunnels dont l'entrée principale a été construite du côté sud et tout près de la route de Caen à Bayeux, à environ un mille à l'ouest de Saint-Germain-la-Blanche-Herbe.
Ce terrain est couvert par l'artillerie et les mortiers installés plus loin à l'arrière des lignes.
L'arrivée constante de divisions blindées et d'infanterie de renfort, du côté allemand, rend absolument nécessaire la prise de Carpiquet et de Caen sans délai.
La tâche de s'emparer de Carpiquet échoue à la 8e brigade canadienne, à laquelle on a adjoint le régiment Royal Win¬nipeg Rifles. L'assaut sur Caen même doit suivre quelques jours plus tard, par trois divisions.
Pour cette opération, la 8e brigade a le support des chars du régiment Fort Gary Horse et de trois escadrons de chars Avre du Génie de la 79e division, trois escadrons de fléaux à mines, des lance-flammes de 21 régiments d'artillerie, dont le fameux régiment moyen de langue française, du tir du navire de guerre Rodney, des mitrailleuses moyennes et des mortiers lourds du régiment des Cameron Highlanders, d'Ottawa. Ce groupe doit s'emparer d'une zone de moins de quatre milles carrés."