Post Numéro: 6 de Mikoyan 21 Avr 2009, 21:26
Se sera certainement très anecdotique, mais mon grand-père était italien et a fait dix ans d'armée. Il a fait tout d'abord la campagne d'Abyssinie puis il devait participer à la campagne de Russie mais il a fait partie des chanceux que l'on a envoyés occuper la France. Mon grand-père s'est toujours glorifié de ces dix ans de guerre sans jamais avoir tiré une seule balle. Quand il occupait la France, du côté de Manosque, il me racontait qu'il faisait du marché noir avec la résistance, qui d'ailleurs l'invita manger un civet dans son camp. Il eut d'ailleurs très peur, car il cru que l'on voulait lui faire la peau... mais c'était bel et bien le pauvre lapin qui aurait dû craindre pour sa peau.
Bref, je confirme qu'entre soldats italiens et allemands, l'amitié n'était pas au beau fixe. Il m'a raconté qu'un jour, alors qu'il attendait avec beaucoup d'autres soldats italiens une correspondance de leur train, un autre train rempli d'allemands ce coup-ci s'arrêta à côté d'eux. Entre-temps, des italiens avait dégoté tout un wagon de bouteilles de vin dans la gare de triage. Découverte qui fut suivi d'un pillage en règle par tous les soldats italiens. Les italiens firent boire les soldats allemands. Ceux-ci peu habitués au vin devinrent vite ivre mort. Alors, les italiens leur fauchèrent tout ce qu'il pouvait et sont allés jusqu'à leur chier dans leurs bottes au sens propre ! Il faut dire qu'une grand partie d'entre eux étaient des Napolitains. Mon grand-père me raconta qu'il fut soulagé, quand il vit son train repartir peu après.
S'il est vrai qu'en règle générale, le troupier mobilisé n'était pas du tout enthousiaste pour la guerre. Il n'empêche qu'il y avait des corps extrêmement combattif et pas tendre du tout. Notamment les "chemises noires". Mon grand-père les avait côtoyé de près et ils ne prêtaient pas du tout à rire.