Post Numéro: 8 de carlo 28 Jan 2009, 15:28
Bonjour Cécile,
A vrai dire la première phrase du livre:"Au printemps de 1940, je passai quelque temps à Sotchi, en famille." (p.3), est la seule où il parle de sa vie privée, c'est une biographie soviétique, "objective" et, en l'occurrence, strictement militaire. Ceci dit, cette phrase est une allusion à son emprisonnement, puisqu'il est à Sotchi pour se remettre de celui-ci. Il donne son avis sur les purges militaires dans les pages suivantes: "En vérité, à la fin des années 30 des erreurs graves avaient été commises. Nos cadres militaires avaient également souffert, ce qui ne pouvait pas ne pas se manifester dans l'organisation et la préparation des troupes." (p.5).
Plus loin un commentaire au sujet d'une brigade de détenus rattachés au Front de Briansk qui me paraît assez intéressant: "La vie m'a convaincu que l'on peut faire confiance même à celui qui, un jour, pour quelque raison, a commis une faute. Donnez à un tel homme la possibilité de se racheter et vous verrez que le meilleur en lui prendra le dessus. L'amour de la patrie, de son peuple, l'aspiration à retrouver leur confiance à tout prix feront de lui un combattant courageux."(p.134). C'est une réflexion, à mon sens, très personnelle.
Voilà le ton général du livre qui me paraît surtout intéressant, comme le note d'ailleurs le général S. Chtémenko dans sa présentation, car il "(...) donne également une certaine idée des méthodes de travail du Commandant Suprême J. Staline, que Rokossovski a maintes fois rencontré et avec lequel il était à l'époque en liaison téléphonique constante."
Отребью человечества
Сколотим крепкий гроб!