Bonsoir,
...... sans oublier le "bon boulot" réalisé par les polonaises durant la Campagne de 1939, à l'Est chez Berling ou au sein de AK, qui sont ces "Pestki" des fronts Ouest, surnom affectueux pour le Personnel Féminin, Pomocznicza Sluzba Kobiet, PSK = Pestki ?
..... En plus d'un fort contingent de "Soeurs-infirmières" polonaises de la Croix Rouge, nombreuses sont celles qui portèrent l'uniforme anglais avec POLAND sur l'épaule. Elles oeuvraient sur deux théatres d'opération en fonction du chemin pris pour l'exil.
Grande-Bretagne :
..... 1940 : Ayant fuis par la Roumanie et la Hongrie, des femmes polonaises "signérent" chez Sikorski en France et se retrouvèrent à Narwik avec la BSP et en France avec la 1DG . 5 "Pestki" du service de santé reçurent la Croix de Guerre. (Md J. Zielinska, S. Gorczynska ect ..). Passées en Grande-Bretagne, en 1942, elles sont 1700 servant dans toutes les armes.
Spécialités et durée du cours, méthode anglaise :
- Administration : 3 semaines
- Sanitaires : 6 semaines
- opératrices salle "Ops" : 2 semaines
- radiotélégraphistes : 8 semaines
- téléphonistes : 2 semaines
- télétypistes : 8 semaines
- chauffeurs : 10 semaines
- ouvrières en aéronautiques : 30 semaines
- gendarmes : 8 semaines
- parachutistes (pour le SOE) : 2 semaines
- comptabilité : 3 semaines
- cantinières : 3 semaines
- gestion : 5 semaines
- magasinières : 6 semaines
- juristes : 4 semaines
- ordonnances : 4 semaines
En 1944, en plus de celles appartenant aux services gouvernementaux, à la Croix Rouge, à l'Armée du Salut, au système éducatif tres développé :
- 360 ATS
- 5 WRNS
- 486 ATA, dont plusieurs pilotes :
Lt Anna Leska-Daab, pseudo "Ferry Pilot"
Lt Stefania Wojtulanis-Karpinska
S/Lt Jadwiga Pilsudska-Jastycznia
Apres le débarquement de Normandie, on les retrouve aux cotés de Maczek comme ambulancieres, transfilistes, cantinières, bibliothéquaires ou actrices au théatre aux armées. Qu'ont du ressentir ces "Pestki" de la 1er Division Blindée Polonaise en ouvrant les portes du camp de concentration de Wilhelmhaven en Allemagne, ce camp de femmes où les nazis avaient enfermé d'autres polonaises, celles de l'insurrection de Varsovie, les survivantes de l'armée AK ?
Italie :
...... 1942 : Staline "libére" ses prisonniers polonais de la campagne de 1939 (71 000 militaires et civils). Ils formeront l'armée du Levant d'Anders, avec de nombreux volontaires polonais venant des Goulag soviétiques. Parmi eux se trouvaient 1765 "Pestki". En Iran , Irak, Egypte et Palestine , elles seront formées comme conductrices, radiotélégraphistes, personnels administratifs, personnels de santé avec passage obligatoire au maniement du M1 Thompson et défilé au pas cadencé (tres nombreux cours de spécialisation).
En mai 1943, le personnel de santé "Pestki"était de 751 réparties en :
- 4 hôpitaux de campagne
- 2 antennes d'évacuation et de tri
- "Soeurs-infirmières" de la Croix Rouge (108).
......... 349 personnels féminins
- Médecins, pharmaciennes, administratives
......... 402 personnels féminins
Toutes ces combattantes intégrérent le 2ième Corps Polonais d'Anders et firent toutes la Campagne d'Italie ;
- 316 et 317 Compagnie de Transport (305 "Pestki")
- 385 et 390 Compagnie de Transmissions (87 "Pestki")
- 318 Compagnie d'approvisionnements (Kantyn) (56 "Pestki")
- 4 Compagnie de Santé (Hôpitaux de campagne N° 1, 2, 3 et 4)
- 2 Antennes d'évacuation des blessés (9 885 interventions : WIA et malades)
avec en tout : 9 médecins, 358 "Soeurs-infirmières", 396 "sanitaires"
Tout au long du conflit, des volontaires polonaises du monde entier vinrent renforcer le nombre des "Pestki". Le 1er Mai 1945, les "Pestki" comptaient 1515 officiers, 2303 sous-officiers et 4375 soldats. Nombreuses furent décorées dont l'officier marinier Marianna Koska-Grabowska qui reçu la Croix de Guerre.
Bravo les filles !
Cordialement !
Nota : Tres peu de ces "Pestki", souvent tres jeunes, choisirent de rentrer en Pologne apres guerre. Jusqu'en 1948, le gouvernement polonais en exil à Londres et le ministère du travail anglais prirent grand soin de ces jeunes filles en leur façilitant l'acces aux études qu'elles n'avaient pu suivre durant 5 ans. En Grande-Bretagne, on créa des SMO (Szkola Mlodszych Ochomiczek), Ecoles pour les Jeunes Volontaires où les "Petstki" purent reprendre leurs études, passer leur BAC et accéder aux universités de Liverpool, Londres et Edimbourg. A l'étranger, la SMO de Nazareth en Palestine en accueillit plus de 400, celle de Porto San Giogio en Italie plus de 500 ainsi que les universités italiennes de Rome (49), Bologne (43) et libanaise de Beyrout (30). Elles sortirent médecins, architectes, avocats, juristes et même artistes peintres