Prosper Vandenbroucke a écrit:Tout à fait Mick,
De suite du repli des divisions anglaises et aussi d'une unité française, dont je ne me souviens pas tout de suite de laquelle il s'agit mais pour laquelle les Belges ont fourni un appui logistique,
Prosper
dynamo a écrit:Prosper Vandenbroucke a écrit:Tout à fait Mick,
De suite du repli des divisions anglaises et aussi d'une unité française, dont je ne me souviens pas tout de suite de laquelle il s'agit mais pour laquelle les Belges ont fourni un appui logistique,
Prosper
Evoque tu le cas de la 60e D.I française ?
L'armée belge fournit effectivement les camions pour que cette unité se replie sur le camp retranché de Dunkerque et participe avec succès à la défense du périmètre permettant le rembarquement du BEF.
Nos amis belges peuvent ils nous parler du barrage constitué de milliers de wagons entre Roulers et Ypres ?
Ce fait est assez méconnu.
Ces photos, d'avril 2006, montrent deux aspects d'aujourd'hui du vieux chemin de fer d'Ypres à Roulers, à l'endroit où douze kilomètres de wagons accolés firent - trop provisoirement - obstacle à l'attaque allemande. Ces wagons arrêtaient les véhicules, mais offraient un couvert inespéré à l'approche de l'infanterie.
Le lit du vieux chemin de fer est aujourd'hui une belle route reliant en ligne droite Zonnebeke au "ring" sud d'Ypres.
Les ordres sont aussitôt donnés et le bataillon se met en route à 14h00 sous quelques survols de l'aviation ennemie. Il est à peine installé sur ses positions qu'un nouvel ordre lui parvient: se rendre immédiatement à Ypres aux ordres du IIIe Corps (Gén de Krahe).
Arrivé à Ypres à 17h15, il y reçoit sa mission: "défendre Ypres en centre antichar". La soirée se passe à l'installation tandis que l'aviation allemande tue un sous-officier et détruit plusieurs motos. Ce soir-là, les deux derniers rescapés de la patrouille du Lt Gérard rentrent et font le récit de leur mission tragique.
La nuit venue, le Major Krémer prend contact avec le commandement britannique à Ypres et apprend la présence proche de plusieurs divisions et d'un QG de corps d'armée.
La matinée du 24 apporte une nouvelle étonnante: le front du IIIe Corps se tournera vers l'ouest et tiendra la zone Dixmude - Ypres. Le Bn Motos ChA sera le bastion sud de cette défense.
Albert Morsomme décrit ainsi l'ambiance régnant à Ypres en ce 24 mai, au moment où commençait ce qui allait s'appeler pour nous la "Bataille de la Lys".
"A 14h. une puissante formation d'avions ennemis survola la ville et le bombardement commença. Ce fut l'affolement général ; dans un fracas d'enfer, des maisons s'écroulent dans de nombreux quartiers ; une poussière épaisse plonge aussitôt la ville dans une obscurité sinistre, et tandis que s'éloigne le bruit des moteurs, les premiers sauveteurs, guidés par les cris et les plaintes, s'efforcent de dégager les victimes ensevelies dans les ruines.
Le Bn Moto, réparti sur ses positions, eut à souffrir des attaques aériennes qui se multipliaient depuis la veille.
Au cours d'un bombardement intense de l'ennemi, vers 13h.30, une bombe est tombée à 1 m de la tranchée occupée par le PC/2 Cie. Le Comd Faber, le caporal Alloo et le soldat Corbesse qui s'y trouvaient à ce moment reçurent tous trois une forte commotion ; une autre bombe est tombée derrière le PC/Cie tuant le soldat Colle qui venait à l'instant de quitter son emplacement de tir pour effectuer un brin de toilette. D'innombrables civils sont également tués ou blessés et le Poste de secours regorge de blessés.
A 19h.30, le Comd Faber (atteint d'une fissure au poumon) et ses compagnons d'infortune seront évacués sur un centre de repos (!!!), près de Dixmude.
Le Lt Renard prendra alors le commandement de la 2 Cie et confiera celui de son PI au Lt Leblanc.
Le PC/Bn établi dans les bureaux de l'Hôtel de Ville est transféré en un endroit moins vulnérable : la Brasserie Vermeulen à la Porte de Dixmude. (Tf 22).
Le Major reçoit la visite du Général Delvoye, attaché militaire à Paris et assurant actuellement la liaison entre les armées française et belge. Le Général revient des funérailles du général français Billotte, tué la veille dans un accident d'auto à l'issue de la réunion du Conseil Supérieur Interallié."
Une reconnaissance d'officier est envoyée à la demande du Corps pour connaître la position des unités alliées, britanniques et françaises. C'est le Lt Navarre qui la commande et prend le départ à 15h00. Son compte rendu arrive à 19h00 déjà, mais à ce moment, le Major Krémer est occupé depuis un quart d'heure à préparer une nouvelle mission: il vient en effet d'être mis à la disposition du IVe Corps (LtGen Bogaerts) dont il reçoit aussitôt l'ordre suivant:
"Portez le Bataillon sur le front Menin - Moorsele. Tenir solidement ce front et s'y opposer à toute progression de l'ennemi qui a franchi la Lys à Bissegem et Wevelgem. Etablir liaison à Moorsele avec Groupement Cycliste (Gén Leroy) lequel se porte sur le front Moorsele - Gullegem - Heule. PC de votre groupement (?): arrêt du chemin de fer à Commerrestraat (3km ouest de Moorsele). PC du Groupement Leroy: St Eloys-Winkel."
Dès 20h00, les ordres d'exécution sont transmis aux compagnies Motos, et à 20h45, la relève par des unités cyclistes-frontières étant terminée, le Bn Motos ChA se met en route vers sa nouvelle mission.
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