Soldat de 2e classe BIGEARD Marcel

Un autre passage de ce bouquin que j'apprécie entre tous, c'est la visite de Kessel en Algérie et le récit qu'il en fait.
Et quand il est décoré par le Président de la République après avoir défilé à Paris le 14 juillet 1957 : "Bigeard, la France est fière de vous"

Le problème est de savoir si l'inverse est vrai...

Mais si , la France est fière de Bigeard ; à part les éternels aigris de paccotille

La question était de savoir si Bigeard était fier de la France

Bigeard aime énormément la France et est fier de son pays, je ne l'imagine pas émigrer à l'Etranger , même si la France contemporaine ne correspond plus exactement à l'idée qu'il en a .

Il ne sera , malheureusement pas , Maréchal de France puisque la condition sine qua non ( arrêtez-moi , si je dis une bêtise) est d'avoir commandé en chef devant l'ennemi .

Commandé victorieusement en tant que général; or Bigeard a commandé au feu pour la derniere fois avec le grade de Col.

Bonjour à tous,

je reprends le fil de ce débat.
Je comprends la réaction de X20 car il ne s'agit pas de salir le parcours de Bigeard mais comme ce forum est consacré à la seconde guerre mondiale, il est normal de prendre en compte son parcours lors de cette période.
En 1940, Bigeard a eu une conduite exemplaire qu'il lui a valu quelques citations. De même pour son action dans l'Ariège avec une équipe Jed d'où il a ramené sa DSO. Marcel Bigeard est un grand militaire et un grand combattant.

Pourtant, dans son livre "pour une parcelle de gloire", il ne se cache pas avoir passé du bon temps avec "bobonne" en Afrique.
Il est dommage qu'il n'ait pas choisi une autre voie car cela aurait eu encore plus de "gueule" de le voir chez les SAS.
Ainsi, son camarade André Botella, alors en poste au Maroc, rejoint l'Ecole Militaire puis un poste à Périgueux avant de s'évader par l'Espagne en novembre 42.

Effectivement, Daniel, il y a eu de grands noms dans l'armée et tu cites Juin, de Lattre mais pour moi, c'est ce qui fait la différence entre un militaire et un Français Libre.
et comment peux-tu parler "de la fulgurante et precoce clairvoyance politique des FFL en question"!!! Crois-tu vraiment que ces hommes ont rallié les FFL en sachant qu'ils rejoignaient le camp des vainqueurs. Bien peu alors en ont tiré partie.
Non, ils ne supportaient tout simplement pas l'occupation de la France.

Encore une fois, il ne s'agit donc pas pour moi de salir Marcel Bigeard que je respecte énormément mais uniquement de donner mon point de vue.

David

Bonsoir. Je prends le post avec retard, mais je suis d'accord pour dire que les FFL, n'avaient pas plus de craivoyance que les autres, simplement, ils ont refusé de rester l'arme au pied, et se sont tournés vers les seuls pôle de combat contre l'ennemi qui restaient à savoir les fronts des britanniques. Des gens comme Ezanno ne savaient même pas que De Gaulle existait, il leur fallait combattre. Ce sont les premiers pilotes de Normandie, qui, se trouvant à, je crois , Astrakan, pendant la bataille de Stalingrad, ont appris le sabordage de la flotte à Toulon, et l'un d'entre eux à eu cette réflexion:" On ne pourra pas nous reprocher d'avoir volé au secours de la victoire."
Mais dans ceux qui sont restés en Afrique, il ne faut pas oublier ceux qu'on a empéché de partir comme Feldzer, ou tant d'autres.
Ce refus on le retrouve chez les gens de la Résistance.
Pour ce qui est de la rétrogradation de Bigeard, il faut se souvenir que Serge Ravanel, polytechnicien, lieutenant d'artillerie, résistant depuis 1941, était colonel dans la Résistance, responsable militaire de la région R4, et a été réintégré dans l'armée avec le grade de capitaine. Les grades militaires étaient occupés par les " naphtalinards" et il n'était pas question de se laisser dépasser dans le tableau d'avancement.
Amitiés. Bernard

J'ai du mal à comprendre le "Chef de bataillon à titre fictif"

Si quelqu'un voulait bien éclairer ma lanterne !!!

Merci

Bonsoir. Je pensais que les militaires de service pourrait répondre, et comme je n'aime pas avoir une question sans réponse, je vais essayer d'apporter mon petit caillou. Chef de bataillon à titre fictif permet de désigner un officier de grade inférieur à ce commandement pour la durée de la mission( il va sans dire qu'après il reprend sont grade antérieur: tableau d'avancement oblige [il ne faut pas froisser les petits copains ]). Je ne suis pas sur que la paye suive!! Ca me rappelle la remarque de Marcel Albert (Que Dieu et ses amis le gardent) après le retour de Pouyade avec ce type de galons mais lieutenant-colonel: " Nous sommes des officiers à titre fictifs qui se battent, commandé par un colonel à titre fictif, pour un général à titre temporaire... il n'y a que les morts qui ne le sont pas!" Amitiés Bernard

J'ai du mal à comprendre le "Chef de bataillon à titre fictif"

Si quelqu'un voulait bien éclairer ma lanterne !!!

Merci

En octobre 1943, Bigeard rallie Mekhnès et est promu sous-lieutenant.

Il se porte alors volontaire, pour suivre un entraînement commando à Alger. Il sera parachuté le 8 août 1944 en Ariège pour des missions de sabotage avec les résistants avec le grade fictif de chef de bataillon (commandant). Une fois cette mission termine il sera nommé capitaine à titre définitif en juin 1945 au 23e régiment d'infanterie coloniale, après avoir dirigé une école de cadres, au Pilat près de Bordeaux.

Bonjour,
Concernant Bigeard, il se trouve que, d'une part, j'habite la commune où il a logé après son parachutage en Ariège, d'autre part, je suis membre d'une association ariégeoise de mémoire de la Résistance.
Or, il est bien une chose qui agace les guérilleros, les FTP et les connaisseurs, c'est l'idée que Bigeard aurait "coiffé" la résistance ariégeoise.
Je cite un courrier d'Olivier Nadouce dans La Dépêche du Midi :
"Parachuté, mais en août. Dans « La Dépêche » du 19 juin, il est rendu compte du décès du général Bigeard avec cette précision : « Parachuté dans l'Ariège en juillet 1944, il a coiffé les maquis et libéré Foix, puis participé à tous les combats de la Libération. » C'est dans la nuit du 8 août 1944, et non en juillet, que Bigeard a atterri en Ariège. Cette précision est essentielle. Il aurait peut-être pu « coiffer » les maquis s'il avait atterri en juillet ; c'était de toute façon impossible entre le 8 et le 22 août, date de libération de l'Ariège. Les maquis ariégeois (notamment les FTPF et les guérilleros) étaient opérationnels depuis des mois, il suffit de citer les batailles de Vira le 9 juin, de Roquefixade les 6 et 7 juillet, de La Crouzette le 21 juillet. Même après le parachutage de Bigeard, ils garderont leur liberté d'action, y compris pour la libération de Foix, le 19 août, par les guérilleros. Mais Bigeard fera parachuter des armes en quantité sans lesquelles la libération de l'Ariège aurait été beaucoup plus difficile (avant le 8 août, guérilleros et FTPF, considérés comme des « maquis rouges », furent privés d'un armement conséquent). Olivier Nadouce pour l'Association pour la mémoire de la Résistance en Ariège-solidarité transfrontalière."
Bigeard a eu un rôle important pour distribuer les armes et le matériel parachuté et il a aussi recueilli la reddition de l'officier allemand qui commandait la colonne responsable du massacre de Rimont. En effet, cet officier n'acceptait de se rendre qu'à un militaire régulier.
Il ne s'agit pas de nier l'action de Bigeard, mais de rappeler que l'Ariège fut libérée par des guérilleros et des FTP. Les plus durs combats ont eu lieu à Foix, où les Espagnols étaient seuls.
Je joins une photo de l'endroit où il a logé :

Plaque commémorant le séjour de Bigeard à la ferme du Four (Saint-Félix de Tournegat, Ariège).

DSCF3711.JPG (599.46 Kio) Vu 2906 fois

dans les grades de la resistance on avait bien un général de 29 ans, chaban.

dans les grades de la resistance on avait bien un général de 29 ans, chaban.

Non, son grade n'est pas de la Resistance. Jacques Chaban Delmas a ete nomme delegue militaire national et general de brigade par le general de Gaulle en mai 1944, donc un grade de la "reguliere". Sa promotion est officialisee par le gouvernement d'Alger le 15 juin 1944.
Il est a l'epoque le plus jeune general nomme depuis le Premier Empire.

general de brigade par le general de Gaulle en mai 1944,

Bonsoir. A titre temporaire sans doute Amitiés. Bernard