Post Numéro: 5 de Tom 24 Jan 2008, 21:21
Dans la Wehrmacht ou la Waffen-SS, les "pompes" étaient habituellement remplacées ou complétées par le "A terre ! Un bond en avant !", plus dynamique et plus directement utile au combat.
Lorsque l'instructeur tourne son pouce dressé vers le sol en criant : "Hinlegen !", les soldats entrent immédiatemment en action. Le poids du corps se transporte sur la jambe droite qui fléchit tandis que la jambe gauche se tend pour rejeter le corps vers l'avant. Le genou droit touche terre. Le corps s'allonge en s'appuyant sur le bras droit qui joue à la manière d'un amortisseur. Le mouvement doit être continu, toutes ses phases liées dans un enchaînement harmonieux.
"Auf !" crie l'instructeur : le corps s'appuie sur le bras droit allongé qui joue, non plus comme un amortisseur, mais comme un ressort. Pendant ce temps, la jambe gauche, brusquement détendue, propulse l'homme en avant sous un angle de 45° alors que la jambe droite rétablit l'équilibre longitudinal. La position du coureur debout se retrouve progressivement. L'esprit du "auf" rappelle celui qui préside au départ du cent mètres plat...
"Auf", tout comme "Hinlegen", doit être exécuté avec une continuité parfaite, le corps ne présentant aucun angle sortant au niveau du postérieur, l'exercice ayant pour but d'obtenir un effacement total et rapide sous le feu de l'ennemi.
Dix fois, cent fois, le pouce de l'instructeur s'abaisse et se lève jusqu'à ce qu'il estime les hommes suffisamment brisés, physiquement et moralement, donc parfaitement ouverts et disponibles pour recevoir la rude formation...
Source : Saint-Loup (Marc Augier), Les Hérétiques (SS-Sturmbrigade Frankreich)
P.-S. Pourquoi n'a-t-on pas systématiquement utilisé le "Hinlegen/Auf", réflexe essentiel et vital, dans l'armée française ?