Avions italiens en 1940

Des centaines de témoignages ont affirmé avoir vu des avions italiens bombarder nos troupes, les colonnes de réfugiés, à partir du 16 juin 1940.

Sur la Loire, principalement, puis sur les ports de l'Atlantique et même en Alsace !

Pour le port de La Pallice, le 21 ou 22 juin 1940, j'ai lu plusieurs témoignages.

Pour l'Alsace, j'ai entendu le père d'une amie me relater les faits. Quand j'ai fait mine d'émettre des doutes, cette personne a froncé les sourcils et m'a affirmé que les avions aperçus portaient des cocardes tricolores, avec le vert à la place du bleu...

Malgré les mises au point les plus savantes, je pense que l'on ne peut pas écarter ces centaines de témoignages au motif qu'ils auraient été l'objet d'une illusion collective ! ça ne tient pas !!!

Tout en reconnaissant que l'aviation italienne ne pouvait pas être en Alsace ou sur la Loire, je pense que ce phénomène cache autre chose.

Pour ma part, je suis désormais persuadé qu'il s'agissait d'avions allemands camouflés en avions anglais ou français. La peinture bleue -peut-être de mauvaise qualité- ayant tendance à paraître verte avec les reflets du soleil.

Bonjour !
D'abord un merci a vous tous d'avoir bien voulu répondre à ma question.
Pour répondre à Marc 91, je suis de Thouars dans les Deux-Sèvres et je faisais allusion au bombardement de la gare de cette ville, le 18 JUIN 1940 qui a couté la vie à de nombreux soldats polonais , mais aussi à des civils que nous mettons trop souvent de côté quand on évoque cette affaire.(remarque qui n'engage que moi)
J'ai bien une autre hypothèse, mais je ne peux pas vous la soumettre avant que j'ai retrouvé le document qui pourrait apuyer celle-ci.
Les témoignages de témoins occulaires de ces bombardements de la Loire serait les bienvenus pour mes recherches.
Encore merci pour vos informations et témoignages
Cordialement
J.Claude

Bonjour J.Claude
Pour répondre à ta question. D'abord, je précise que c'est ma mère et non ma grand'mère qui a été témoin des bombardements italiens. je lui ai posé la question mais elle ne se souvient pas des dates précises(elle a 82 ans)
Elle dit qu'elle avait 13 ou 14 ans et qu'elle était avec son père, qui était mytiliculteur, dans les bouchots ,dans l'anse de l'Aiguillon-sur-mer (3km à vol d'oiseau de La Pallice)en train de pêcher des moules quand les avions italiens ont bombardés le port et surtout les gros réservoirs de carburant du Chef de Baie et de Laleu. Elle se souvient du bruit caractéristique du moteurs des avions qui hurlaient quand les avions piquaient vers le sol. Elle se souvient des cocardes blanches "avec 3 haches". (A 14 ans elle ne savait pas ce qu'étaient les francisques) Elles dit que quelques avions sont passés au-dessus de la pinasse de son père à très basse altitude ( sûrement en effectuant leur ressource après leur piqué)et qu'elle s'était cachée dans le fond de la petite cabine tellement elle avait peur. Elle se souvient que le port était en feu et que de la Pointe de L'Aiguillon , elle voyait le ciel qui était rouge par l'embrasement des incendies, le nuit de la fenêtre de sa chambre (située à l'étage). Elle dit que l'incendie à brûlé pendant plusieurs jours

Bonjour Denys !

Je te présente toutes mes excuses pour l'erreur faites sur ta mère.
les informations que tu donne sont très intéressantes, surtout sur le souvenir des insignes des fuselages.
Merci
Cordialement
J.Claude

J'ai oublié une précision
Denys, tu est surqu'elle entendait les avions hurler en piqué ?
Est-ce que cela faisait un bruit strident, comme une sirène
MERCI
Cordialement
J.Claude

Re bonjour J.Claude
Merci pour tes excuses mais ce n'est pas grave, tu ne pouvais pas savoir!
Je te donnes une information mais tu ne te formalises pas et tu fais comme si je ne t'avais rien dit: Mon nom de famille est Denys et mon prénom est Hubert. Beaucoup de personnes font l'erreur car, lorsqu'on est confronté à deux prénoms, on ne sait pas lequel est le nom patronymique, aussi ce n'est pas un problème et je suis habitué aussi tu le prends comme un renseignement
Revenons à nos avions
Non ,il ne s'agissait pas de sirènes mais bien du hurlement caractéristique des moteurs de tout avion qui se met en piqué
Elle fait bien la différence entre les avions allemands qui, dit-elle ,faisaient un bruit de machine à coudre????(Personnellement je comprends pas bien ce qu'elle veux dire par ce bruit, était-il saccadé, était-il irrégulier, je n'ai pas pu avoir plus d'explications. )
Elle se souvient bien des bombardements anglais qui ont eu lieu plus tard pour essayer d'attendre le croiseur Scharnhörst qui était à La Rochelle et elle se souvient d'un avion qui s'était écrasé dans la baie de L'Aiguillon. Son père et son frère ont ramassé le corps d'un membre de l'équipage qui avait sauté en parachute et qui s'est noyé. Les corps des membres de cet avion sont toujours enterrés dans le cimetière de la commune. (Si l'identité de ces aviateurs t'intéresse, je pourrait te les communiquer)
Pour la cocarde italienne elle en a un souvenir très précis car même son père n'avait jamais vu ces cocardes et ils se sont demandés pendant longtemps qu'elle était la nationalité qu'elle représentait
Bien cordialement
Hubert

Bien enregistrer pour le nom et le prénom, mais à l'avenir il est possible que je refasse l'erreur.
Sur le bruit de machine à coudre que faisait les avions. C'est un élément important.Je ne suis pas un expert en aviation , mais j'ai déjà entendu cette expression quelques part.
Quand tu à parler de piquet et de hurlement j'ai penser un moment que tu parlait du Stukas.
quand à l'histoire des parachutistes anglais, bien sur que cela m'interresse. Comme tout ce qui a rapport avec le Poitou-charentes (excusez pour la pub).
En attendant de pourvoir te "renvoyer l'ascenseur", je te remercie de ton aide
Cordialement
J.Claude

Bonjour cher voisin !

Le témoignage de votre mère est d'une grande qualité. Je ne me souviens pas avoir lu de témoignages plus précis sur les bombardements de La Pallice: la référence aux cocardes avec des haches est inédite à ma connaissance. Cela dit, l'anse de l'Aiguillon, c'est quand même un peu loin du port de La Pallice: la pointe du Plomb est à 4 km à vol d'oiseau du Pont de l'ïle de Ré.

Peut-être alors la pinasse de votre grand-père était-elle à hauteur du Plomb ?

Pour J.Claude
J'avais tout de suite pensé au Stuka lors de ta première question .
Quand aux victimes, ce ne sont pas des parachutistes mais des membres d'équipage. Ces membres ,d'équipages dont je faisait allusion quant à leur sépultures dans le cimetière de la commune,ont comme infortunés compatriotes des marins du navire "Laconia" et dont les corps sont venus s'échouer sur nos plages.
Pour Bruno Roy-Henri. je crois qu'il y a une petite confusion géographique: La pointe du Plomb se trouve sur la même berge que La Pallice, à côté du village de l'Houmeau qui se situe à 5,5 km par la route de la Pallice.
La Pointe de l'Aiguillon se trouve à 3 km à vol d'oiseau en face de La Pallice et n'a rien à voir avec l'ïle de Ré. Pour être plus explicite : A partir de La Pallice , vous avez l'île de Ré à gauche, la Pointe de l'Aiguillon en face et la pointe de Plomb à droite.
Il se trouve que j'habite l'Aiguillon et de la pointe de l'Aiguillon (et non de la Pointe d'Arçay, sa soeur jumelle; Quand je suis au bout de la pointe, j'ai une vue sur la baie de l'Aiguillon( appellée aussi anse de l'Aiguillon) et en regardant la côte en face de moi, je vois distinctement et sans jumelles, à ma gauche, la ville de Charron et en tournant la tête vers La Pallice, viens ensuite Esnandes (dont je vois parfaitement le clocher) avec sa pointe St Clément, ensuite Marsilly, la Pointe aux Boeufs, la Pointe du Plomb, l'Houmeau et La Pallice. De cette pointe de l'Aiguillon,je vois très bien et sans jumelles, les silos à céréales. D'ailleurs il m'arrive assez souvent de faire la traversée à la voile pour aller à la Rochelle ce qui nous évite de faire un détour de plus de 50 km par la route .
La pinasse de mon grand'père était dans la baie de l'Aiguillon où sont encore situés les bancs à huîtres et les bouchots des moules;
Pour en revenir aux bombardiers , à ma connaissance, il y en a deux qui se sont abîmés dans la baie et un qui a perdu une partie de son aile dans les prés communaux et qui est allé s'écrasé dans la forêt d'Aizenay, à proximité de La Roche-sur-Yon
Si vous m'appelez voisin, je suppose que vous habitez dans le secteur?

Juste. Je ne l'ai pas renseigné, mais j'habite en effet La Rochelle.