Salut,
Igor Geiller a écrit:
En ce qui concerne la résistance fanatique des Japonais, il faut rappeler que l'armée nippone se référait au Bushido, un code d'honneur très stict: en gros, vaincre ou mourir. Pas d'alternative entre les deux.
babou a écrit:
Le fossé culturel type !
Pour un occidental, le soldat qui s'est bien battu, qui n'a plus les moyens de résister, peut se rendre à l'ennemi sans honte. Et l'ennemi doit le faire prisonnier sans lui infliger d'outrages et en le respectant. Cette conception, qui est quand même récente ( sauf pour les officiers ou elle remonte à plus loin ) a souffert durant la WWII de nombreuses exceptions ( ex: le sort des prisonniers russes en allemagne ou allemands en russie )
- Pour le soldat japonais, le devoir de fidelité à son suzerain , l'oblige a aller jusqu'au bout du sacrifice. Il y a comme alternative, la victoire ou la mort. Etre prisonnier est une honte!. Cela explique le traitement infligé aux prisonniers occidentaux par les japonais, qui les considéraient, de bonne foi, comme des laches et de mauvais soldats. Cela explique aussi que des soldats japonais, qui n'avaient plus d'espoir de vaincre, se soient lancés dans des charges "Banzaï" désespérées où ils pouvaient mourir honorablement. D'ailleurs, lors de la reddition du japon, de nombreux officiers supérieurs ou généraux se sont fait "Seppuku " pour laver la honte de ne pas avoir apporté la victoire à l'empereur.
Pour celà, je n'aime le terme de fanatisme quand il s'agit de fossés culturels, ce terme étant souvent facilement réversible.
Je suis d'accord avec Babou : il ne faut pas mélanger bushido et fanatisme, cependant Igor n'a pas tout à fait tort même s'il use d'un raccourci discutable.
En effet, selon le code du bushido, l'homme d'arme doit honneur et fidélité à son seigneur au besoin au prix de sa vie. Selon ce code, l'homme qui déshonore son seigneur, par quelque action que ce soit, doit mourir car non seulement sa vie n'a plus de valeur, mais surtout l'honneur de son seigneur, et celui de la famille de l'homme mis en cause, demeure entaché s'il n'offre pas sa vie en réparation. Cest en vertu de ce principe que les soldats japonais étaient prêts à se battre jusqu'à la mort plutôt que de se rendre. D'où également les traitements très dures, pour ne pas dire inhumains, infligés aux prisonniers de guerre comme l'a expliqué Babou.
Cependant, il y a également eu du fanatisme dans l'application de ce code d'honneur qui fut dévoyé par certains officiers japonais. En effet, il y a un monde entre le soldat qui fait le sacrifice de sa vie pour tuer un maximum d'ennemis, et par là même fait honneur à son seigneur, ou les généraux qui se firent "seppuku" (le bushido dit :
"la mort de celui qui échoue est certes vaine mais non déshonorante"), et les massacres qui furent perpetrés au sein des populations civiles, notamment à Seïpan où 30 000 personnes furent tuées par les militaires japonais. Dans ce dernier cas, on ne peut se réferrer au Bushido, qui est le code d'honneur des guerriers, et qui ne justifie en rien, pas même aux yeux des Japonais, les massacres des populations civiles par des soldats japonais qui ont ponctué l'invasion par les Américains des îles japonaises.
Le fossé culturel existe bel et bien, mais le fanatisme fut également une caractéristique des armées japonaises pendant la SGM.
Petit_Pas