mosquito30 a écrit:Non, c'est totalement faux ! D'ailleurs Hitler a reconnu à plusieurs reprises qu'il s'était fait avoir par le vieux soldat ! Etant en position d'infériorité, il a toujours essayé de marchander, de finasser, de laisser un peu pour avoir beaucoup... Il avait sauvé l'Empire, et toute une zone du territoire qui lui permettait de préparer la revanche. je l'ai dit Pétain cherchait surtout à gagner du temps... Il "arrendait" les Américains !
Foutaises vichystes.
Les intentions de Pétain, qui avait fait le pari de la victoire allemande, étaient d'intégrer la France dans une Europe nazie. Vichy a joué à fond la carte de la collaboration, allant même, dans les domaines de la coopération militaire et policière ("question juive") jusqu'à devancer les demandes de l'occupant - voir, de manière générale, Robert O. Paxton, La France de Vichy, Seuil, 1972 ; Henri Michel, Pétain et le régime de Vichy, P.U.F., 1978 ; Jean-Pierre Azéma, De Munich à la Libération 1938-1944, Seuil, 1979 ; Marc Ferro, Pétain, Fayard, 1987 et Hachette-Pluriel, 1993 ; Michèle Cointet, Vichy et le fascisme, Complexe, 1987 ; Jean-Paul Cointet, Histoire de Vichy, Perrin, 1996 ; Jean-Pierre Azéma & Olivier Wievorka, Vichy 1940-1944, Perrin, 1997 ; Jean-Pierre Azéma & François Bédarida, La France des années noires, 2 volumes, Seuil, coll. "Points Histoire", 2000 (pour les synthèses les plus significatives).
A Montoire, Pétain cherche également à amadouer Hitler, à réduire le poids de l'occupation, pour mieux relever une France dans une optique d'extrême droite. Hitler y a totalement mené le jeu, dans le cadre d'une stratégie de dissuasion à l'égard de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis - voir François Delpla, Montoire, Albin-Michel, 1996.
Le Maréchal n'a par ailleurs jamais, à aucun moment, joué la carte américaine, et certainement pas davantage au cours du débarquement allié en Afrique du Nord, où il a cherché au contraire à repousser les "envahisseurs" à la mer, contrairement à une légende pétainiste qui voudrait qu'il ait secrètement appuyé la dissidence opportune de l'amiral Darlan - voir Henri Michel, Pétain, Laval, Darlan, trois politiques ?, Flammarion, 1972, et notamment p. 162-166.
Mais non ! Vous confondez Pétain et Laval ! Regardez les chiffres ! Sur 330.000 Juifs en France en 1940, il n'y a eu "que" 70.000 déportés ! Il a toujours essayé de "sauver les meubles"... C'est à partir de 1942, que les choses vont plus mal. Hitler ne fait plus confiance en Pétain et s'appuie sur la "collaboration" parisienne: Laval, Darnant, Doriot, Déat qui eux sont vértablement pro-allemands. C'est Laval qui veut que les enfants Juifs ne soient pas séparés de leurs parents, car il ne s'agit à ce moment là que de déportation de travail
Foutaises vichystes, qui sombrent dans l'odieux.
Voir à ce propos cet article de Gilles Karmasyn relatif à la politique antisémite du régime, et notamment la question de l'étoile jaune en France. Voir également mon article, paru sur le même newsgroup voici quelques années.
Vichy a contribué à la déportation et à l'assassinat de 75.000 Juifs. Si les autres Juifs de France furent épargnés, ils le durent à l'aide de citoyens français, et non à Vichy. Comme l'a magnifiquement résumé l'historien André Kaspi, les Juifs de France qui furent sauvés le furent "malgré Vichy".
Vous devriez lire ! Amouroux d'abord bien sur. Puis "Montoire, Verdun diplomatique" de Louis Dominique Girard, et bien sur "l'Histoire de la Collaboration" de Dominique Venner.
S'agissant du seul Pétain, Amouroux est dépassé - et ceci dit nonobstant la grande qualité de ses ouvrages sur la vie des Français sous l'Occupation. Le Verdun Diplomatique de L. D. Gérard est également totalement dépassé par l'historiographie (lire sur Montoire l'ouvrage de François Delpla cité supra). Quant aux travaux de Dominique Venner, ils sont victimes des préjugés politiques de cet historien, et ne sont pas considérés comme véritablement utilisables pour l'étude de la pariode - s'agissant de la collaboration, on consultera avec profit, outre les livres consacrés à Vichy et énumérés supra, Pascal Ory, Les collaborateurs 1940-1945, Seuil, 1976, et du même auteur La France allemande, Gallimard, 1977.