lagatdu a écrit:Bonjour, dans la marine nationale capitaine est un grade : capitaine de corvette,de frégatte ,de vaisseau, le commandant est une fonction ( peu importe son grade.)
Dans la marine marchande le commandant commande son navire, vulgairement appelé "le TONTON ou le VIEUX et l'on nome capitaine son second.
A la pêche , c'est "le patron " qui commande ,appelé aussi "le singe".
Sauf que, dans "La Royale", à partir du grade de 4 galons "or" (capitaine de corvette) et jusqu'à celui de capitaine de vaisseau (5 galons or pleins), donc trois grades successifs, l'appellation réglementaire, quelque soit la fonction assumée, est "Commandant".
C'est vraiment un cas particulier, issu de l'histoire et de la tradition navale; on retrouve une situation similaire dans l'US Navy avec le "Captain", même si la règle hiérarchique à l'anglaise est sensée lui donner du "Sir" - on retrouve d'ailleurs, cette "habitude", dans la Marine Nationale, où, en dehors du Pacha et de son second, quand il est de quart" et par "respect" à leurs fonctions, on donne, au quotidien, du "Monsieur" à tous ceux qui arborent des insignes de grades d'officiers - quelques soient leurs "parements" -, ce qui, dans le quotidien du service, ne pose aucun problème.
Seule particularité, quand un officier entre dans un local, déjà, occupé par des subalternes, il est de règle, que le premier qui constate son arrivée, signale "Fixe", pour un officier subalterne (jusqu'à 3 galons or, lieutenant de vaisseau), et "A vos rangs, fixe!", quand il s'agit d'un officier supérieur (4 galons et plus).
Dans l'armée de terre et de l'air, en France, un quatre galons a droit à "Mon(sieur) Commandant", un "cinq panachés" ou un "cinq pleins" à "Mon Colonel" et j'avoue ne pas savoir si l’appellation respectueuse "Monsieur", utilisée dans la marine, y est d'usage courant.
En ce qui concerne les promotions au grade supérieur, on est, en principe, sensé attendre la publication interne au sein de l'unité, mais il y a toujours un certain délai, pour ce qui concerne les officiers, entre la date de décision ministérielle et sa publication.
Or, en certaines circonstances, telles qu'une situation de conflit, le promu peut anticiper sur la publication "réglementaire", ne serait-ce que, dans le cadre de la hierarchie environnante - pour ce qui concerne Kieffer, son entourage britannique immédiat -, affirmer son autorité, sans réaction particulière de sa propre hiérarchie; d'autant que, au sein de la RN, les promotions, à temps de service comparables, ont été traditionnellement beaucoup plus rapides que dans la Marine Nationale, qui n'a jamais été la "reine des promotions", ne serait-ce que par la différence des ses effectifs. Au point qu'il avait été nécessaire, dans le cadre du fonctionnement inter-alliés, de promouvoir (provisoirement) certains officiers supérieurs français, au grade supérieur, pour qu'ils puissent, ainsi, intervenir "d'égal à égal".
Pour mémoire, Darlan, qui avait, alors, le plus haut grade, celui de vice-amiral (3 étoiles) et la plus haute fonction de la Marine Nationale, avait été désigné pour représenter la France au couronnement d'Edouard VIII d'Angleterre, en 1936; il s'était retrouvé sur les bancs du fond de la cathédrale de Winchester, derrière tous les généraux et amiraux de pacotille, bardés d'étoiles et de titres ronflants, des nations d'Amérique du Sud, entres autres! Cà n'avait, d'ailleurs, pas amélioré son "anglophobie naturelle" et, à son retour, il s'était empressé de créer les grades d'amiral d'escadre (4 étoiles) et d'amiral (5 étoiles), toujours en vigueur de nos jours!