Post Numéro: 20 de Mikoyan 03 Jan 2008, 23:48
L’auteur à fait une petite erreur en ce qui concerne le grade de Pavlov, il n’était pas officier mais sous-officier, sergent de la Garde. Pavlov n’est pas en effet le héros de la maison, c’est juste lui qui s’en est emparé avec trois hommes le 27 septembre.
En recoupant les témoignages soviétiques, j’ai conclu qu’une reconnaissance avait était demandée sur cette maison qui occupait un secteur stratégique par le commandant du 42e Régiment de la Garde, le colonel Ieline qui charge le commandant de la 7e compagnie, le lieutenant-chef Naumov, qui tenait le secteur de la minoterie N°4 à 150 mètres de l’objectif, de prendre en charge l’opération. Ce dernier désigne l’énergique sergent Pavlov de procéder à son exécution en choisissant trois hommes pour l’accompagner. Ces trois hommes était le caporal Glouchtchenko et les soldats Tchernogolov et Aleksandrov. Ces quatre hommes vont franchir à la nuit tombée les 150 mètre à découvert qui les séparait de leur but sous le feu de couverture de toute la division afin de tromper les allemands sur leur intention. Pavlov réussit à passer et à prendre la maison et à la retenir le temps que les renforts arrivent. Alors là je ne sais pas combien de temps exactement, la nuit en question ? le jour suivant ? je ne sais pas. Probablement les renforts ont commencé à arriver la nuit suivante. Tous les témoignages concordent pour dire que les renforts tardèrent à arriver parce que la division était durement attaquée à ce moment là, et que les renforts ne pouvait ni passer, ni être prélevés. Que dit l’auteur du livre à ce sujet ? Je n’ai pas encore pu lire le témoignage d’Anton Dragane sur la maison Pavlov.
On peut en effet considérer que l’acte héroïque de Pavlov s’arrête là. Après c’est toute la garnison de la maison Pavlov sous le commandement du lieutenant Afanaseïev qui prends le relais, sans oublier le commandant de la 7e compagnie, le lieutenant Naumov qui avait pour mission de défendre ce secteur névralgique dans le dispositif défensif de la 13e division de la Garde. D’ailleurs comme vous le signalez, Naumov périra à la tête de ses hommes dans l’opération de capture de la maison dite blanche, à proximité de celle de Pavlov.
Par contre vous m’apprenez que la maison Pavlov a été perdue vers la fin ou mi janvier. Quand exactement et combien de temps ? C’est vrai que les témoignages des combats dans la ville sont extrêmement rares après le déclenchement de l’opération Uranus et le fait que la propagande s’est bien gardée de l’ébruité en rajoute encore.
Je suppose que la perte de la maison Pavlov concorde avec la perte et le rasement par l’artillerie de la maison à proximité, dite Zobolotnov. Qu’en dit votre auteur ?
En ce qui concerne les effectifs de la garnison, il est certain qu’elle n’est pas restée tout le long de la bataille seulement défendue par la section qu’on lui avait affectée soit une vingtaine d’hommes environs. Mais enfin il faut savoir que c’était là l’effectif normal d’un groupe de combat soviétique, les points d’appui étaient en principe toujours défendue par une section. Il est possible cependant qu’on ait massée dans et autour de la maison Pavlov plus d’hommes qu’à l’accoutumée, à certains moments. C’était d’ailleurs là, la seule tactique des soviétiques pour suppléer à leur infériorité numérique, redéployer le gros de leur force, là où le gros de l’attaque ennemie était menée.
Quand aux effectifs de la 13e GvSD, en dépit des renforts, ils sont allés s’amenuisant.
Je me souviens pour anecdote que la 7e compagnie de Naumov, le 20 septembre, disposait de 70 hommes environs, c'est-à-dire moins de la moitié de l’effectif théorique qui était de 180 hommes environs. Et pourtant ce soir là, après les rudes combats pour maintenir la minoterie n°4, des 70 il n’en restait plus que 17, soit à peine une section !