Panther écrit :
Je cherche également à savoir de quels véhicules ces forces d'occupation disposaient (Chars (cela m'étonnerais)? Sdkfz? Opel Blitz? Kübelwagen?....).
Certes, les forces allemandes d'occupation ou d'intervention dans l'Ain et le Jura ne devaient pas disposer de chars de combat, mais il y a tout de même eu des batailles de chars (avec des
Panther !) dans l'Ain au moment de la Libération. Voici un bref résumé de récits tirés du site précité sur les maquis de l'Ain et du haut Jura.
La bataille de Meximieux (résumé des propos de Patrick Veyret)
"La bataille de Meximieux s’inscrit dans le cadre d’une course poursuite entamée par les troupes américaines et françaises ayant débarqué en Provence le 15 août 1944 contre les unités de la 19e armée allemande dont l’ordre de repli vers le nord-est de la France a été donné le 17 août. Il s’agit pour les Alliés de mettre hors de combat le maximum de troupes de la Wehrmacht avant qu’elles ne se regroupent dans les Vosges et en Alsace dans le but d’empêcher toute tentative de franchissement du Rhin par nos libérateurs.
Dans l’épisode qui nous intéresse ici, la 45e division US, venant de Grenoble, entend couper la route à la 19e armée allemande qui se dirige vers Mâcon et Chalon-sur-Saône. Pour contrarier cette manœuvre, la redoutable 11e Panzer-Division est chargée d’assurer la protection sur son flanc est et de détruire les ponts sur l'Ain afin d'empêcher toute incursion des troupes américaines au delà de cette rivière. On lui demande donc de renouveler son exploit de Montélimar des 21-29 août, c’est-à-dire de sauver une nouvelle fois la 19ème armée allemande en retraite de la déroute.
C’est de cette façon que la petite ville de Meximieux va devenir à ses dépens un enjeu stratégique. Les F.F.I. de l’Ain vont y être mêlés malgré eux alors qu’ils ont reçu l’ordre initial de se diriger sur Lyon pour participer à sa libération.
Le 1er septembre 1944, l’assaut est lancé par les Allemands contre Meximieux transformée en un véritable camp retranché. Les combats sont acharnés, durent une vingtaine d’heures et ne s’achèvent qu’au milieu de la nuit suivante lorsque les assaillants décident de se retirer. En effet, leur objectif est atteint : en gagnant 48 heures dans cette course poursuite contre les Américains, la 11e Pz.Div. a permis le repli total des unités allemandes en retraite situées au nord de Lyon. Si sur le plan stratégique, c’est indéniablement un succès pour les Allemands, par contre, sur le plan tactique, c’est un échec puisqu’ils n’ont pas pu emporter la décision : GI’S et maquisards sont restés les maîtres de la ville.
Au cours de cette
bataille de chars, la 11e Pz.Div. a perdu beaucoup d’engins de combat grâce à l’efficacité des Tank Destroyers, des bazookas et de l’artillerie U.S. : douze chars allemands ont été neutralisés ou détruits, dont dix
Panther, auxquels il faut ajouter deux canons automoteurs de 150 mm
Hummel, trois automitrailleuses et une dizaine de véhicules divers.
Mais le plus important à retenir, c’est que cette bataille de Meximieux a permis aux Français et aux Américains de combattre côte à côte. Elle a aussi modifié considérablement l’opinion que les généraux américains avaient à l'égard de la valeur combative de la Résistance française."
La bataille de Montrevel (résumé des propos de Jérôme Croyet)
"Alors que la 19e armée allemande se replie le long de la Saône vers Besançon, le général Truscott envoie le 117e Cavalry Squadron reconnaître la ligne allemande dans l'Ain.
Le 2 septembre 1944, le 117e Cavalry Reconnaissance Squadron, composé de 124 hommes, dix véhicules blindés (dont cinq chars Stuart M5 et trois obusiers automoteurs Priest) et dix-huit jeeps, reçoit l'ordre de prendre la ville de Montrevel afin de couper la retraite allemande de Bourg à Mâcon.
Très rapidement, la 11e Panzerdivision contre-attaque sévèrement. Son bataillon de reconnaissance, soutenu par six chars
Panther, du génie et des canons automoteurs, fonce sur Montrevel. Le combat tourne au désavantage des Américains. Soixante-dix survivants, qui n'ont pas réussi à s'échapper, sont capturés ou se rendent. Ils laissent sur le terrain trois chars Stuart, des jeeps, des half-tracks et une automitrailleuse M8 sans avoir réussi à couper la retraite allemande."