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Jour de pendaison au village

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Jour de pendaison au village

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de laverdure  Nouveau message 24 Mai 2007, 19:18

Lundi 28 Mai 2007 à 21 h 37 sur FRANCE 5

52 mn

Documentaire de 52' écrit et réalisé par Daniel Schneidermann, et produit par Riff International Production, avec la participation de France 5 et du CNC. Production : Alain Taïeb. Direction de production : Caroline Erard. Narration : François Vie. 2005.

Le 2 Juin 1945, à Cusset, dans l'Allier, le lynchage d'un homme par une foule en colère, suivi de sa pendaison par les pieds, illustrait la période d'épuration qui suivit la fin de la Seconde Guerre mondiale en France. Des images de cette journée, tournées par un cinéaste amateur resté anonyme, ont été exhumées des archives il y a un an. Les auteurs de ce documentaire sont donc retournés, soixante ans après, dans cette bourgade, située à quelques kilomètres de Vichy, pour tenter de remonter le temps avec l'aide de témoins d'alors, qui étaient de jeunes adultes à peine sortis de l'adolescence à l'époque des faits. Ceux-ci mettent en lumière les motivations d'une foule bien décidée à se faire justice elle-même, pour pallier ce qui lui apparaît alors comme une défection de la justice de l'autorité fraîchement mise en place par de Gaulle. Ils s'interrogent également sur l'absence de volonté d'intervenir des gendarmes et du sous-préfet, alors présents sur les lieux ! Ils se posent enfin de terribles questions sur les destins des trois miliciens qui étaient soumis, ce jour-là, à la vindicte populaire : Paul Senati, petit milicien sans envergure qui mourra pendu par les pieds et dont les images sont arrivées jusqu'à nous ; Georges Gouverneur, un enfant du pays qui, d'abord résistant, dénoncera ses camarades du maquis de la Pourrière et sera sauvé par une corde défectueuse le jour du lynchage pour mourir de sa belle mort en 1987 ; Pierre Poinseau, enfin, responsable de haut niveau de nombreuses déportations, qui sera protégé par les meneurs de la foule eux-mêmes... car l'homme devait vivre pour parler !


C'est unhe rediffusion, lire plus ici :
http://www.france5.fr/programmes/articl ... dement.php


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de hilarion  Nouveau message 24 Mai 2007, 20:08

J'ai déjà vu cette émission elle est terrible d'horreur


 

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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Levy  Nouveau message 24 Mai 2007, 20:27

Le merveilleux post de notre très chère modo Laverdure, illustre parfaitement ce que j'avais écrit dans un précédent post. La paix ne vint pas avec la fin de la guerre. De nombreuses épurations ont eues lieu, sans parler des femmes qui ont "sympathisées" avec l'ennemi. C'est aussi une période très importante de l'immédiate après guerre. Nous croyons toujours que la fin d'une guerre amène la paix. En fait, il n'en n'est pas toujours le cas. Pour preuve, j'en reviens au post de Laverdure. Là aussi, le sujet est vaste et, d'après moi, pourrais faire l'objet d'un super thème pour la soirée mensuelle. C'est, je pense, une idée à creuser. Comment la fin de la SGM aurait pût signifier la paix dans le monde, alors que l'on sait que la guerre commençait en Indochine, qu'il y eut, la Corée puis le Vietnam. Certain que la fin de la SGM a ramené le jeu de la démocratie et fait fermer les camps de la mort, reconstruire, grâce au plan Marshall et à l'Heimgott, l'Europe dévastée. Mais, le coeur a ses raisons, c'est se qui explique qu'aujourd'hui encore, subsiste le nazisme. Un allemand dit un jour, lors d'un reportage Artésien, "la bête feule toujours". Certes, le nazisme n'est pas la seule idéologie révolutionnaire subsistant, qui profite des carences et dérives de nos démocraties.


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de laverdure  Nouveau message 24 Mai 2007, 22:14

Le texte ci-dessus n'est pas de moi, c'est le communiqué de presse de France 5.
En tous cas, ça nous ramène au débat sur l'épuration et je pense qu'il est urgent de lire La France virile de Fabrice Virgili (Ed. Payot 2000) pour essayer de comprendre le phénomène de la vengeance.

Toujours autour de ce thème du coup donné, reçu et vengé, je vous signale aussi un petit bouquin formidable d'éthologie "Le singe nu" de Desmond Morris. Ca parle de nos cousins à poils, mais l'éthologie permet de comparer les comportements et c'est très édifiant. Au passage, il faudrait lire tout Konrad Lorenz, ça ne peut pas nuire.


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Levy  Nouveau message 25 Mai 2007, 19:32

Je vais tâcher de me procurer, un, ou plusieurs de ces livres. Z'auriez pu citer les prix, lol, :oops: . Vous me faites penser à mon ancier prof de philo qui nous abreuvait plus de livres à lire que de cours, :twisted: :mrgreen: . Lire, j'aime bien, surtout en été quand sortir représente un effort. Heureusement que le Dday n'a pas eu lieu en époque de canicule 8) . Je plaisante, merci de nous guider dans la voie si pure de la connaissance.


 

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de laverdure  Nouveau message 25 Mai 2007, 19:43

Fabrice Virgili - La France "virile" : Des femmes tondues à la libération 10,40 € ed. Payot
Demond Morris - Le singe nu 5,00 € Le livre de Poche


 

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Levy  Nouveau message 25 Mai 2007, 21:59

Merci pour ces précisions. Je retourne voir l'émission sur Arte "Au nom des victimes". :cheers: Une bière pour toi, pour ma promotion.


 

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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Nicki le Bousier  Nouveau message 26 Mai 2007, 16:55

Article du "nouvel obs" sur le même sujet, bien entendu.


Ce sont des images en noir et blanc d'un temps où il était tentant, et sans doute plus commode, de voir le monde en noir et blanc : d'un côté les bons, de l'autre les méchants ; d'un côté les héros, les purs - les résistants -, de l'autre les tortionnaires, les ignobles - les collabos. Hélas, la vérité était par-fois plus nuancée, en tout cas moins glorieuse. Pour l'heure, dans le petit village de Cusset, près de Vichy, la caméra d'un cinéaste anonyme capte une scène atroce : le lynchage, puis la pendaison, de deux mi-liciens par une foule en furie. Nous sommes le 2 juin 1945, un an après le débarquement, alors que la vie a repris son cours et que la guerre semble déjà loin. Pourtant, la colère paraît toujours gronder dans ce coin paisible de la France profonde. C'est un petit film extraordinaire que nous propose Daniel Schneidermann, des images oubliées du-rant des décennies dans un gre-nier d'Auvergne, et exhumées aujourd'hui pour rappeler qu'un aspect de ce qui fut la réalité de ces temps chaotiques a été tota-lement occulté : l'épuration. A l'image de la collaboration ou du sort fait aux harkis, l'épuration est une tache sur la dignité na-tionale. En cela, elle est un sujet tabou. Mais revenons à Cusset. Les images tremblées, et muet-tes, sont confuses, pourtant elles dégagent une violence inouïe. Au cœur de cette foule compacte qui avance avive allure on discerne un noyau d'agitation : un homme hagard, et apeuré, qu'on traîne au bout d'une corde, et que les badauds frappent à la volée. Porté sur le toit d'un lavoir, le malheureux est encore cogné à coups redoublés avant d'être pendu par les pieds et hissé au sommet d'un mât. Son agonie, interminable, sera accompa-gnée des applaudissements de la foule portée par une patience mortelle. Lorsque le corps enfin déta-ché finit par s'écraser, pantin disloqué, au pied de la potence, une femme surgit encore pour frapper le cadavre à coups de canne ! A quelques rues de là, ce même jour, dans ce même village, un autre homme est lui aussi battu, puis pendu. Mais celui-là aura la vie sauve, la corde ayant cassé. Enfin, un troisième, tabassé par la foule, sera rendu vivant au directeur de la prison parce qu'il n'a pas été interrogé - il n'a pas encore parlé !
C
ertes, ces trois-là n'étaient pas des anges : mili-ciens, ils avaient fricoté avec l'ennemi, deux d'en-tre eux ayant dénoncé et conduit des résistants à la mort. Mais, en ce jour de juin 1945, aucun d'eux n'a encore été jugé. Dans la foule ignoble qui acclame les bourreaux, il y a des policiers, des gendarmes, un procureur, un commissaire de la République. Or personne n'interviendra pour empêcher ce qui, au regard de la loi, n'est rien d'autre qu'un crime.


Avec son inlassable curiosité et son sens critique affûté, Daniel Schneidermann, en compagnie de Christelle Ploquin, a eu l'idée formidable de retourner à Cusset, soixante ans après les faits, pour retrouver des témoins, voire des acteurs de ce jeu de massa-cre. C'est ce qui frappe, et ce qui dérange, dans ce re-marquable documentaire : entre cynisme et lâcheté, entre stupeur et indifférence, même après tant d'an-nées aucun des protagonistes du drame n'exprime le moindre remords. Une manière d'occulter, sans doute, ce « souvenir qui fait mal ». « Cette forme de justification permanente de ceux qui ont parti-cipé à l'épuration est frappante », note l'historien Henry Rousso. Ainsi cet homme, aujourd'hui octogé-naire - il avait 19 ans en juin 1945 -, qui a participé à la mise à mort en tirant sur la corde pour hisser le pendu et qui, toujours droit dans ses bottes, infatué de sa bonne conscience, main-tient que « Cusset ne pouvait pas admettre que cet homme répu-gnant, qui avait du sang sur les mains, s'en sorte avec une peine d'indignité nationale » !

Combien de scènes semblables
à travers la France ? Combien
de pendus, de lynchés, de fusillés ?
Combien de morts ? (on estime à
environ 20 000 le nombre des fem-
mes tondues, qui sont une image
symbole de l'épuration). Dans
le passionnant débat suivant la
diffusion de ce film choc, le psy-
chiatre Boris Cyrulnik, remar-
quable comme à son habitude, vient souligner que la
plupart des crimes contre l'humanité ont été commis...
au nom de l'humanité ! « C'est au nom du bien qu'on
tue, c'est pourquoi il n'existe plus de sentiment de
culpabilité. » Boris Cyrulnik explique qu'il a assisté,
à Bordeaux, à 7 ans, au lynchage d'un milicien - une
scène identique à celle de Cusset en somme. « Dès
cet instant, dès cet âge-là, je me suis senti rassuré
par les gens qui doutaient, et inquiété par ceux
qui avaient des certitudes. Pour moi, la certitude,
c'est la préparation au crime légal. Le doute, c'est
l'ambivalence de la condition humaine : il ne peut
pas y avoir le bien d'un côté, le mal de l'autre. Et
je pense que, dès l'instant où l'on doute, on fait un
travail humain. » On notera que les seuls à n'être
pas intervenus, les seuls à ne s'être même pas réjouis,
ce 2 juin 1945, à Cusset, sont deux hommes qui se
trouvaient sur les lieux par hasard et qui, devant ce
déferlement de haine, ont préféré tourner les talons :
un déporté de retour des camps, squelettique dans
sa tenue rayée, et un des rares survivants du réseau
dénoncé par l'un des deux pendus.
C'est un fait : la dignité est, hélas,
nettement moins répandue que la
cruauté! «R.C.


 

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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Levy  Nouveau message 26 Mai 2007, 19:33

Peut-on lier ces affaires d'épurations au Procès de Nuremberg ?
Comment se fait-il que l'on ai pùt dénombrer le nombre de femmes tondues au nom de l'épuration ? Pourquoi n'as t'on pas pu dénombrer tous les morts, victimes, disparus de cette épuration ? Comment, la France, qui devait disposer d'un gouvernement de transition devint si permissive, au point que des représentants du pouvoir exécutif vinrent se "rincer l'oeil" devant le massacre qui se produisait ? Est-ce que tout le monde rêvait suite à la victoire ?
J'ai hâte de voir cette émission, afin de mieux comprendre cette période charnière de l'histoire, mais néanmoins très sensible.


 

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Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 26 Mai 2007, 21:12

Je ne crois pas que le procès de Nuremberg ait un lien quelconque puisque ces pratiques commencèrent dès la libération des villes et villages, avant même la fin de la guerre.


 

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