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Le général Noguès aurait pu devenir le chef de la Résistance

Cette rubrique renferme tout ce qui concerne le front ouest du conflit, y compris la bataille des Ardennes ainsi que les sujets communs à tous les fronts tels, les enfants et les femmes dans la guerre, les services secrets, espionnage...
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Le général Noguès aurait pu devenir le chef de la Résistance

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 24 Fév 2007, 22:25

Un homme a eu le pouvoir de changer le cours de la guerre, en tout cas sa physionomie, c'est le général Noguès (1876-1971), commandant en chef des forces militaires en Afrique du Nord.
L'annonce de la demande d'armistice, le 17 juin, stupéfie Noguès. Il fera savoir à Weygand, puis à Pétain, le lendemain, qu'il n'acceptera jamais de livrer l'AFN et qu'il continuera la lutte. Rapidement, l'Empire se met derrière lui:
- George Le Beau, gouverneur général d’Algérie et Marcel Peyrouton, résident général en Tunisie, encouragent Noguès à poursuivre la lutte, « même en passant outre la volonté de la métropole".
- Les députés d’Algérie, Serda, Enjalbert, Morinaud, Cuttoli, sont pour le combat.
- La plupart des généraux des théâtres d’opérations extérieurs, stupéfaits par l’ampleur de la défaite veulent continuer le combat ! Legentilhomme, commandant les troupes franco-anglaises des Somalis télégraphie à Noguès le 19 juin : je refuserai de cesser les hostilités avec l’ennemi en toutes circonstances.
- Du Levant, le général Mittelhauser , commandant en chef du théâtre de Méditerranée orientale, a prévenu Weygand qu’une paix sans honneur serait exclue et qu’il continuerait le combat. Le 24 juin, il demandera à Noguès de constituer un gouvernement en AFN.
- Gabriel Puaux, haut-commissaire en Syrie et au Liban, soutient Mittelhauser et demande la constitution d’un gouvernement en AFN.
- L’AOF soutient la poursuite de la lutte. Cayla, son gouverneur général, envoie le commandant Herkel auprès de Noguès pour lui réitérer sa confiance.
- Le 23 juin, Brunot, haut-commissaire au Cameroun insiste auprès de Noguès pour continuer la lutte.

Churchill va tout faire pour provoquer la dissidence de l’Empire. Le 23 juin alors qu’il approuve la constitution du Comité national français par de Gaulle à Londres, le général Dillon, chef de la mission britannique, remet à Noguès une résolution de son gouvernement demandant à toutes les autorités françaises des territoires d’outre-mer de s’associer au combat, même en présence d’ordre contraire du gouvernement français ! Le 24 juin, Londres se prononce en faveur de la création d’un gouvernement dissident en AFN. Le ministre de l’information Alfred Duff Cooper et le général Lord Gort sont envoyés au Maroc pour rencontrer les parlementaires du Massilia et Noguès. Celui-ci observant les ordres du gouvernement empêche la mission Cooper-Gort d’atterrir à Casa, mauvais présage ! Atterrissant malgré tout, il refuse de les rencontrer. On peut affirmer que Noguès vient d’abandonner son projet de continuation du combat. Dans un télégramme du 25 juin, les deux hommes concluent à l’échec de leur mission. A Londres on décide de soutenir le Général de Gaulle.
Le 28 juin, le gouvernement britannique interrompt toutes négociations avec le gouvernement de Bordeaux et envisage l’envoi au Maroc d’un Corps Expéditionnaire de 25 000 hommes s’appuyant sur les français libres et les volontaires en AFN, c’est le plan Susan. Mais le 30 juin, Churchillchange d'avis et décide de mettre en œuvre l’opération Catapult.



De Gaulle est persuadé que la lutte est possible à partir de l’AFN. « La France n’est pas seule …elle a un vaste Empire … », l’appel du 18 juin est une main tendue vers Noguès ! Dès son entrée au gouvernement, le 6 juin, il sonde les possibilités d’un réduit en AFN. A partir du 12 juin, de Gaulle prépare avec le général Colson, chef d’état major, un plan de transport en AFN des forces disponibles. Reynaud le charge, le 13, d’obtenir de Londres le tonnage nécessaire pour le transport des troupes en AFN.
Dans l’après-midi du 15 juin, il monte à bord du torpilleur Milan pour rejoindre Plymouth. Churchill proposera un projet d’union franco-britannique, mais le 17 juin Reynaud démissionne et les partisans de l’armistice ont la voie libre sous la tutelle de Pétain.
De Gaulle lance son appel du 18 juin, que Noguès a fait censurer dans toute l’AFN … mais le général ne désespère pas de le convaincre. Le 19 juin il s’adresse à lui pour se mettre sous ses ordres. Le 24 juin, De Gaulle réitère son appel à Noguès, il lui demande de prendre la tête du Comité national français, réunissant tous ceux qui veulent continuer le combat.

En fait Noguès appréhendait la perte de l’AFN, il craignait des conditions d’armistice trop dures, d’où ses premières réactions belliqueuses. Mais il reste un légaliste et un militaire avant-tout ! Le 22 juin, les conditions allemandes sont connues, les anglais les qualifieront de diaboliquement habiles, Weygand envoie Koeltz à Alger. Les conditions italiennes ne sont pas encore connues. Noguès est clair :
Si la signature de l’armistice avec l’Allemagne et l’Italie n’est pas accompagnée par une déclaration du gouvernement précisant que nos adversaires acceptent le maintien de l’intégrité du sol de l’AFN, les populations nord-africaines unanimes n’accepteraient pas la décision, et suivies de la presque totalité des forces armées, continueraient avec ou contre leurs chefs la lutte jusqu’au bout. »
Noguèsn’aurait songé à se rebeller que si le résultat des négociations n’avait pas été satisfaisant pour l’AFN. A contrario, il s’inclinerait devant des conditions d’armistice qui préserveraient l’AFN.
Il n’est pas un rebelle, il fait censurer de Gaulle, ignore ses appels, ne daigne pas répondre à ses télégrammes du 19 et 24 juin, aura une attitude de réserve vers les parlementaires du Massilia, il fera même mettre Mandelen résidence surveillée. Il refusera de recevoir la mission Duff Cooper-Gort, le 24 juin.

En conclusion on peut dire que Nogues avait toutes les cartes dans ses mains pour être le chef de résistance.
- l'Empire le soutient.
- De Gaulle se met sous ses ordres.
- Churchill fait tout pour le rallier, notamment avec la mission Duff Cooper-Gort.

Si le général n'a pas franchi le Rubicon c'est que les conditions d'armistice des allemands préservaient l'intégrité de l'Empire (Indication implicite sur les orientations futures de la stratégie allemande, Hitler voulant le statut quo en Afrique, il fera même pression sur Mussolini pour que celui-ci renonce à dépecer l'Empire nord-africain français !) et que fondamentalement, Nogues était un légaliste, un militaire qui obéit. Il savait aussi que l'AFN ne possédait pas les ressources nécessaires pour poursuivre la lutte longtemps, mais si militairement sa décision peut être comprise, elle restera une faute politique !
Sa décision, qui s'est jouée à peu de choses, a durablement influencé la physionomie de la guerre. Si il avait choisi la voie du combat, Hitler n'aurait certainement pas pu attaquer l'URSS en 1941. Nogues a raté son rendez-vous avec le destin !

Restant en place après l'armistice, il faut accusé par les gaullistes en juin 1943 de haute trahison et il dut s'enfuir au Portugal. Condamné par contumace à 20 ans de prison en novembre 1947. En 1954, lors de son retour en France, il ne fut pas inquiété.



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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Prosper Vandenbroucke  Nouveau message 24 Fév 2007, 23:42

Bonsoir Tietie007,
Pourrais-tu citer ta ou tes sources.
C'est une règle générale ici et nous souhaitons qu'elle soit respectée

Merci
Prosper
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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 25 Fév 2007, 09:26

Prosper Vandenbroucke a écrit:Bonsoir Tietie007,
Pourrais-tu citer ta ou tes sources.
C'est une règle générale ici et nous souhaitons qu'elle soit respectée

Merci
Prosper


Je me suis appuyé pour rédiger cet article sur le livre de Christine Levisse-Touzé, L'Afrique du Nord dans la guerre, 1939-1945, Albin Michel, 1998

Un livre extrêmement intéressant !


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de tietie007  Nouveau message 25 Fév 2007, 09:34

Christine Levisse Touzé se livre aussi à une évaluation intéressante des possibilités de continuer la guerre en AFN.
Economiquement parlant, l'AFN dépendait largement de la Métropole pour le ravitaillement des produits manufacturés, pour l'Algérie 75% de ses importations viennent de France. L'AFN est le premier producteur de phosphate au monde, est un des premiers pour le fer comme pour le cobalt. Elle possède aussi des métaux rares, mais l'absence de sources d'énergie (charbon, pétrole), le déficit d'industries de transformation, et l'état lamentable des communications entre les 3 pays, cause d'ailleurs d'un commerce inter-états très faible, moins de 5%, ne permettraient pas à l'AFN d'être auto-suffisante. Une prospection du ministère de l'Air en 1938 conclue à l'impossibilité de fabriquer des moteurs d'avions en AFN, par manque d'infrastructures.
L'AFN est dans un état d'épuisement en juin 40 au niveau de ses ressources. Lorsqu'on fait demander à Noguès si il est possible d'envoyer 115 000 hommes en AFN, celui-ci répondra qu'il ne pourrait même pas les habiller ni les loger !!
Militairement parlant, enjuin 1940, la France disposait de 400 000 hommes, mais sur les 7 grandes unités, uniquement 4 sont à peu près complètes. Elles sont mal équipées et peu ou pas motorisées. Les chars modernes sont rares. Un bataillon de chars D1 sur le front nord-tunisien, un de Renault 35 au Maroc, et quelque FT 17 en Algérie !
Pararadoxalement, les bases navales ne sont pas adaptées ! Mers El Kébir n'est pas encore achevé, Bizerte est dépassée et trop proche de l'Italie pour être vraiment sûre, les autres ports comme Alger ou Oran n'ont pas les équipements suffisants pour avoir une activité significative ! Malgré tout, la flotte française était la 3eme du monde et associée à la Royal Navy aurait dominée la Mediterranée.
La seule embellie reste à la limite l'aviation,en mai 40 il y a en AFN :
134 chasseurs dont les 2/3 modernes (MS 406, Dewoitine 520)
122 bombardiers, les ¾ anciens.
106 avions de reconnaissance.
Ceux commandés aux USA à la suite des accords Daladier-Roosevelt se trouvent en cours d’assemblage au parc de montage de Casablanca : 363 appareils (223 Glenn Martin, 100 Douglas, 40 divers.)
De plus, des centaines d'avions en métropole auraient pu rejoindre l'AFN.
Mais le manque de carburants, d'huile, de pièces de rechange auraient singulièrement limité l'activité de cette aviation !

Alors ? Je pense que la décision de continuer la guerre en AFN était plus politique que militaire. Militairement, les français auraient pu tenir encore en AFN durant quelques semaines voire quelques mois. Mais la pénurie de carburants, d'industries, la déficience des transports, la médiocrité des troupes, n'auraient pas permis une action offensive.L'armée française totalement statique n'aurait pu qu'attendre l'offensive combinée italo-germanique, voire italo-germano-espagnole en Tunisie et au Maroc.
Certes l'allié britannique aurait pu nous venir en aide, mais il connaissait, déjà, de grandes difficultés pour s'occuper de lui même !!
Mais la décision de continuer la lutte aurait certainement compliqué la guerre. Les allemands auraient du négocier avec Mussolini et surtout Franco. Ils auraient du envoyer des troupes importantes en Afrique du Nord et une bataille féroce, aéro-navale aurait pu s'engager pour la maîtrise de la Méditerranée avant l'offensive des troupes de l'Axe en AFN. L'AFN serait certainement tombée, mais Hitler n'aurait certainement pas pu attaquer l'URSS en 1941. Une autre guerre.
Curieusement, l'armistice évita à l'allemagne de choisir, certainement la bonne stratégie ! Nous reviendrons un peu plus tard sur les stratégies allemandes possibles !


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Igor  Nouveau message 25 Fév 2007, 10:18

Effectivement tietie007, j'avais eu l'occasion de citer quelques propos du général Noguès à l'été 1940:

Ici


 

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de Narduccio  Nouveau message 25 Fév 2007, 12:28

tietie007 a écrit:L'AFN est dans un état d'épuisement en juin 40 au niveau de ses ressources. Lorsqu'on fait demander à Noguès si il est possible d'envoyer 115 000 hommes en AFN, celui-ci répondra qu'il ne pourrait même pas les habiller ni les loger !!


Et 3 ans après, on y lève l'armée d'Afrique. Désolé, j'ai du mal à comprendre. Je ne pense pas que de 1940 à 1943, la situation ce soit tellement améliorée que ce qui était impossible en 40, le devienne en 43, même avec l'aide matérielle des Américains.


 

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Igor  Nouveau message 25 Fév 2007, 13:38

Narduccio a écrit:Et 3 ans après, on y lève l'armée d'Afrique. Désolé, j'ai du mal à comprendre. Je ne pense pas que de 1940 à 1943, la situation ce soit tellement améliorée que ce qui était impossible en 40, le devienne en 43, même avec l'aide matérielle des Américains.


Disons que le matériel de 1940 était complètement dépassé en 1943.
L'armée française a fait la campagne de Tunisie dans des conditions homériques: manque de vêtements chauds, armement périmé (il datait quasiment de la précédente guerre), pas de motorisation.
Les chars français (Somua 35 si je me souviens bien) se faisaient allumer par les panzer.

Le rééquipement par les Etats-Unis n'était vraiment pas du luxe.

L'Armée d'Afrique, en 1940, aurait été incapable de combattre durant de longs mois si elle s'était basée sur ses seules forces. Et la Grande-Bretagne n'était pas dans un meilleur état, à cause de tout le matériel perdu en France.
Dernière édition par Igor le 25 Fév 2007, 13:45, édité 1 fois.


 

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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Narduccio  Nouveau message 25 Fév 2007, 13:44

Je ne parles pas de matériel. En 40, on ne peut pas lever 115 000 soldats parce que l'on ne sait même pas comme les loger, en 43, le casernement ne pose plus problème ? Et les soldats on sait ou en trouver ?

Moi, je reste sur mon impression, ce qui manquait le plus en 40, c'était la volonté de faire quelque chose, plus que les conditions matérielles!


 

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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Tom  Nouveau message 25 Fév 2007, 13:53

Tietie007 écrit :

(Noguès) n’est pas un rebelle, il fait censurer de Gaulle, ignore ses appels, ne daigne pas répondre à ses télégrammes du 19 et 24 juin, aura une attitude de réserve vers les parlementaires du Massilia, il fera même mettre Mandelen résidence surveillée. Il refusera de recevoir la mission Duff Cooper-Gort, le 24 juin.


(Noguès) reste un légaliste et un militaire avant-tout !


CQFD ! Les informations que vous donnez contredisent votre titre : en fait, Noguès avait, au contraire d'un de Gaulle qui était, lui, un rebelle, bien peu de chances de devenir le chef de la Résistance ! ;)

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Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Igor  Nouveau message 25 Fév 2007, 13:59

Narduccio a écrit:Je ne parles pas de matériel. En 40, on ne peut pas lever 115 000 soldats parce que l'on ne sait même pas comme les loger, en 43, le casernement ne pose plus problème ? Et les soldats on sait ou en trouver ?


Les choses ont bien changé entre ces deux dates.
En 1940 la situation est catastrophique et Noguès a probablement du organiser les choses à la hâte. En revanche, entre 1940 et 1943, l'Armée d'Afrique a été choyée par le régime de Vichy. Il y a eu le temps de mettre en place un certain nombre d'infrastructures, grâce notamment aux efforts de Weygand.

Moi, je reste sur mon impression, ce qui manquait le plus en 40, c'était la volonté de faire quelque chose, plus que les conditions matérielles!


La on est d'accord, le refus de poursuivre le combat dépend avant tout:

- du sentiment que la guerre est terminée, et qu'il ne sert à rien de poursuivre un combat perdu d'avance
- du refus de laisser la France administrée par les Allemands, et de l'illusion qu'un armistice serait favorable au pays


 

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