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Pacfique : 1941-1942

Moins connue que les batailles du front Européen, la guerre du Pacifique n'en reste pas moins tout autant meurtrière et décisive dans la fin de la seconde guerre mondiale.
MODERATEUR ; alfa1965

Pacfique : 1941-1942

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Nimitz  Nouveau message 10 Oct 2006, 07:55

Alors que les négociations entre américains et japonais sont en cours pour tenter d’éviter un conflit majeur dans le Pacifique, la décision d’attaque de Pearl Harbor a déjà été prise :
Le raid anglais sur la base italienne de Tarente a prouvé qu’une flotte au mouillage était tout à fait vulnérable et l’aéronavale japonaise va s’entraîner dans la baie de Yokohama avec des torpilles spécialement conçues pour le faible tirant d’eau de la base américaine.
L’amiral Yamamoto voulant jouer sur l’effet de surprise, a prévu que la déclaration de guerre soit remise aux américains quelques minutes avant l’attaque, ne laissant pas à ses adversaires le temps de réagir.
Si le raid en lui-même est une parfaite réussite, la chasse américaine détruite au sol par les Zéros de la première vague d’assaut, la puissante flotte du Pacifique reposant sur le fond de la rade, Tora !Tora !Tora ! va réveiller le géant :

La déclaration de guerre n’arrivera qu’après l’attaque, créant ainsi un sentiment anti-japonais très accentué. « Ce jour restera à jamais marqué du sceau de l’infamie » déclarera le président Roosevelt le lendemain.
De plus, la victoire japonaise n’est pas si impressionnante : les porte-avions américains sont intacts, de même que les dépôts de carburant. Enfin, 5 des cuirassés seront remis en état et reprendront du service avant la fin de la guerre.

Si l’amiral Nagumo avait ordonné la troisième vague d’assaut (comme le lui demandaient les pilotes), l’aviation nippone aurait rendu Pearl Harbor inutilisable pour des mois et aurait trouvé sur sa route une cible de choix : le porte-avions Enterprise qui revenait de l’île de Wake.

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Quoi qu’il en soit, la flotte japonaise n’a plus de rival dans le pacifique et peut donc se lancer à l’assaut de l’Asie du sud-est.

Reste malgré tout la présence anglaise dans une autre base : Singapour. Depuis le 2 décembre, le Repulse et le Prince of Wales, considérés comme les deux plus puissants navires au monde, sont présents et la marine japonaise, consciente de la menace, aimerait les faire quitter leur abri pour les attaquer en haute mer. L’occasion se présente quand les 2 navires appareillent le 8 décembre pour intercepter une escadre comprenant les cuirassés Haruna et Kongo. L’amiral Phillips, (trop) confiant en ses unités, pense pouvoir se passer d’une couverture aérienne. En moins de 2 heures, les avions torpilleurs japonais vont envoyer par le fond l’orgueil de la marine de sa majesté, ouvrant la route vers l’Indonésie. Churchill, en apprenant la perte de ces navires, va encaisser un des coups les plus durs de la guerre.

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Une fois Singapour tombée (15 février 1942) plus rien ne s’oppose à la progression vers le Sud et la prochaine cible est Djakarta. Les alliés vont réunir une flotte pour contrer les escadres japonaises mais, moins puissantes et de nationalités différentes (australiens, américains, hollandais et anglais) les forces de l’amiral Doorman sont défaites les unes après les autres dans la mer de Java alors que les japonais ne perdent aucun navire.


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Rien ne semble pouvoir arrêter la déferlante japonaise….

Un homme va pourtant redonner l’espoir aux alliés : l’amiral Chester Nimitz. Nommé à la place de l’amiral Kimmel (limogé suite au désastre de Pearl Harbor) et alors que Mc Arthur doit s’enfuir des Philippines, il met au point une entreprise audacieuse : le bombardement de Tokyo.
L’idée est folle car elle consiste à faire décoller des bombardiers depuis un porte-avions. A force de tenacité et de persévérance, l’opération est lancée le 18 avril depuis le Hornet, et se solde par une réussite totale. Certes les dommages sont relativement faibles mais l’effet sur le moral japonais est terrible. L’empire du soleil levant reste toujours sous la menace de l’ennemi : il devient urgent de se débarrasser des porte-avions américains.

Avant de lancer la grande opération sur Midway, il faut également isoler l’Australie en se rendant maître des îles Salomon et de la Nouvelle Guinée.

La première bataille de porte-avions, où les flottes vont se combattre sans jamais se voir, a lieu dans la mer de Corail les 7 et 8 mai 1942.
Les japonais prennent pied sur l’île de Tulagi dans les Salomon mais, attaqués par des avions ennemis, réalisent qu’une escadre américaine comportant au moins 1 porte-avions se trouve dans les parages. Une seconde flotte japonaise fonce alors à toute vapeur pour engager l’ennemi. Au terme de combats violents et de fortes pertes, les japonais se replient. Chaque camp peut se vanter d’avoir emporté la victoire : les américains ont coulé un porte-avions léger (Shoho) et endommagé un porte-avions lourd (Shokaku) mais ont, quant à eux, perdu un porte-avions lourd (Lexington) et le Yorktown, terriblement endommagé, ne semble pas pouvoir être remis en état. Malgré tout, cette bataille reste une indiscutable victoire tactique pour les alliés, l’invasion de la Nouvelle Guinée ayant été annulée. Il s’agit du premier revers significatif de l’aéronavale japonaise. De plus, le Zuikaku a perdu la quasi-totalité de ses appareils et, comme le Shokaku, ne pourra participer à l’opération contre Midway.

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La perte du Lexington est fort dommageable mais le sort du Yorktown va être crucial pour la suite des évènements. Alors que les japonais pensent que le navire est coulé, le porte-avions parvient à regagner Pearl Harbor à la fin du mois de mai et est aussitôt pris d’assaut pour d’urgentes réparations. Nimitz sait grâce à ses services de renseignements que la prochaine attaque japonaise portera sur Midway et veut disposer de toutes ses armes pour contrer Yamamoto. Ce dernier a réunit une flotte impressionnante : 8 porte-avions, 11 cuirassés, 22 croiseurs, en tout 200 navires. Nimitz ne peut opposer que 3 porte-avions, le Yorktown ayant été remis en état de combattre en 48 heures, et 8 croiseurs et 16 destroyers. Le sort de la bataille semble scellé avant même qu’elle ait lieu. Et pourtant…
Au lieu de grouper ses forces et de frapper un ennemi nettement affaibli, Yamamoto a monté un plan qui ne peut fonctionner que si les américains font exactement ce qu’il espère. Il perd ainsi l’avantage du nombre, n’opposant en fait que 4 porte-avions aux 3 de Fletcher et Spruance. Jamais quand elle en aura la possibilité, la flotte japonaise n’alignera simultanément plus de 4 porte-avions avant la bataille des Philippines en mai 1944.

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Les flottes américaines se rejoignent au Point Chance, 325 miles au Nord-Est de Midway. Ignorant que les américains sont informés de ses plans, Yamamoto voit les opérations se dérouler comme prévu : l’attaque de diversion sur les Aléoutiennes doit attirer les forces adverses loin de leurs bases et la 1ère flotte aéronavale de Nagumo doit leur couper la retraite. Mais Nagumo, peu spécialisé dans les opérations de porte-avions, ne peut compter sur l’aide de ses meilleurs officiers : Genda et Fuchida, tous deux malades. C’est ainsi qu’il va devoir gérer deux ordres : à la fois anéantir les défenses de Midway et la flotte américaine. De plus, son escadre ne possède pas le moindre radar et doit entièrement se fier aux rapports des appareils de reconnaissance. Enfin, la bataille de la mer de Corail a privé le Japon de près 30% de ses forces offensives.

Le 4 juin s’engage la plus célèbre bataille du pacifique :
Les appareils nippons décollent des porte-avions pour aller bombarder Midway, conformément au plan alors que la deuxième vague se prépare, armée pour moitié de bombes et pour moitié de torpilles. Cette mesure semble tout à fait sensée, se prémunissant contre une éventuelle apparition de la flotte américaine. On peut toutefois se demander pourquoi, dans une bataille d’une telle importance, Nagumo n’envoie pas ses meilleurs pilotes attaquer Midway et se débarrasser ainsi d’un de ses objectifs.

Dans le même temps, les appareils de reconnaissance prennent l’air mais en nombre trop faible, ne se donnant pas toutes les chances de trouver l’ennemi. De leur côté, les américains ont lancé leurs PBY Catalina dont l’un repère la flotte japonaise : les appareils décollent aussitôt du Hornet et de l’Enterprise.

Alors que la première vague d’assaut japonaise est sur la route du retour, le lieutenant Tamonaga signale qu’un second raid est nécessaire, la piste d’envol étant intacte. Comme pour confirmer ses dires, les appareils de Midway, qui ont décollé avant l’attaque, sont signalés en approche. L’Akagi ne sera pas touché mais Nagumo réalise que la base américaine représente un danger effectif. Il fait donc changer les torpilles de la deuxième vague par des bombes.

Alors que ces opérations sont en cours, arrive un rapport signalant des navires ennemis mais sans en préciser la nature. Nagumo tergiverse alors et fait stopper le réarmement tout en demandant plus d’informations. Il n’aura une réponse précise que quarante minutes plus tard : un porte-avions suit l’escadre. Cette fois, il n’ya plus à hésiter, les appareils peuvent être lancés !

En fait non. Car les hésitations de l’amiral n’ont pas permis aux chasseurs de venir se réapprovisionner et il faut également récupérer les avions de la première vague. Une fois cette manœuvre effectuée, Nagumo vire au nord pour s’éloigner quelque peu de Midway, évitant sans le savoir les bombardiers en piqué du Hornet. Par contre, les avions torpilleurs américains sont sur l’objectif et se préparent à attaquer. Devant approcher à basse altitude et à vitesse réduite pour lancer leurs torpilles, les Avengers sont des proies faciles. Les chasseurs japonais les abattent les uns après les autres et la flotte de Nagumo est intacte !
Les pilotes américains ne se sont pas sacrifiés en vain : jamais les porte-avions japonais n’ont été en mesure de lancer leurs appareils.

Il est 10h20 quand les ponts d’envol, remplis d’appareils, sont orientés face au vent.

Toutes les forces américaines ont échoué dans leurs attaques et la flotte japonaise est prête à lancer ses appareils.

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Les bombardiers en piqué américains fondent sur la flotte japonaise
En 4 minutes cependant, l’Histoire va basculer : les bombardiers en piqué américains arrivent sur l’objectif et plongent sur les porte-avions. Aucun chasseur ne vient à leur rencontre, ces derniers étant descendus pour attaquer les avions torpilleurs. 3 des 4 porte-avions japonais (Kaga, Akagi et Soryu) voient leur pont d’envol déchiré par les bombes américaines qui provoquent des explosions en chaîne. L’espoir vient de changer de camp.

Le seul Hiryu a maintenant la lourde tâche de contrer la flotte américaine. Ses appareils vont gravement endommager le Yorktown qui devra être coulé mais les derniers bombardiers en piqué du Hornet ont fini par trouver le porte-avions japonais qui subit le même sort que les 3 premiers.

Le 4 juin 1942 marque un coup d’arrêt brutal à l’expansion japonaise dans le pacifique mais l’empire du soleil levant reste encore plus puissant que son adversaire. Quoi qu’il en soit, les pertes humaines sont plus importantes que les pertes matérielles, les pilotes perdus à Midway étant tous des vétérans chevronnés dont la qualité ne pourra être remplacée.

Deux mois plus tard le conflit va se concentrer sur une île des Salomons qui va devenir mondialement connue : Guadalcanal. Alors que les japonais y ont pris pied au mois de juillet, dans la continuité de leur première opération à Tulagi, l’île voisine, les américains y débarquent 20.000 hommes sous le commandement du général Vandegrift.

Pourquoi Guadalcanal, pourquoi les Salomons ????
La marine impériale voulait transformer l’île en une puissante base qui aurait fortement perturbé les liaisons entre les alliés qui, eux, voyaient dans la piste d’aviation de Guadalcanal une superbe rampe de lancement pour des raids sur Rabaul. Ainsi, les deux camps avaient de très bonnes raisons de tenir Guadalcanal.

Dès l’annonce du débarquement américain, la flotte japonaise va lancer une contre-attaque. Dans la nuit du 8 au 9 août, la 8ème flotte de l’amiral Mikawa surprend les deux groupes de croiseurs de protection et inflige aux américains une de leur plus cuisante défaite.

Approchant de nuit sans être le moins du monde inquiétés par une quelconque reconnaissance aérienne, les croiseurs de Mikawa vont, en moins d’une heure, couler 4 croiseurs lourds et en endommager 1, ne subissant que des dommages mineurs. Craignant de se trouver à portée de l’aviation américaine au lever du jour, Mikawa se replia à 2 heures du matin, laissant les transports américains intacts mais quasiment sans protection.

Quatre jours plus tard, des renforts japonais vont être débarqués sur Guadalcanal mais les Marines leur infligent des pertes conséquentes.

Il appartient donc aux japonais de supprimer tout soutien aérien et donc, d’engager les porte-avions dans une nouvelle bataille. Celle-ci va se dérouler au large des Iles Salomon sous le nom « bataille des Salomon Orientales » et aura lieu le 24 août.

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Bien qu’averti de la présence de forces japonaises dans las parages, l’amiral Fletcher, dont les appareils de reconnaissance sont revenus bredouille, envoie le porte-avions Wasp se ravitailler en fuel. Il ne sait pas que l’ennemi est bien plus proche qu’il ne le croit.
Les raids japonais vont commencer tôt le matin mais l’aviation basée à Guadalcanal va parvenir à les repousser.

La flotte impériale a une nouvelle fois divisé ses forces et pendant que les américains se lancent contre le porte-avions léger Ryujo, seul à avoir été repéré, le Shokaku et le Zuikaku envoient leurs appareils sur l’escadre américaine.

Le Ryujo coulera en fin de soirée alors que l’Enterprise sera gravement endommagé, son pont d’envol détruit par 3 bombes. Les deux secondes vagues d’assaut (tant américaines que japonaises) ne trouveront pas l’objectif et rentreront avant la nuit.

Bien que cette bataille ne soit pas décisive, elle n’a pas permis le débarquement des renforts japonais, le convoi ayant du se replier. Ce laps de temps va permettre aux marines de souffler quelque peu. Certes, les troupes nipponnes seront débarquées 3 nuits plus tard mais les américains auront pu renforcer leurs positions.
De plus, les japonais ont une nouvelle fois perdu un nombre conséquent de pilotes (75 contre 25 américains)

Alors que les américains ont regroupé une escadre pour escorter le 7ème Régiment de Marine sur Guadalcanal, le porte-avions Hornet est attaqué et coulé par un sous-marin qui ne sera jamais repéré. Cette perte ramène à 2 le nombre de porte-avions américains disponibles dans le secteur.

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Pendant deux mois, les japonais vont amener des renforts par convois nocturnes. Les américains surnommeront ces forces l’Express de Tokyo.
Un nouvel engagement au canon va avoir lieu dans la nuit du 11 octobre, l’escadre de surveillance de l’amiral Scott surprenant les navires japonais. Bien que l’affrontement soit moins important que celui du 8 août, c’est le second combat nocturne entre unités lourdes. Cette fois, la victoire est du côté américain mais les renforts qu’ils devaient intercepter leur échappent bien que n’ayant pu débarquer les troupes.
Malgré tout la flotte japonaise ne baissait pas les bras et les bombardements nocturnes se poursuivirent, anéantissant les réserves de carburant et endommageant la piste du terrain d’aviation.

L’amiral Nimitz déclarera alors : « La situation n'est pas désespérée, mais elle est certainement critique".

L’amiral Yamamoto devant le manque d’efficacité met donc sur pied une nouvelle offensive de grande envergure pour amener des renforts en masse sur l’île et reconquérir la maîtrise du ciel en reprennant le terrain d’aviation d’Henderson Field.

Ce sera la bataille des îles Santa Cruz le 25 octobre

Une fois de plus, la force principale japonaise est commandée par l’amiral Nagumo qui possède 4 porte-avions en deux groupes alors que les américains ne lui en opposent que 2 ! La chance va une fois de plus sourire aux américains : 2 bombardiers en piqué surprennent la flotte de Nagumo et de leurs 2 bombes mettent 1 porte-avions léger hors de combat. Certes les appareils nippons avaient déjà décollé mais le force de frappe de la seconde vague sera diminuée d’autant.

A 9h10 les premiers appareils japonais arrivent sur le Hornet. Si 25 des 27 attaquants sont abattus, le porte-avions est gravement touché, atteint par deux avions suicide, deux bombes et deux torpilles. Dans le même temps, les bombardiers en piqué américains ont rendu inutilisable le porte-avions lourd Shokaku, son pont d’envol traversé par 6 bombes de 1000 livres.

Ne restent ainsi qu’un porte-avions américains et deux japnais en état de combattre.

Chacun des deux adversaires envoie alors une deuxième vague : l’Enterprise, dernier porte-avions américain est atteint par 3 bombes et doit se retirer du combat. Les japonais attaquent alors le cuirassé South Dakota, qui sera crédité de 26 avppareils abattus, et détruisent une de ses tourelles avant.

Le Hornet, à nouveau atteint par une torpille et plusieurs bombes, sera coulé par les destroyers américains.

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Si la victoire semble revenir aux japonais qui ont réduit à néant la force aéronavale ennemie puisque l’Enterprise est hors de combat, il n’en reste pas moins que les américains viennent de repousser une fois de plus la grande offensive visant à reprendre Guadalcanal. De plus, les japonais ont perdu un nombre important de pilotes dont une grande majorité d’aviateurs chevronnés.

Yamamoto décide alors de lancer une puissante attaque au canon contre le terrain d’aviation d’Henderson Field et de débarquer en nombre hommes et matériel pour contrecarer l’arrivée du 182ème régiment d’infanterie américain. L’escadre japonaise comporte 2 cuirassés et 1 croiseur lourd auxquels les américains opposèrent 2 croiseurs lourds et 3 croiseurs légers.

Ce premier engagement nocturne depuis Santa Cruz fut aussi bref que violent, les deux escadres n’ouvrant le feu que lorsqu’elles se croisèrent, à environ 2.000 mètres l’une de l’autre. Les japonais perdirent un de leurs cuirassés mais le bilan côté américain fut catastrophique : 2 croiseurs légers coules, les deux croiseurs lourds et 1 croiseur léger endommagés ainsi que 4 destroyers coulés. Plus de 1.400 marins américains périrent, dont 2 amiraux mais le prix payé empêcha le bombardement naval et le débarquement japonais.

Ces derniers ne renoncèrent pas et, la nuit suivante, les survivants de l’engagement de la veille, renforcés de 2 croiseurs lourds (entre autres), revinrent aux abords de Guadalcanal. Cette fois, la supériorité était côté américain, alignant 2 cuirassés. De plus, le croiseur léger Sendai, repérant l’escadre américaine, signala « deux croiseurs lourds ». Cette erreur d’identification allait coûter très cher aux japonais : bien que le cuirassé South Dakota soit endommagé, le Washington va transformer le Kirishima en brasier flottant : 7 minutes et 75 obus de 480mm tirés à 400m de distance ne lui laissèrent aucune chance.

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Les japonais perdirent 9.000 hommes dans la bataille et seuls 2.000 purent débarquer avec leur équipement à Guadalcanal.

Ces deux derniers échecs signèrent la fin de la lutte pour l’île, Yamamoto préférant reculer et réorganiser la résistance plus au nord dans les îles Bougainville.

Depuis Midway, l’équilibre des forces dans le pacifique s’était rétabli. La campagne de Guadalcanal avait nettement fait pencher la balance côté américain et, dès le début de l’année suivante, les nouvelles unités de la marine allaient sortir des chantiers navals. Le tigre que Yamamoto avait réveillé lors de l’attaque de Pearl Harbor préparait ses griffes et l’industrie japonaise n’était plus de taille à lutter avec la machine de guerre américaine…

J'espère ne pas avoir été trop rébarbatif.... ;)
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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de gherla  Nouveau message 10 Oct 2006, 11:19

Bonjour

Vraiment super, que dire de plus. Merci a vous pour le résumé. Je vais immédiatement sur votre site.

A+ Patrick
Nous concevons nos avions de telle façon qu'un pilote de 21 ans, exténué au retour d'une mission difficile puisse apponter en toute sécurité.
Leroy Grumman(faire simple,fiable et solide)


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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Prosper Vandenbroucke  Nouveau message 10 Oct 2006, 11:45

Très belle contribution mon cher Nimitz Bravo c'est clair et précis.
Merci
Amicalement
Prosper
P.S. Je me demande si Hilarion ne va pas te faire un appel du pied pour son Centre de Documentation :roll: :roll:
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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 10 Oct 2006, 15:40

Le mythe des bâtiments insubmersibles avait la vie dure chez les Britanniques. La mésaventure du Titanic n'avait pas servi de leçon ! On croyait que le blindage allait empêcher les torpilles de couler les navires, mais lorsque ceux-ci tanguaient, ils exposaient les parties vulnérables, non blindées et l'insubmersible devenait maintenant une proie potentielle.


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Listana  Nouveau message 14 Oct 2006, 23:13

Excellent résumé, merci

Mais es-tu certaine de ton information du raid sur le Japon? J'ai toujours cru que l'idée venait du colonel Doolitel ( officier de l'armée de terre ), qui du batailler dure pour faire admettre que ses bombardiers pouvaient accomplir la mission en décollant de bâtiments de la marine.


 

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de Nimitz  Nouveau message 16 Oct 2006, 16:40

Listana a écrit:Excellent résumé, merci

Mais es-tu certaine de ton information du raid sur le Japon? J'ai toujours cru que l'idée venait du colonel Doolitel ( officier de l'armée de terre ), qui du batailler dure pour faire admettre que ses bombardiers pouvaient accomplir la mission en décollant de bâtiments de la marine.


Certes c'est bien Doolittle qui en est l'instigateur mais sans les porte-avions de Nimitz, l'aventure n'était même pas envisageable
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Hornet - coulé 2 fois

Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Robin l'Amiral  Nouveau message 03 Fév 2007, 06:16

Bonjour,
Très, très beau résumé Jean, mais une petite rectification.
Lors de la bataille des Salomons Orientales ( en août 1942 ) ce n'est pas le Hornet mais bien le Saratoga, porte-avions de 33.000 tonnes, le Hornet n'en faisait que 20.000, qui fut torpillé par le sous-marin japonais I-26, mais pas coulé ( il le fut à Bikini - expérience atomique le 25/7/1948 ).
Par contre, à la bataille de Santa Cruz ( octobre 1942 ) c'est bien le Hornet qui fut coulé.
Excuse-moi pour cette précision.
Francis


 

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