laverdure a écrit:
[Justement, c'est bien pour ça que j'ai mis ces liens !
Si tu lis bien les pages indiquées, tu verras qu'une certaine tribu d'origine caucasienne s'est installée en Inde (et non pas envahi). Ils se sont mélangés au fil des siècles à la population locale ce qui a donné une nouvelle variété : les Aryens (à cause d'Ara, mais va voir le lien). Qui ont la peau relativement foncée et aux yeux relativement clairs (comparés à la population aborigène).
A l'époque d'Adolf Hitler, je ne sais pas où en étaient les recherches ethnologiques mais il n'est pas impossible qu'il ait fait un amalgame de pas mal de choses (voir plus bas). Bref, je vais essayer de te trouver des représentations iconographiques de véritables Aryens et tu verras que ça n'a pas grand'chose à voir avec les soi-disants aryens dont se réclamaient Hitler (qui était à moitié juif au passage, ce qui veut dire de descendance sémite). L'historien René Rémond avait écrit un très bon papier là-desus dans le Monde il y a quelques années. Je vais le rechercher.
Attention, le concept d'"Aryen" repris par les nazis n'a rien à voir avec la population historique qui se serait métissée avec les dravidiens vers -1200, -900 en Inde.
L'idéologie nazie a essentiellement repris le concept "d'aryen" déjà développé en 1855 par Joseph Arthur Gobineau dans son Traité sur l'inégalité des races humaines. Cette race mythique, pure et blonde aux yeux bleus, était sensée être à l'origine des populations germaniques européennnes (germains, francs, saxons). Elle fut reprise par Ludwig Geiger et Karl Penka.
Tous ces penseurs étaient adeptes de l'eugénisme, théorie développée par Francis Galton qui souhaitait la création d'une race humaine supérieure par sélection naturelle.
La philosophie nazie n'a donc rien de bien originale et s'inscrit parfaitement dans le courant eugéniste en vogue au début du 20ème siècle. Rappellons que les politiques de stérilisation des handicapés et déficients ont été implantées dans les années 1920 dans nombre de pays dont les États-unis, le principe ayant même été validé par les tribunaux et bien sûr au Japon pendant les années 30-40, avec la femme de Hideki Tôjô comme porte-parole.