Le sujet est rarement abordé, et pourtant il est fondamental : quand on tire, des gaz de tirs sont dégagés. Comment se prémunir de leur toxicité ? D'autre part, l'année 1915 voit l'apparition des gaz de combat. Comment se prémunir contre ces menaces ?
Le problème des gaz de tir s'est posé dès la fin du 19e siècle, quand les fortifications ont commencé à s'enterrer. L'apparition des cuirassements pousse à l'apparition de systèmes de ventilation. La ventilation se fait soit de façon manuelle (cas des tourelles française Mougin et Galopin), soit pousse à la mise en place de l'électricité (Allemagne).
Le problème se complique quand apparaissent les gaz de combat. Ces gaz sont lourds, de manière à rester dans les trous, caves, casemates, etc...
Après la Première guerre mondiale, les seuls à construire de véritables systèmes de fortification permanente sont les Français (les Belges et Tchèques s'en inspirent en grande partie, les Allemands laissent tomber le concept en 38 avec l'abandon du Ostwall, le Westwall est beaucoup plus proche d'une fortification de campagne, comme le sera le Westwall : il s'agit de mettre sous béton une armée, pas de mettre en place un système spécifique). Ils développent le système de la surpression, qui implique d'insuffler dans les chambres de tir de l'air, afin d'y faire monter la pression atmosphérique, un peu comme dans une chambre à air. De cette manière, tous les gaz, de tir comme de combat, sont ainsi repoussés à l'extérieur. Parallèlement, les ouvrages sont dotés de systèmes de filtrage de l'air aspiré à l'extérieur.
Bonne soirée,
Seb.