Post Numéro: 82 de Margont 20 Nov 2011, 18:09
Bonjour !
Je viens de lire les 4 planches proposées sur le
site moselleriver cité plus haut.
Je suis consterné !
Faits balancés sans analyse ni explication (page 3 :
en 1919, le Sénat américain ne ratifie pas le traité de Versailles. Et alors ? Quel rapport et quelles conséquences ?), coq à l'âne (que se passe-t-il entre les pages 3 et 4 qui nécessite de surveiller la frontière, et quelle frontière, d'ailleurs ?) , dialogues d'une mièvrerie ahurissante (partout !
), répétition quasi-systématique du commentaire dans les phylactères...
(je n'aime pas non plus le dessin, mais ça c'est une histoire de goût et un jugement totalement subjectif).
En retournant sur le site, j'ai remarqué cette phrase qui m'avait échappé à ma première visite :
«
Cette "Histoire de la Ligne Maginot" en bande dessinée a été conçue dans l’esprit des manuels pédagogiques des années 1930 et s’adresse à tout public. »
C'est peut-être bien ça le problème... Depuis les années 30, le rapport à l'image et à l'information a, me semble-t-il, quelque peu évolué...
Prendre le lecteur pour un demeuré ne me semble pas le meilleur moyen de l'intéresser à une histoire dont il ne connaîtrait rien. Je reconnais bien volontiers que ce n'est pas facile de résumer 25 ans d'Histoire complexe en 4 pages, mais le "jeune public" à qui semble être destinée cette publication a des codes et des critères de lecture tout autres.
Ce n'est pas parce que l'histoire est présentée en BD que la sauce va prendre. Nombre de BD "pédagogiques" tombent d'ailleurs sur cet écueil.
Le meilleur contre-exemple est le travail remarquable de Tardi sur la guerre de 14.
Je base cette "dithyrambe"
sur les seules 4 premières pages qu'il m'a été permis de voir, j'ignore donc tout du réel contenu de cet ouvrage. Mais pour ce qui me concerne, je n'achèterai pas cette BD, même si le sujet m'intéresse.
Bon dimanche !
« L’ennemi se déguise parfois en géranium mais on ne peut s’y tromper,
car tandis que le géranium est à nos fenêtres, l’ennemi est à nos portes. »
Pierre Desproges