Signal Corps a raison!
La collection Priam, dernier souverain de Troie, est le seul résultat des découvertes de Heinrich Schliemann, effectuées à dater de 1870 et confiées au Museum de Berlin. En 1945, les soviétiques avaient mis la main dessus et, elle est, désormais, exposée, au musée Pouchkine de Moscou.
Là, cà devient très compliqué, car, si après la "décolonisation", entre autres, et leur propre acquisition de la compétence archéologique, certaines nations réclament la restitution de ce que certaines d'entre elles, considèrent, désormais, comme des "actes de spoliation"; dans les faits, les nations européennes et leurs experts en la matière avaient été les premières à y voir l'importance historique.
Durant notre expédition en 1798, pour la première fois, nous avions associé un corps de spécialistes civils, qui avaient, plus ou moins, pigé que la civilisation antique égyptienne pouvait se révéler être essentielle pour tenter de définir l'évolution, avant la lettre, l'existence (avant la lettre) d'une supposée civilisation "indo-européenne"... Rome & Athènes étaient, certes, assez bien appréhendées, mais les découvertes de Troie ou de l'existence la civilisation babylonienne avaient été beaucoup plus tardives - les premiers travaux en Irak, datent, en gros, d'après la Première Guerre Mondiale... sauf que les récentes guerres du Golfe, notamment, la dernière, y ont très mis à mal les collections!
Il convient de ne jamais oublier que les premiers travaux réalisés par Champolion, publiés à dater de 1822, pour "traduire" les hiéroglyphes égyptiens, étaient fondés sur une acquisition "égyptienne" de "guerre", la Pierre de Rosette.
Or, à l'époque, en territoire musulman, on avait, depuis un bail, conformément aux précepts du Coran, défiguré toutes les représentations humaines ou plus ou moins ressemblantes, comme celles des Pharaons et des Dieux - dans la foulée, le monumental Sphynx de Giseh avait, lui, aussi, perdu un peu plus que son nez... et Obélix, lui, n'y est strictement pour rien!
Souvenez-vous juste du sort des Bouddhas de Bâmiyân, durant la première gouvernance afghane talibane!
Le problème de la légitime propriété des antiquités est très loin d'être simple, car d'une certaine manière, les avancées européennes dans le cadre de la science archéologique, sont, depuis, 150 ans à la louche, incontestables, tandis que les réclamations de légitimité nationale, elles, en sont, le plus souvent, issues!
En ce qui concerne la seule collection Priam, exposée à Moscou, le Ministère russe, en charge du problème, joue, quasiment, sur du velours, car, hormis la réquisition "militaire" de 1945, le territoire de l'ex-cité de Troie est en Asie Mineure, donc, dans l'actuelle Turquie, qui peut, légitiment, réclamer son retour!
Dans cette histoire, il y a, aussi, le "dépouillement" des collections antiques existantes, dans les plus grands musées mondiaux. Globalement, on avait cessé, en Europe Continentale, de se prendre le chou avec le problème, tant que les collections étaient préservées et accessibles aux chercheurs.
A l'inverse, par exemple, dans certaines nations africaines "sensibles", on n'est jamais certain qu'elles ne seront pas mises à mal, lors de prise de pouvoir extrêmiste ou de circonstances particulières. En Irak, les précieuses collections babyloniennes avaient été, ansi, très sérieusement endommagées ou disparues, après la Guerre du Golfe de 2003 !
sachant que l'EI, en territoire irakien ou syrien se faisait un devoir de détruire & éliminer tout ce qui était antérieur au règne de Mahomet et ses précepts. Le Musée de Mossoul avait été, ainsi, entièrement détruit, en 2017!
Dès lors, ce n'est pas simple, que fait-on de nos collections "exotiques", vieilles, pour certaines de deux siècles, date de leur découverte puis identification? Doit-on les restituer, avec le risque de les voir, éventuellement, détruites par un régime "borné"? Ce n'est pas simple, car, par exemple, hormis l'Egypte, le Maroc, l'Algérie, pour une part, et la Turquie, héritière de l'ex-empire ottoman, qui, elles, ont intégré, depuis un bail, comme l'Amérique du Sud, leur richesse historique, le devenir des sources historiques "païennes" et idolâtres africaines, sont, elles, très largement battues en brèche par la propagande intensive et primaire (efficace!) de l'Islam intégriste de base!