Aldebert a écrit:Bonsoir,
Utilisation du camouflage pendant la SGM oui! Mais pas tant que ça.
"
Ce camouflage sera à nouveau utilisé au cours de la Seconde Guerre mondiale, mais de façon beaucoup moins généralisée. En effet, les progrès réalisés dans les systèmes de détection (notamment le radar) ont rendu ce camouflage obsolète. Qui plus est, la montée en puissance de l'aviation constituait une nouvelle menace pour les navires de guerre, et les couleurs vives et colorées de leur coque facilitaient leur repérage depuis le ciel (jaune, violet, vert clair, etc.)"
"Vers la fin de la guerre, l'US Navy initia un programme de camouflage à grande échelle, qui visait tous les cuirassés de la classe Tennessee et quelques porte-avions de la classe Essex. En effet, une fois la menace de l'aviation japonaise écartée, ce sont les sous-marins qui sont revenus sur le terrain stratégique. Le camouflage disruptif redevenait nécessaire, et chaque schéma devait passer par un protocole d'évaluation avant d'être validé et appliqué en série."Pour la question subsidiaire ma réponse est: Égal au nombre de navires qu'il restait de la flotte française après Mer El-Kebir - Le sabordage de la flotte de Toulon et Trafalgar.
On gagne qqchose?
Bonjour,
Deux suffiront... le cuirassé Scharnhorst et un Zerstörer (Z 15) à couple.
Sinon...
1) En ce qui concerne les radars navals, durant le dernier conflit mondial, leur technologie était loin d'être aussi performante que son perfectionnement d'après guerre. Il faudra attendre 1943, avant que, chez les anglo-saxons, la même antenne serve à l'émission et à la réception - jusque là, deux antennes distinctes -. Les industriels se bagarreront avec le rapport signal/bruit et l'augmentation du signal exigera un accroissement disproportionné des générateurs - une installation de 100 W correspondait à 15 Watt réel! - ; les tubes à gaz nécessitaient des temps de chauffe et bénéficiaient d'une durée de vie limitée, etc.
Dans la Kriegsmarine, jusqu'en 1944, l'emploi du radar se limitait à la conduite de tir et la formation des opérateurs, sortie de l'instruction de base, se résumait, jusque là, à leur seule envie de se perfectionner et au bon vouloir du commandement du bâtiment.
En 1941, alors que les bâtiments britanniques sont équipés de radar, le Bismarck et le Prinz Eugen disparaitront des écrans, après la bataille du Détroit de Danemark. Il faudra, plusieurs jours plus tard, le coup de bol d'un avion de patrouille maritime et l'interception de messages entre le Bismarck et l'état-major de la Kriegsmarine, en France, pour parvenir à localiser le Bismarck, contraint de marcher à " vitesse réduite" par des dégâts sur sa coque. Quant au Prinz Eugen, il ralliera tranquillement un port français, après plusieurs semaines d'escapade.
2) les couleurs "vives" - en réalité claires et mates - étaient réservées, dans la Kriegsmarine, aux seuls camouflages "côtiers", pour se fondre dans l'environnement ambiant. Pour les livrées camouflées "haute mer", il s'agissait, uniquement, de variantes de bleu et de gris.
Ci-dessous, le nuancier réglementaire de la Kriegsmarine. En haut, nuancier "S', pour bâtiments opérant en haute mer, en bas, nuancier "K", pour navigation côtière (mouillages inclus)
Les nuanciers alliés (Royal Navy & US Navy) était, à peu près, du même tabac.
A l'époque, on pouvait, très bien, effectivement, grâce au radar, se faire "repérer", avec plus ou moins de précision, à 40 bornes, mais à 10-15 bornes - portée de tir des pièces principales - cette "cochonnerie" de livrée camouflée retardait d'autant les réglages à vue (en tir direct) de l'adversaire. C'était le but du camouflage naval et c'était celui rechercher, par exemple, avec notre croiseur "Gloire", repeint après sa refonte par les américains, sachant qu'il était destiné à jouer la "batterie flottante" dans le cadre de futurs débarquements.. .accessoirement, son bariolage était sensé égarer un pointage périscopique de soum ennemi.
Au passage, les Allemands, sur leur dernière génération de U-Boote "océaniques", avaient appliqué un revêtement "caoutchouteux" sur le massif périscopique, pour réduire les risques détection radar. C'est une technique trop compliquée à appliquer sur un bâtiment de surface, mais, de nos jours, on joue sur le dessin de sa silhouette pour le rendre le plus furtif possible.