Post Numéro: 34 de morel 11 Aoû 2013, 11:17
La lettre du général Brach est particulièrement intéressante de mon point de vue. Elle explique d'une manière assez objective les choses pour autant que mon passé d'officier supérieur en service à l'Etat Major de l'armée de Terre me permette d'en juger et, en particulier, je partage en tous points sa perception de la DMPA.
L'argumentation de l'association des archivistes français montre bien d'ailleurs à quel point il y a un besoin de "clarifier" les choses au SHD en précisant ce que doivent être son but et sa mission.
Le fond du problème ne sera pas réglé aussi longtemps que le ministre de la Défense n'aura pas décidé du régime juridique qui doit s'appliquer au SHD et tant qu'il n'aura pas été clairement précisé si la loi de 2008 concernant les archives doit l'emporter sur les dispositions dérogatoires liées à la protection du secret de la Défense.
Je me permets de prendre position en rappelant qu'il s'agit du Service HISTORIQUE de la Défense et pas du Service des ARCHIVES de la Défense...
Pour le reste, je comprends fort bien que des "historiens" ou des passionnés d'histoire regrettent de ne pas avoir accès aux documents qui les intéressent mais permettez moi de vous faire remarquer que d'une part payer ses impôts ne donne pas tous les droits et que d'autre part le SHD n'est pas un "service public" mais un "service ouvert au public".
Et puis enfin, je suis un camarade de promotion parallèle du Général Paulus, lui de Saint Cyr (ESM) moi de l'EMIA, alors je veux réagir aux ignominies qui le visent.
Olivier est depuis l'école un officier de qualité et une personne attachante.
Ce n'est pas, surtout pas, un homme borné et brutal affirmant son autorité par l'affrontement mais bien au contraire un officier cherchant à convaincre et à gagner l'adhésion en favorisant toujours le dialogue et la concertation.
Surtout, on ne devient pas Général par hasard mais parce qu'on est distingué parmi ses pairs.
Alors je sais qu'il est de bon ton depuis quelques années de mépriser ceux qui exercent des responsabilités et de se moquer des responsables militaires mais certains journalistes paresseux feraient peut-être mieux de réapprendre les fondamentaux de leur profession avant de se livrer à des commentaires dignent de figurer dans les pages des magazines "people".
Et au nom de Dieu, vive la coloniale !