Post Numéro: 7 de Skelton 26 Juin 2008, 18:21
Après la saisie d'armes dans le musée du secteur d'Utah Beach, dans la Manche, les Douanes révèlent qu'elles n'étaient pas neutralisées. Vive réaction du directeur du musée.
Silencieuses hier (lire Ouest-France du 25), les Douanes de Rouen ont accepté, après accord du parquet de Coutances chargé des suites judiciaires, de lever le voile sur la saisie effectuée le 20juin au musée « Dead man's corner » de Saint-Côme-du-Mont, dans la Manche. « Nous avons découvert quinze armes de poing et d'épaule qui n'avaient pas été neutralisées. Elles sont en parfait état de fonctionnement », indique Stéphane Dubois, directeur de la section Opérations douanières de Rouen. « Nous avons également trouvé des explosifs et des engins explosifs : grenades, mine, détonateurs et des centaines de balles. Tous sont actifs. »
Ces armes et munitions ont été découvertes « dans la boutique, dans le musée et au domicile de deux des trois cogérants de l'établissement », confirme Stéphane Dubois. « Tout ce que nous avons saisi est en parfait état et peut être utilisé », insiste-t-il. « La présence d'explosifs actifs dans un lieu public a nécessité l'intervention des services du déminage. » 20 000 personnes fréquentent chaque année le musée. Inconscience des gérants ou choix délibéré- « L'affaire est désormais entre les mains des officiers de police judiciaire de la police détachée. Un corps de policiers qui travaille pour la Direction nationale du renseignement et les Douanes ».
Concernant les autorisations préfectorales présentées par le directeur du musée, les services des Douanes précisent que « celles-ci ne concernent que deux armes sur les quinze saisies. De plus, nous estimons que ces deux autorisations ne sont pas valables sur le plan douanier. L'enquête en cours confirmera ou non notre position. »
Le musée a filmé l'intervention
L'intervention des Douanes dans l'établissement est vivement critiquée par son directeur, Michel De Trez. Il vient d'expédier un courrier au préfet de la Manche pour réclamer la restitution des objets saisis, « dont un fusil très rare, FG 42 de parachutiste, fabriqué à quelques exemplaires seulement et d'une valeur de 40 000 €. » Furieux d'avoir été perquisitionné, Michel De Trez se plaint auprès du préfet des méthodes employées par les douaniers.
« Le musée est entièrement équipé de vidéo caméras de surveillance qui ont filmé l'intervention des agents des Douanes », indique-t-il au représentant de l'État en lui décrivant par le menu les attitudes « étonnantes de ces agents ». Le directeur du musée réclame des excuses. « Je m'insurge devant les allusions claires qui ont été faites quant à nos accointances avec des groupuscules néo-nazis et notre volonté de propager l'idéologie nazie par l'exposition d'un drapeau à croix gammée. »
Source : Jean-Pierre BUISSON. Ouest-France
et ici: Patrick Elie
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