[quote="tistou48"]
A mon avis, cette prestation conviviale, à base de traditionnelles boissons alcoolisées pétillantes, semble être la conclusion de la remise de la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur, au général "deux étoiles" de l'Armée de L'Air "resplendissant de bonheur" (à juste titre!), à droite du général américain, Milburn. Le port de la cravate de commandeur de la Légion d'Honneur est, tellement rare - sauf en cette circonstance! - que j'ai failli confondre le récipiendaire avec un porteur de la Ritterkreuz!
J'ai un gros doute, sur la localisation présumée de cette photo, en février 1945, à Colmar. Les clichés existants, relatifs à la cérémonie de Colmar, en février 1945, juste après la capitulation de la "Poche", révèlent des situations en ambiance de combat - battle-dresses et casques de rigueur-.
Quant au troisième cliché,
.. on y voit, le long du mur, des élèves de l'Ecole Polytechnique, reconnaissables à leur bicornes, donc, à vue de nez un cliché datant, au mieux, fin 1944, début 1945. J'ai l'avantage, dans ce domaine, d'avoir eu un paternel, promotion 1942, mais qui ayant pris, dès lors, le maquis, n'avait rejoint l'X qu'à l'automne 1944, et, en guise de "congés scolaires", était parti, avec sa promotion, à la toute fin du conflit, au printemps 1945, "chasser le loup-garou", en Forêt Noire. En plus, vu son parcours, il y était entré, comme "officier-élève" avec, au minimum, un galon de "sous-bite" sur la manche... or, aucun des élèves, qui figurent sur la photo, n'arbore d'insigne de grade sur les manches... du coup, il s'agirait, là, de la toute première promotion "1944", trop jeune pour "prendre le maquis" ou avoir été appelée au STO (comme, par exemple, J.J. Servant-Schreiber). Cà m'avait, toujours, fait marré ses distinctions entre promotions de l'époque, mais du côté de mon Paternel, çà ne rigolait pas! Il y avait, selon lui, trois "castes" distinctes, ceux de la "promotion 42", qui avaient pris le maquis, rejoints la Résistance ou avaient réussi à rallier les FFL, ceux de la même promotion, mais qui s'étaient cognés le STO, en Allemagne et, étaient évidemment, rentrés plus tard, les plus jeunes, qui, eux, avaient pu intégrer directement l’École, à l'automne 1944. Dans les années 1960-1980 et l'annuaire de l’école, les promotions "1944" étaient soigneusement ventilées selon les trois catégories (A, B & C) et je me souviens que mon Paternel avait rédigé un coup de gueule monumental, à l'attention de l’École et, plus directement, de J.J. Servant-Schreiber, alors, brièvement, nommé ministre, la version journalistique passant volontairement ou intentionnellement, sous le tapis, la complexité de la toute première promotion "1944"!