Kaltenbrunner le successeur d'Heydrich

Ernst Kaltenbrunner
est autrichien née à Ried en 1903. Il est lycéen au Gymnasium de Linz avec Adolf Eichmann. Fils d'un avocat, il va entamer des études de chimie à Graz qu'il abandonne pour faire du droit en 1922 toujours à Graz. Durant son cursus, il se rapproche des étudiants national socialistes dont il va devenir le porte-parole à l'Université de Graz. Docteur en droit en 1926, il commence sa carrière dans l'administration judiciaire avant de se former au métier d'avocat dans divers cabinets à Linz. Il adhère au NSDAP en 1930 (300 179) et l'année d'après devient Orateur du NSDAP en Haute Autriche. Depuis 1929 il est conseiller juridique de la SS autrichienne qu'il ne rejoindra qu'en 1931 (13 039) directement comme chef de la SS-Sturm de Linz appartenant au 37e régiment SS de Haute Autriche avec le grade de SS-Truppführer. Dès 1932 il devient Conseiller Juridique du SS-Abschnitt VIII (Linz) et promu capitaine (Sturmhauptführer)
Cette même année, il rejoint le cabinet d'avocat de son père à Linz .
En juin 1933, le NSDAP et ses organisations sont interdit par le Chancelier Dollfuss. il est emprisonné pour ses opinions nazies en janvier 1934 et libéré trois mois plus tard après son hospitalisation consécutive à une grève de la faim.
Libre, il va devenir le Führer de la 37 SS.-Standarte illégale de Linz.
Son activisme le font remarquer par le Reichsführer SS Himmler qui en 1935, le nomme Führer du SS-Abschnitt VIII pour la Haute et la Basse Autriche.
Il se rend clandestinement de façon régulière en Allemagne pour rencontre Himmler et Heydrich le chef du Service de Renseignement de la SS (Sicherheitsdienst).
De 1937 jusqu'à l'Anschluss il va dire dirige le SS-Oberabchnitt Osterreich illégal. il a atteint le grade de SS-Oberführer. Il maintient l'ordre et la discipline de les rangs de la SS autrichinne.
Ses qualités le désigne pour devenir secrétaire d'Etat à la sécurité publique du cabinet Seyss Inquart de mars 1938 à avril 1939.
En parallèle il devient officiellement Chef de la région SS pour l'Autriche avec le grade de SS-Brigadeführer.
De septembre 1938 à janvier 1943, il est Chef de la région SS "Danube" et Höherer SS und Polizeiführer auprès du Gouverneur du Reich pour Vienne, la Haute et la Basse Autriche. Himmler le considère comme un de ses meilleurs chefs régionaux.

La mort d'Heydrich à Prague va faire basculer sa vie.

Himmler qui assure l'intérim de Heydrich à la tête du Reichssicherheitshauptamt cherche le candidat idéal : un homme efficace mais "moins politique" et "moins ambitieux" qu'Heydich qui lui faisait de l'ombre auprès d'Hitler.
Il propose Kaltenbrunner à Hitler qui accepte.
le 30.01.19843 Kaltenbrunner quitte l'Autriche pour devenir le puissant Chef de la Direction de la Sécurité du Reich avec le titre de Chef de la Police de Sécurité et du SD
En outre, il va devenir Secrétaire d'Etat au Ministère de l'Intérieur et Président du Commission Internationale de Police Criminelle (I.K.P.K.) l'ancêtre d'Interpol dont le siège est ...à Vienne.
Comme chef de la Gestapo il sera sur le banc des accusés au Tribunal International de Nuremberg pour répondre de ses crimes en lieu et place de Himmler qui s'est suicidé.
Condamné à mort le 1 octobre 1946 il sera pendu le 16 octobre de la même année.

[dynamo]

juriste de formation,
un type éduqué et instruit.
Conduite inqualifiable.
je me demande d'ailleurs si il fallait condamner ce genre de personnage à mort par pendaison
ou s'il fallait l'étudier comme "specimen" dans un labo pour comprendre et trouver un antidote
(nan, j'déconne ! quoique...)

Comme chef de la Gestapo il sera sur le banc des accusés au Tribunal International de Nuremberg

Ce n'est pas plutôt Gestapo Müller (absent pour l'occasion) ?
Il faut aussi retenir qu'il n'avait rien d'une brute épaisse (ne jamais sous-estimer ses adversaires).
Auteur de bons rapports sur la résistance en France.

Dans la hiérarchie policière
le SS-Obergruppenführer und General der Polizei Ernst Kaltenbrunner était le Chef du R.S.H.A. avec le titre de Chef der Sicherheitspolizei und des SD. il était le supérieur direct de Müller
le SS-Gruppenführer und Generalleutnant der Polizei Heinrich Müller est Chef de l'Amt IV "Gegnerbekämpfung" (Lutte contre les opposants) au sein du R.S.H.A.

Au procès des grands criminels de guerre à Nuremberg ce sont 24 leaders (ou leur substitut) qui ont été jugé pour les crimes de l'entité dont ils avaient la charge ainsi que 7 organisations d'état ou de parti dont la SS . Kaltenbrunner était incriminé au titre de la police secrète d'état (Gestapo) et du SD qui faisait partie de la SS.

[Dog Red]

ou s'il fallait l'étudier comme "specimen" dans un labo pour comprendre et trouver un antidote
(nan, j'déconne ! quoique...)

Pas si déconnant...
L'étude et la science du comportement n'existait pas encore à l'époque mais a démontré son utilité depuis.

Tout à fait compatible avec une peine à perpétuité.
Les deux vont de paire d'ailleurs.

l'étude du comportement existait à l'époque.
Le livre du Dr Bayle "Psychologie et éthique du national socialisme" Etude anthropologique des dirigeants SS est unique en son genre. Il s'agit de l'ouvrage qui contient l'essentiel de sa thèse de doctorat ès-lettres soutenu en 1952 à la Sorbonne. Le Dr François Bayle était à l'époque Médecin en chef de 2e classe de la Marine. Spécialiste de neuro-psychiatrie des hôpitaux.

Il a analysé 40 officiers supérieurs et généraux SS dont tous les chefs de commandos d'extermination jugés à Nuremberg.

pour le SS-Gruppenführer Otto Ohlendorf figure de proue des chefs du groupe d'extermination D en Crimée et dans le Caucase . le Dr Bayle l'a examiné au cours de quinze séances de deux heures.
Son étude sur son profil psychologique est composé en neuf parties : Interrogatoire direct, contre-interrogatoire par les procureurs, déclaration finale d'Ohlendor, éxamen morphologique, l'examen graphologique, le test de Rorschach, la construction du tempérament, la synthèse de la personnalité et enfin la conclusion

[Dog Red]

l'étude du comportement existait à l'époque.

Au temps pour moi.

Ma femme s'intéresse beaucoup à ces études dans le cadre criminologique et plus particulièrement des travaux menés en la matière par le FBI à partir des années '70.
J'ignorais (et elle aussi je pense) qu'un tel travail avait existé à l'issue du Procès de Nuremberg.

Personnellement, la dimension psychologique de l'art de la guerre a toujours piqué ma curiosité (le sujet est vaste !).
Je prends bonne note des travaux que tu as ici évoqués.

Merci.

L'ouvrage a été publié aux P.U.F. en 1953 (550 pages). On le trouve sur certains sites en ligne. C'est une source de premier plan.

l'étude du comportement existait à l'époque.
Le livre du Dr Bayle "Psychologie et éthique du national socialisme" Etude anthropologique des dirigeants SS est unique en son genre. Il s'agit de l'ouvrage qui contient l'essentiel de sa thèse de doctorat ès-lettres soutenu en 1952 à la Sorbonne. Le Dr François Bayle était à l'époque Médecin en chef de 2e classe de la Marine. Spécialiste de neuro-psychiatrie des hôpitaux.

Il a analysé 40 officiers supérieurs et généraux SS dont tous les chefs de commandos d'extermination jugés à Nuremberg.

pour le SS-Gruppenführer Otto Ohlendorf figure de proue des chefs du groupe d'extermination D en Crimée et dans le Caucase . le Dr Bayle l'a examiné au cours de quinze séances de deux heures.
Son étude sur son profil psychologique est composé en neuf parties : Interrogatoire direct, contre-interrogatoire par les procureurs, déclaration finale d'Ohlendor, éxamen morphologique, l'examen graphologique, le test de Rorschach, la construction du tempérament, la synthèse de la personnalité et enfin la conclusion

J'ai toujours hésité à l'acheté , il a été longtemps dans le catalogue des puf, encore dans les années 90 on pouvait le trouver.
Mais j'avais un doute sur les bases scientifiques et surtout je me demandais sur quoi s'étayer l'auteur pour l'écrire.
Car j'ai lu plusieurs tentatives de psychologisation des comportements de nazi, que je peux les résumés ainsi, ils sont méchants , chaotiques et pervers intériorisés ...;
Et par courtoisie je vous évite des détails sur leur sexualité ....

J'ai lu que Kaltenbrunner était un sadique, alors qu'Heydrich était plus convaincu de sentir un serviteur d'une cause.