Forum Le Monde en Guerre

La biographie la plus fouillée, la moins mal informée et, à part celle de Volker Koop (2012, récemment traduite en anglais), la plus récente, est due à Jochen von Lang en 1977. Jusqu'ici, aucun biographe n'est historien, la plupart étant journalistes, et aucun historien n'a jamais rien trouvé sur Bormann. Tous restent tributaires des affirmations journalistiques, parfois justes et souvent fausses.

En avant-première de mon livre, attendu pour la mi-octobre (date précise imminente), voici une amorce : cet "arriviste" de Bormann, censé passer son temps à dénigrer les copains auprès de Hitler, avait d'excellentes relations avec Himmler, "au moins jusqu'en 1943", d'après une langue de vipère, très anti-bormanienne, du nom d'Albert Speer.

Bonjour à tous,

On devra donc patienter encore un peu. Bormann ne pouvant répondre en 45 aux accusations et attaques de ses anciens complices , il est facile de le charger de tout. Le conflit avec Speer est réel (Ian_Kershaw, la fin)
Patrick

Une des leçons de mon livre est que tous les conflits entre personnalités nazies sont à repenser,
en fonction du fait, encore largement inaperçu,
que Hitler dominait la situation.

Nul doute que tu as exploré de nombreuses pistes François.
Nous attendrons donc la parution de ton ouvrage.
Prosper

intéressant.
La seule certitude que nous ayons est sa mort :
"Le 7 décembre 1972, deux cadavres furent découverts lors de travaux de creusement d'une tranchée pour une canalisation d'eau près de la gare de Lehrter, un lieu qui correspondait au témoignage d'Artur Axmann. Ces squelettes furent identifiés comme ceux de Bormann et de Stumpfegger grâce à leur denture. Le prothésiste Fritz Echtmann reconnut un bridge en trois parties qu'il avait lui-même fabriqué pour Bormann en 1942. Du verre retrouvé entre ses dents indiquerait qu'il se serait suicidé avec une capsule de cyanure.

Le 4 avril 1973, le procureur de Francfort reconnut officiellement la mort de Bormann sur la base de l'expertise dentaire de Reidar Sognnaes. En 1998, un test d'ADN (analyse de l'ADN mitochondrial) mené par le Dr W. Eisenmenger, de l'Institut de médecine légale de Munich, le confirma."

En tout cas, il n'aura pas choisi "l'honneur" en suivant dans la tombe son maitre et le petit de la Propagande ! Des opportunistes, assoiffés de gloire et/ou d'argent, il y en aura toujours.

pili a écrit:En tout cas, il n'aura pas choisi "l'honneur" en suivant dans la tombe son maitre et le petit de la Propagande ! Des opportunistes, assoiffés de gloire et/ou d'argent

ni l'un ni l'autre, en ce qui le concerne, mais un dévouement fanatique à un maître criminel.

Bormann était ambitieux, avec une grande puissance de travail, rusé, organisé et ...efficace. Il s'est dévoué corps et âme et a su se rendre indispensable aux yeux de Hitler qui a vite compris depuis les années 30 que derrière le médiatique Hess, il y avait un bourreau de travail qui œuvrait dans l'ombre. Il n'est jamais sorti de l'ombre car il avait le pouvoir. le vrai. Au delà de la puissance du parti qu'il contrôlait c'est son modeste titre de Secrétaire du Führer qui l'a propulsé dans le premier cercle des intimes de Hitler.
Hitler n'était pas un criminel c'était un dictateur qui a enivré son peuple de ses chimères, s'est enfermé dans ses certitudes et s'est tué quand il a vu qu'il avait échoué. Lui qui se croyait au dessous de tout et de tous a terminé comme un vieillard atteint de Parkinson reclu dans son bunker de Berlin devenu son tombeau. Et son fidèle Bormann en toute logique l'a suivi dans son naufrage.
Il n'y a pas d'honneur à comparaitre devant la justice, il vaut mieux partir avec ses convictions et ses regrets que de tenter de justifier ses actes devant des hommes qu'il méprise.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il y a d'intéressant à découvrir dans la personnalité de Bormann, mais j'espère en savoir un peu plus sur l'aspect gestionnaire, fondé de pouvoir, de cet individu.

Ce qui est intéressant c'est de comprendre les luttes intestines entre Göring, Bormann, Ribbentrop, Himmler...