d'une victoire hitlérienne par KO en 1940,
suivie d'une pax germanica
(grosse, pour l'URSS, d'un violent orage mais dépourvue de toute donnée météo sur la date de son éclatement),
victoire empêchée de justesse par un premier ministre anglais
très controversé, pendant toute sa carrière et encore après sa nomination :
carlo a écrit:
Je ne comprends toujours pas ce qui vous fait imaginer que brusquement, parce qu'il a envahi 7 pays européens et obtenu la paix avec la G-B, Hitler devient le nouveau champion des opinions publiques anglo-saxonnes? Que c'est nécessairement vers le candidat qui lui sera le plus favorable que se tournera l'électorat? Je ne vois pas une paix humiliante obtenir un renversement aussi décisif de l'opinion publique. Et cela n'a rien à voir avec le sentiment de toute-puissance qu'inspire dorénavant Hitler.
C'est sûr qu'une paix anglaise annonce une fin d'année 1940 et un début 41 moins riches en aventures militaires et porte un coup au prestige britannique. Je ne vois pas, par exemple, ce qui pourrait changer dans le comportement de Staline, qui, rappelons-le, n'a jamais compté sur une alliance britannique?
* La "paix généreuse" que Hitler fait miroiter via Göring et Dahlerus dès le 6 mai comporte l'évacuation de tout ce qu'il a envahi en Europe occidentale, moins Eupen, Malmédy et Briey. Son excursion au Danemark et en Norvège notamment, qui avait enfin rendu Roosevelt clairement antinazi, serait sans lendemain. La France ne serait pas occupée.
* Tu ne réponds rien sur la difficulté et sans doute l'impossibilité, pour Roosevelt, de briguer un troisième mandat sans le prétexte d'une situation mondiale apocalyptique.
* Staline, aussi, aurait grand besoin de cette situation pour poursuivre un effort de mise du pays sur le pied de guerre en lieu et place des promesses d'abondance, pour les masses, que recèle son idéologie.
* Il n'a certes jamais compté sur un soutien à son régime de l'Angleterre ni de toute autre puissance, mais il était tout de même bien soulagé de les voir s'expliquer entre elles ! C'est peut-être tout ce qui lui restait de Marx, la perception des contradictions et l'aptitude à en jouer.